samedi 30 juin 2007

49. Dans la publicité

Dans la publicité :

vendredi 29 juin 2007

48. Les taiko de l'Ensemble Sakura (minyō)

Nous vous avons peut-être rendu la semaine un peu difficile avec la mort au rendez-vous pratiquement tous les jours... Si vous êtes abattu, l'Ensemble Sakura possède un remède :


Futari bayashi est un arrangement contemporain à partir d'un rythme traditionnel. Au miya-daiko (taiko des temples shintoïstes) : Mariko Kubota, ex-membre d'O Edo Sukeroku Taiko (Tambours de Tōkyō). Au minyō-daiko (taiko de minyō) : Emiko Ota. L'Ensemble Sakura comprend aussi deux shamisen (Fumie Hihara et Hideaki Tsuji) et un koto (Nobuko Matsumiya).

En savoir plus sur l'Ensemble Sakura, musique japonaise traditionnelle (minyō)

Minyō, musique japonaise traditionnelle et danses - L'Ensemble Sakura sur le site d'Artistes Associés - Japon

En savoir plus sur Emiko Ota

En savoir plus sur HideakiTsuji



47. Shūji Terayama : Mourir à la campagne (田園に死す)

Shūji Terayama (修司 寺山), poète et réalisateur, est décédé en 1983 à l'âge de 48 ans. Anarchiste et provocateur, il a plus de deux cents livres et une vingtaine de films à son actif dont, parmi les longs métrages, Den'en ni shisu (田園に死す - Mourir à la campagne, 1974). Le titre en anglais est Pastoral : To Die in the Country. Un film aux accents très felliniens mais qui possède sa propre originalité et qui est basé sur les recueils de poèmes de Terayama lui-même. La musique est de Julious Arnest Cesar Seazer. Le film est aussi appelé Cache-cache pastoral (Pastoral hide and seek).

Nous avons précédemment publié la bande-annonce du film (v. archives juin n° 39). En voici maintenant six larges extraits (durée totale environ 30 mn). Ne passez pas cette page, surtout !












Plusieurs courts métrages de Shūji Terayama seront publiés dans leurs versions intégrales dans les prochaines semaines.

En savoir plus sur Shūji Terayama en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur J.A. Seazer en consultant Wikipédia : Lien



jeudi 28 juin 2007

46. Yukio Mishima : Yūkoku, court métrage (suicide par hara-kiri)

Yūkoku (Patriotisme), un court métrage très émouvant de Yukio Mishima sur le suicide rituel par hara-kiri (1966). Ce film préfigure ce qui sera la réalité quatre ans plus tard puisqu'il évoque le suicide d'un officier lors du coup d'Etat manqué dit Ni ni roku (2-26), le 26 février 1936 :



L'officier et sa femme, Reiko, réunis dans la mort (photo) :

Reprise des images de Yūkoku, mais solarisées et accompagnées par Ouraken, un groupe japonais de musique industrielle :



En savoir plus sur Yūkoku en visitant le site Mon amour pour le Japon et Tokyo : Lien

En savoir plus sur Ouraken en visitant leurs deux blogs : Lien
Lien

En savoir plus sur la musique industrielle par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur Yukio Mishima par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur Yukio Mishima par le site La Revue des ressources : Lien

Extraits de textes de Yukio Mishima sur le site de Fabien Osmont (page en construction) : Lien



45. Yukio Mishima : sa tentative de coup d'Etat et son suicide par hara-kiri

Film d'archives de la télévision japonaise : 25 novembre 1970, Ministère des Forces d'autodéfense. Mishima vient de prendre en otage le général commandant en chef de l'armée. Il harangue les militaires qu'il a fait convoquer et leur tient un discours impérialiste, cherchant à faire un coup d'Etat, mais sans succès. Son suicide par seppuku (hara-kiri) suivra. L'un des membres de sa milice privée (Tatenokai ou Société du bouclier) l'achèvera en le décapitant au sabre.


En savoir plus sur Yukio Mishima par Wikipédia :
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Extraits de textes de Yukio Mishima sur le site de Fabien Osmont (page en construction) :
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44. Vie et mort de Yukio Mishima

Une biographie commentée en anglais de Yukio Mishima avec des enregistrements de l'écrivain lui-même, des films d'archives de la Seconde Guerre mondiale, des évocations de Confessions d'un masque et du Pavillon d'or, son esthétique de la mort :


Une vidéo sans commentaires qui retrace la vie de Yukio Mishima et qui évoque son suicide par hara-kiri (images très crues) :


Revue cinéma d'une chaîne de télévision américaine évoquant Mishima : A Life in Four Chapters, le film de Paul Schrader (1985) :


En savoir plus sur Yukio Mishima par Wikipédia :
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Extraits de textes de Yukio Mishima sur le site de Fabien Osmont (page en construction) :
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mercredi 27 juin 2007

43. Interview de Yukio Mishima sur différents sujets dont hara-kiri

Interview de Yukio Mishima sur l'esprit samurai, le théâtre nō, le kabuki, le Tatenokai (Société du bouclier, la milice privée qu'il avait fondée en 1967 et qui était destinée à assurer la protection de l’empereur), la mort par suicide rituel (seppuku ou hara-kiri) :


Remarque : se donner la mort par éventration n'est pas toujours un acte volontaire. Un exemple historique fameux est celui de Sen-no-Rikyū, le codificateur du chanoyu (cérémonie du thé). En 1591, Toyotomi Hideyoshi, alors maître du Japon, lui ordonna de se donner la mort ainsi et pour des raisons plutôt obscures. Ce drame est le thème du fameux roman de Yasushi Inoue (1907-1991), Le Maître de thé, dont deux films ont été tirés : Mort d’un maître de thé et Rikyū. Nous n'avons pas trouvé de vidéos s'y rapportant.

La biographie de Yukio Mishima et plusieurs documents sur sa mort seront publiés demain.

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Extraits de textes de Yukio Mishima sur le site de Fabien Osmont (page en construction) :
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42. Yukio Mishima : son corps, le sang, la mort (avec interview)

Yukio Mishima : réflexions sur son corps, sur le sang, sa pratique du « body building », anticipations sur sa mort :


Une dernière interview de Mishima, sa biographie ainsi que plusieurs documents sur sa mort seront publiés à la suite, aujourd'hui et demain.

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Extraits de textes de Yukio Mishima sur le site de Fabien Osmont (page en construction) :
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41. Interview de Yukio Mishima (1969) sur le nationalisme et la remilitarisation du Japon

Interview en anglais de Yukio Mishima (三島由紀夫) pour la télévision canadienne (1969) : nationalisme et remilitarisation du Japon.


D'autres interviews de Mishima, sa biographie ainsi que plusieurs documents sur sa mort seront publiés à la suite, aujourd'hui et demain.

En savoir plus sur Yukio Mishima par Wikipédia : Lien

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Extraits de textes de Yukio Mishima sur le site de Fabien Osmont (page en construction) : Lien



mardi 26 juin 2007

40. Biwa et Heike Monogatari (Dit des Heike - 平家物語)

Le Dit des Heike (Heike monogatari - 平家物語) est un récit épique datant du 12-ième siècle et qui a été transmis oralement jusqu'en 1371, date de sa constitution en recueil. C'est un grand classique de la littérature japonaise. Il raconte la lutte entre les clans Taira (lecture chinoise : Heike) et Minamoto (lecture chinoise : Genji) pour la conquête du pouvoir sur le Japon. Au delà de la narration de l'épopée proprement dite, son thème de fond est l'impermanence (mujō) puisqu'il évoque la gloire puis la chute du clan des puissants Taira, finalement vaincus par les Minamoto à la bataille navale de Dan-no-ura qui marque la fin de l'ère de Heian et le début de la période Kamakura.

Bien qu'appartenant au registre de la tradition orale des samurais, le Heike monogatari a surtout été chanté par des moines aveugles et itinérants (Biwa hōshi) qui s'accompagnaient au biwa, un instrument à quatre ou cinq cordes de la famille des luths.

Aujourd'hui, Nobuko Kawashima perpétue la tradition. Le film suivant a été enregistré à Yanaka, l'un des quartiers traditionnels de Tōkyō.






Remarque : Genji, l'autre nom pour les Minamoto, est sans relation avec le Genji monogatari, le roman de mœurs attribué à Murasaki Shikibu et qui a été écrit entre 1004 et 1011.

En savoir plus sur le Heike monogatari en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur le biwa en consultant Wikipédia : Lien



lundi 25 juin 2007

39. Shūji Terayama : Mourir à la campagne (田園に死す)

Shūji Terayama (修司 寺山), poète et réalisateur, est décédé en 1983 à l'âge de 48 ans. Anarchiste et provocateur, il a plus de deux cents livres et une vingtaine de films à son actif dont, parmi les longs métrages, Den'en ni shisu (田園に死す - Mourir à la campagne, 1974). Le titre en anglais est Pastoral : To Die in the Country. Un film au accents très felliniens.

Bande-annonce du film :


Nous publierons de larges extraits du film vendredi ainsi que d'autres œuvres de Terayama la semaine prochaine, mais dans leur intégralité. Parmi elles, Les Chants de Maldoror (1977) qui est l'un de ses courts métrages.

Pour les amateurs de surréalisme.

En attendant, si vous souhaitez en savoir plus sur Shūji Terayama, consultez Wikipédia : Lien

Un seul livre de Terayama a été traduit en français sous le titre Devant mes yeux le désert..., Ed. Calmann-Lévy, Paris, 1973.



dimanche 24 juin 2007

38. Interview de Louis-Ferdinand Céline (1961)

Cette page présente une interview du génial et controversé Louis-Ferdinand Céline réalisée en 1961. L'écrivain mourra quelques semaines plus tard.

J'ai particulièrement retenu de ce document ses propos sur « les écrivains qui ont du style » et sur ceux « qui n'en ont pas ». Isolé du contexte, ce qu'il voulait dire se comprend mieux au travers de cette phrase qu'il a écrite par ailleurs : « En matière de roman, il n'y a rien de plus vulgaire qu'une idée. »

Que ceux qui ambitionnent de se faire publier écoutent bien Céline. Ils peuvent aussi s'imprégner des « conseils » de Rainer Maria Rilke à Franz Kappus dans ses merveilleuses Lettres à un jeune poète qui sont en fait des méditations sur l'acte d'écrire, la solitude de l'écrivain, etc.

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En savoir plus sur la vie et l'œuvre de Céline par un site qui lui est consacré : Lien

En savoir plus sur Céline avec Wikipédia : Lien

A demain au Japon !...

Philippe Costa



samedi 23 juin 2007

37. Ray Charles à Tokyo, 1991 : What'd I Say

Ray Charles en concert à Tōkyō, 1991. What'd I Say :



Site officiel de Ray Charles avec biographie, autobiographie, discographie, fan club, dates des concerts, photos, informations, etc. : Lien

Site officiel du film Ray : Lien

En savoir plus sur Ray Charles par Wikipédia : Lien



36. Ray Charles et Ella Fitzgerald : Route 66

Ray Charles et Ella Fitzgerald au Moulin Rouge d'Atlanta (Géorgie, Etats-Unis). Route 66 :




Site officiel de Ray Charles avec biographie, autobiographie, discographie, fan club, dates des concerts, photos, informations, etc. : Lien

Site officiel du film Ray : Lien

En savoir plus sur Ray Charles par Wikipédia : Lien



35. Ray Charles en concert à Sao Paulo (1963)

Ray Charles en concert à Sao Paulo (Brésil), 1963. My Bonnie :


Ray Charles, Hit the Road Jack :


Ray Charles, Just a Little Lovin' :


Ray Charles, In the Evening :


Ray Charles, Birth of a Band :



Site officiel de Ray Charles avec biographie, autobiographie, discographie, fan club, dates des concerts, photos, informations, etc. : Lien

Site officiel du film Ray : Lien

En savoir plus sur Ray Charles par Wikipédia : Lien



34. Ray Charles : Hallelujah I Love Her So

Ray Charles, Olympia, Paris, 1955. Hallelujah I Love Her So :



Site officiel de Ray Charles avec biographie, autobiographie, discographie, fan club, dates des concerts, photos, informations, etc. : Lien

Site officiel du film Ray : Lien

En savoir plus sur Ray Charles par Wikipédia : Lien



33. Ray Charles : Georgia on my Mind

Ray Charles, Georgia on my Mind :



Site officiel de Ray Charles avec biographie, autobiographie, discographie, fan club, dates des concerts, photos, informations, etc. : Lien

Site officiel du film Ray : Lien

En savoir plus sur Ray Charles par Wikipédia : Lien



32. Ray Charles et Count Basie

Ray Charles et Count Basie :



Site officiel de Ray Charles avec biographie, autobiographie, discographie, fan club, dates des concerts, photos, informations, etc. : Lien

Site officiel du film Ray : Lien

En savoir plus sur Ray Charles par Wikipédia : Lien



31. Ray Charles : What'd I Say

Ray Charles, What'd I Say, 1967 :


Ray Charles, What'd I Say, août 1973, Tel-Aviv :



Site officiel de Ray Charles avec biographie, autobiographie, discographie, fan club, dates des concerts, photos, informations, etc. : Lien

Site officiel du film Ray : Lien

En savoir plus sur Ray Charles par Wikipédia : Lien



30. Ray Charles : Let the Good Times Roll et Mess Around

« And now, Ladies and Gentlemen, we proudly present the Genius of Ray Charles ! »...

Ray Charles en concert à Tel-Aviv en août 1973. Let the Good Times Roll :


Ray Charles, Mess Around :



Site officiel de Ray Charles avec biographie, autobiographie, discographie, fan club, dates des concerts, photos, informations, etc. : Lien

Site officiel du film Ray : Lien

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vendredi 22 juin 2007

29. Introduction n° 4 à la calligraphie japonaise : l'évolution des idéogrammes

Introduction à la calligraphie par Hirokazu Kosaka, Indianapolis Museum of Art. Quatrième partie : l'évolution des idéogrammes des formes anciennes à la forme actuelle.


En savoir plus sur la calligraphie chinoise et japonaise par le site Nihon-zen : Lien

Lien vers le site de l'Indianapolis Museum of Art : Lien

Calligraphie japonaise - Keiko Yokoyama, calligraphe, sur le site d'Artistes Associés - Japon

Aujourd'hui nous sommes vendredi. Comme il est d'usage sur ce blog, durant le week-end nous quitterons le Japon pour d'autres horizons.

A demain !



28. Introduction n° 3 à la calligraphie japonaise : les idéogrammes

Introduction à la calligraphie par Hirokazu Kosaka, Indianapolis Museum of Art. Troisième partie : les idéogrammes.


En savoir plus sur la calligraphie chinoise et japonaise par le site Nihon-zen : Lien

Lien vers le site de l'Indianapolis Museum of Art : Lien

Calligraphie japonaise - Keiko Yokoyama, calligraphe, sur le site d'Artistes Associés - Japon



27. Introduction n° 2 à la calligraphie japonaise : l'encre

Introduction à la calligraphie par Hirokazu Kosaka, Indianapolis Museum of Art. Seconde partie : l'encre.


En savoir plus sur la calligraphie chinoise et japonaise par le site Nihon-zen : Lien

Lien vers le site de l'Indianapolis Museum of Art : Lien

Calligraphie japonaise - Keiko Yokoyama, calligraphe, sur le site d'Artistes Associés - Japon



26. Introduction n° 1 à la calligraphie japonaise : les pinceaux

Introduction à la calligraphie par Hirokazu Kosaka, Indianapolis Museum of Art. Première partie : les pinceaux.


En savoir plus sur la calligraphie chinoise et japonaise par le site Nihon-zen : Lien

Lien vers le site de l'Indianapolis Museum of Art : Lien

Calligraphie japonaise - Keiko Yokoyama, calligraphe, sur le site d'Artistes Associés - Japon



jeudi 21 juin 2007

25. Kabuki : La Jeune Fille-Héron (Sagi Musume)

Pour faire suite à la page précédente, restons dans le kabuki, mais cette fois conventionnel, c'est-à-dire avec les rôles de femmes joués par des hommes.

Sans vouloir rabaisser le moins du monde l'art des geishas, on dit au Japon que celui des grands acteurs masculins actuels de kabuki le surpasse. Bandō Tamasaburō (坂東玉三郎) est l'un d'eux, sinon le plus grand. Il est né en 1950.

Les trois films suivants le mettent en scène au Kabuki-za de Tōkyō dans la très fameuse danse intitulée Sagi Musume (La jeune Fille-Héron), une œuvre jouée dans ce théâtre pratiquement chaque année. L'amour, ses désillusions et la jalousie conduiront finalement la jeune fille à la mort. Le héron est sa réincarnation. L'esprit de la jeune fille est prisonnier du corps de l'oiseau et se rappelle sa vie antérieure. Du très grand art.

Vers la fin de la première partie, ci-dessous, nous verrons Tamasaburō se transformer de héron en machi musume, fille de la ville, ce qu'elle était avant sa mort. Nous vous laissons admirer comment...




La scène finale met en scène le retour de la jeune fille à la condition d'esprit de héron. Elle va vivre maintenant les tortures de l'enfer et y sera jugée par son roi. Avant de mourir, elle implorera la pitié.



Cette œuvre a été diffusée sur Arte il y a quelques années et dans une interprétation de Tamasaburō... encore plus éblouissante, autant qu'il nous en souvienne.

Site officiel de Bandō Tamasaburō : Lien

En savoir plus sur la danse Sagi Musume : Lien

En savoir plus sur le théâtre kabuki par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur le théâtre kabuki en consultant le site Le Kabuki dans la langue de Molière : Lien

Nihon buyō, danse du kabuki par Eiko Hayashi accompagnée par Fumie Hihara (koto et shamisen) et Nobuko Matsumiya (koto)



24. Un kabuki joué aussi par des geishas

Les trois idéogrammes du mot kabuki (歌舞伎) signifieraient : chant (歌 - ka), danse (舞 - bu) et habileté technique (伎 - ki). Chacun sait que, dans cette forme de théâtre, il n'y a pas de femmes et que tous leurs rôles sont joués par des hommes. Les films suivants ont été récemment enregistrés au théâtre Kaburenjō de Pontochō (先斗町), un quartier de Kyōto réputé pour ses geishas et ses « maisons de thé ». Il s'agit d'extraits de pièces fortement inspirées du kabuki mais dans lesquelles jouent des geishas, donc de vraies femmes. Cette forme date de quelques années seulement. Donc, aujourd'hui, des femmes imitent des hommes qui imitent des femmes...








En savoir plus sur le théâtre kabuki par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur le théâtre kabuki en consultant le site Le Kabuki dans la langue de Molière : Lien

Nihon buyō, danse du kabuki par Eiko Hayashi accompagnée par Fumie Hihara (koto et shamisen) et Nobuko Matsumiya (koto)



mercredi 20 juin 2007

23. Récit audiovisuel : Le premier avion du Japon

Encore aujourd'hui restons dans la farce ! Ou plutôt : rions jaune...

Une anecdote toute récente qui m'a parue consternante, et qui, par bonheur pour la pertinence de ce blog, peut être agrémentée de documents filmés.

Avant-hier, lundi 18 juin, Nobuko donnait un récital de koto à la résidence de Monsieur l'Ambassadeur du Japon, rue du Faubourg-Saint-Honoré. S'y tenait une réception organisée par Mitsubishi Heavy Industries. La firme y présentait son MRJ (Mitsubishi Regional Jet), le biréacteur moyen-courrier dont elle prévoit la commerciali-
sation en 2012.




Le Mitsubishi Regional Jet était également présenté le jour même à l'ouverture du salon du Bourget. La réception était donc destinée à convaincre les prospects français qui y avaient été invités.



A l'issue du cocktail, une fois sortis de l'ambassade et comme il faisait beau, Nobuko et moi décidons d'aller nous asseoir à la terrasse du café le plus proche pour y prendre un verre. Nous voilà à peine installés qu'arrive un inconnu, la quarantaine bien sonnée, élégance du Faubourg, allure déterminée, petit sac shopping en papier glacé noir à la main marqué au nom du MRJ et qui reconnaît Nobuko. De toute évidence, il s'agissait de l'un des invités de Mitsubishi. Il se plante devant nous et, sans la moindre entrée en matière, il lance à Nobuko avec un large sourire hollywoodien et la certitude de faire son effet : « Il ne vous manquait que l'aéronautique, voilà, c'est fait, bravo ! » Nobuko ne semblant pas comprendre ce qu'il voulait dire, je lui demande, plutôt froid :
« C'est-à-dire ? » Et il me répond ainsi : « Le premier avion du Japon, vous savez bien que c'est ce qui manquait à leur industrie, non ? » Mesurant l'ignorance crasse du bonhomme (a-t-il seulement entendu parler de Pearl Harbor ?) mais surtout compte tenu de l'incorrection de son intervention, je ne réponds pas et, d'un signe, suggère à Nobuko d'en faire de même.

Réponse audiovisuelle à Monsieur Je-Sais-Tout. Et là, il ne s'agit pas seulement du Japon, mais de Mitsubishi soi-même avec l'un de ses modèles surtout utilisé en Chine :


Et encore avec le Jap Zero :


L'auteur de cette vidéo précise en commentaire que quelques images ne sont pas du Jap Zero, mais qu'il n'a rien trouvé d'autre... Ce que cette vidéo a montré, c'est probablement l'attaque kamikaze d'un bâtiment américain par un Jap Zero.

Le fameux Jap Zero (A6M Rei-Sen Zero) était un avion de chasse monoplace embarqué destiné à équiper les porte-avions de la Marine impériale en préparation de la Seconde Guerre mondiale. Il vola pour la première fois le 1-er avril 1939 et fut d’abord mis en service en Chine en juillet 1940 sous le nom de « Zero-Sen ». Ce fut lui qui escorta les bombardiers japonais lors de l’attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941 :


La défaite du Japon semblant imminente, le Jap Zero fut encore massivement utilisé en 1945 par les pilotes kamikaze :



En savoir plus sur le Jap Zero en consultant le site Avions légendaires : Lien

Lire un article des Entretiens d'Auxerre 2005 sur l'usage du mot kamikaze : Lien

Lire l'article d'un blogueur intitulé « De l'utilité du suicide en politique » : Lien

Récit, choix des vidéos et des liens sont de Philippe Costa. Les photos de la réception pour la présentation du MRJ sont de Madame Mihō Noguchi. Remerciements, ainsi qu'à Madame Sonoko Noguchi.



22. C'est nouveau, c'est japonais : orchestre à poil !...





On aura compris que la qualité de l'interprétation n'était pas la raison de cette publication...

Quant à l'interdiction, par la loi japonaise, de montrer les poils pubiens dans les médias, elles ont dit : « On s'en fout ! »


21. Cinéma : le vrai Shôgun




mardi 19 juin 2007

20. Mizoguchi : La Rue de la honte (1956)

La Rue de la honte (Akasen chitai - 赤線地帯) est le dernier film de Kenji Mizoguchi. Il est sorti en 1956.

Ce film évoque la vie quotidienne de prostituées qui travaillent au
« Rêve », un bordel de Tōkyō. L'héroïne du film est Mikki, une jeune pensionnaire américanisée incarnée par Machiko Kyō.

Dans l'extrait suivant, Mikki est confrontée à son père qui vient un jour au « Rêve » pour lui demander de rentrer à la maison, moins par amour filial que pour préserver sa réputation et la bonne marche de son commerce. Il lui demande aussi de penser à son frère. Il vient de se remarier et lui annonce également le récent décès de sa mère. D'abord effondrée d'apprendre la mort de sa mère, puis révoltée par les arguments de son père, Mikki refuse d'obéir. La fin de la scène est particulièrement dramatique.


En savoir plus sur La Rue de la honte par le Ciné-club de Caen : Lien

En savoir plus sur La Rue de la honte par Films sans frontières : Lien

En savoir plus à propos de Kenji Mizoguchi et de sa filmographie en consultant Wikipédia : Lien



19. Mizoguchi : L'Intendant Sanshô (1954)

L'Intendant Sanshō (Sanshō Dayū - 山椒 大夫 ), film de Kenji Mizoguchi, date de 1954. La même année, à la Mostra de Venise, il a obtenu le Lion d'Argent, qui correspond au deuxième prix.

L'intrigue de L'Intendant Sanshō se déroule au 11-ième siècle, sur la petite île de Sado située sur la Mer du Japon, au nord de Tōkyō :






En savoir plus sur L'Intendant Sanshō par le Ciné-club de Caen : Lien

En savoir plus à propos de Kenji Mizoguchi et de sa filmographie en consultant Wikipédia : Lien



18. Mizoguchi : Contes de la lune vague après la pluie (1953)

Le document de cette page est la bande-annonce des Contes de la lune vague après la pluie (Ugetsu Monogatari), film de Kenji Mizoguchi sorti en 1953 et généralement considéré comme son chef d'œuvre, surtout au Japon. La même année, il lui a valu le Lion d'argent, qui correspond au deuxième prix, à la Mostra de Venise.

Au 16-ième siècle, le Japon est ravagé par la guerre. Dans un hameau situé en bordure du lac Biwa, à l'est de Kyôto, vivent le potier Genjūrō et son beau-frère, Tōbei, qui, lui, est paysan. Chacun rêve de gloire, de pouvoir et de fortune, mais à sa façon, car tout les oppose. Leurs épouses respectives, Miyagi et Ohama, sont également l'inverse l'une de l'autre.

Ces contes mettent en scène les tragiques destins des deux hommes que leur ambition, démesurée et obsessionnelle, conduit à tout abandonner. La chute de leurs illusions sera terrible.

Les Contes de la lune vague après la pluie sont un film à l'exubérante richesse artistique, bourré de symboles, de contrastes et d'ingénieuses techniques cinématographiques. Réalisme et fantastique y alternent. L'opposition du monde masculin et féminin en est l'un des thèmes sous-tendus. C'est surtout une réflexion sur les passions humaines, mais aussi sur l'art et sur l'artiste.


En savoir plus sur les Contes de la lune vague après la pluie par le Ciné-club de Caen : Lien

En savoir plus sur les Contes de la lune vague après la pluie par Films sans frontières : Lien

En savoir plus à propos de Kenji Mizoguchi et de sa filmographie en consultant Wikipédia : Lien



17. Mizoguchi : La Vie d'Oharu, femme galante (1952)

Kenji Mizoguchi, La Vie d'Oharu, femme galante (1952). Prix de la mise en scène à la Mostra de Venise.

L'histoire se passe au 17-ième siècle. Le film raconte les dramatiques péripéties de la vie d'une courtisane de petite noblesse, ancienne servante au palais impérial de Kyōto. L'extrait suivant montre sa fin misérable lorsqu'elle est contrainte de mendier à l'entrée d'un temple. Le jeune garçon qui passe dans le palanquin est son fils, un seigneur de haut rang.


En savoir plus sur La Vie d'Oharu, femme galante par le Ciné-club de Caen : Lien

En savoir plus à propos de Kenji Mizoguchi et de sa filmographie en consultant Wikipédia : Lien



16. Mizoguchi : L'Elégie d'Osaka (1936)

Dimanche, Nobuko est allée à l'Auditorium du Louvre pour voir Le Fil de la cascade (Taki no shiraito), un film de Kenji Mizoguchi datant de 1933. Je n'ai malheureusement pas pu l'accompagner. Elle m'a dit avoir pleuré tant c'était beau. Le film, muet, a été présenté en concert avec l'Ensemble Contrechamps dirigé par Jurjen Hempel. Y jouait, notamment, Hideaki Tsuji, le joueur de shamisen qui devrait bientôt rejoindre l'Ensemble Sakura, le groupe de minyō dont fait partie Nobuko.

Kenji Mizoguchi (1898-1956) a été un réalisateur résolument tourné vers la défense de la femme. Sur ce plan-là, il reste encore beaucoup à faire au Japon... Toute son œuvre en est imprégnée. De toute évidence, son enfance y est pour quelque chose : dans une situation d'extrême pauvreté, ses parents avaient du se résoudre à vendre Suzu, sa sœur alors âgée de 14 ans, à une maison de geishas. Il faut savoir que la vente d'enfants se pratiquait encore au Japon juste après la Seconde Guerre mondiale. C'est l'occupation américaine qui y a mis un terme.

Nous n'avons pas trouvé d'extraits du Fil de la cascade sur la Toile. Aussi, à la place, vous verrez à la suite un extrait de L'Elégie d'Osaka qui est sensiblement de la même époque puisqu'il est sorti en 1936. C'est l'histoire d'une jeune standardiste, Ayako, qui se fait séduire par un riche industriel, Asai, et devient sa maîtresse avec l'arrière-pensée de pouvoir, ainsi, régler les dettes de son père. Asai est une sorte de tyran et il manifeste peu d'égards envers Ayako. Elle se fera rejeter par sa propre famille et, Nishimura, l'homme qu'elle aime, refusera de l'épouser. L'extrait suivant est la scène finale du film.


Mizoguchi nous laisse libres d'imaginer quel pourrait bien être le sort de la malheureuse Ayako.

En savoir plus sur L'Elégie d'Osaka par le Ciné-club de Caen : Lien

En savoir plus à propos de Kenji Mizoguchi et de sa filmographie en consultant Wikipédia : Lien



lundi 18 juin 2007

15. Michio Miyagi, « père » de la musique japonaise moderne

Michio Miyagi (1894-1956), le « père » de la musique japonaise moderne, est notre compositeur préféré. Il est assez peu connu en Occident. Nous n'avons trouvé sur YouTube et Google Video qu'un seul film d'une interprétation de ses œuvres. Les deux autres à la suite sont des extraits de deux de ses compositions jouées au monastère zen de Kanshōji (Dordogne) par Nobuko et quelques amis britanniques membres du BBC Philarmony Orchestra de Londres.

Shōji Mizumoto joue Haru no umi (Mer de printemps) avec le Musica Bella Orchestra de New York, le 15 avril 2007 :



La mer évoquée dans cette œuvre est la Mer intérieure qui sépare l'île principale de Honshū de celle de Shikoku.

Haru no umi par le Duo Piazzola (Montréal) ; Isabelle Héroux (guitare) et Patrick Healey (flûte).



Un extrait du même Haru no umi joué par Nobuko Matsumiya (koto), Danny Fajardo (violon) et Richard Stag (shakuhachi) au monastère zen de Kanshōji le 17 septembre 2005 :




Toujours à Kanshōji le 17 septembre 2005 et du même Michio Miyagi, un extrait de Hokkai minyō-chō. Même formation que la précédente avec, en plus, Michiko Matsumura (chant) et Matthew Cannon (taiko). Ce titre est un arrangement de Miyagi pour le koto de Sōran bushi, un célèbre minyō. Sōran bushi est un chant de pêcheurs de harengs du nord-ouest de l'île de Hokkaidō. Il a été composé vers 1850. A l'origine, on le chantait a capella. Refrain et couplets sont des encouragements à hisser les filets sur le pont du bateau :




Visiter le site officiel de Michio Miyagi (en anglais)

En savoir plus sur Michio Miyagi en consultant Wikipédia (en anglais)

En savoir plus sur Michio Miyagi en consultant Wikipédia (en japonais)

Visiter le blog de Shōji Mizumoto

Visiter le site du Musica Bella Orchestra de New York

Visiter le site du monastère zen de Kanshōji

Musique japonaise traditionnelle. Hokkai minyō-chō sur le site de Nobuko Matsumiya



14. Haiku : Le souffle du vent, par Natsu

Après notre escapade brésilienne, revenons au Japon !

Le petit film suivant, Le souffle du vent, m'a été soumis dans un courriel par Natsu, une lectrice de mon Petit manuel pour écrire des haïku. Il a été réalisé en 2006 et uniquement à base de photos prises en mode rafale. Natsu est l'auteur du haïku, elle a également composé la musique. Les photos sont signées Isshogai, photographe de mode, qui a dirigé aussi le projet.


Cette idée du haïku unique qui se prolonge en une petite fresque audiovisuelle me paraît excellente. Et pourtant, chacun sait ou devrait savoir qu'une illustration reprenant exactement le thème littéraire n'est généralement pas très adroit : il faut un décalage entre les deux. Eh bien là, non seulement ça passe, mais ça ravit l'œil et l'oreille, il y passe de l'émotion, bref, c'est de bon goût. L'idée de la photo en mode rafale pour réaliser une pseudo vidéo est aussi très ingénieuse et un défi à la facilité du caméscope. Et on y gagne en piqué. Bravo Natsu, bravo Isshogai, continuez avec les haïku ! J'ai eu beau chercher, je n'ai rien trouvé dans le genre qui soit de cette qualité artistique sur YouTube, Google Video, Dailymotion, Myspace et les autres.

Je relève les analogies, volontaires ou non, entre le noir du rimmel et celui de l’encre ; celle de leur fluidité aussi. De là, j’aime trop les mots pour laisser passer l'occasion :

Coule ton rimmel
à faire couler ton encre
Pour l’amour perdu ?...

J’attendrai certainement longtemps la réponse et m’en réjouis… L’artiste n’a évidemment pas à se justifier.


Natsuartistic, le blog de Natsu

Mes ateliers d'écriture du haïku sur le site d'Artistes Associés - Japon

Poétiquement vôtre.

Philippe Costa



dimanche 17 juin 2007

13. Tom Jobim et Elis Regina : Aguas de março

Antonio Carlos Brasileiro de Almeida Jobim (1927-1994).
Elis Regina Carvalho da Costa (1945–1982).

Aguas de março :



Vous comptez vous rendre au Brésil ?... Un conseil : une fois là-bas, prenez le bus, n'importe lequel, peu importe la destination. Achetez-y un billet vers nulle part et écoutez les gens parler. Bien sûr, seule-
ment si vous aimez la musique !...


Site d'Antonio Carlos Jobim (en portugais) : Lien

A demain au Japon !

Philippe Costa



12. Vinicius de Moraes, Toquinho, Miucha et Tom Jobim

Vinicius de Moraes (1913-1980), l'homme qui chante assis, un verre de whisky toujours à portée de la main, était compositeur, poète et ex-diplomate. Je l'écoute souvent debout, par respect pour autant de génie...

Samba de Orly :


Vinicius était aussi un personnage original et particulièrement attachant. Il composait souvent dans sa baignoire avec une planche pour écrire, quelquefois entouré de ses amis musiciens.

Samba pra Vinicius suivie de A gente vai levando :



En savoir plus sur Vinicius de Moraes en consultant Wikipédia : Lien

Site officiel de Vinicius de Moraes, en portugais : Lien

Dans un tout prochain message, aujourd'hui : Tom Jobim et Elis Regina.

A tout de suite !

Philippe Costa



vendredi 15 juin 2007

11. Chico Buarque de Holanda : Essa moça tá diferente

Aujourd'hui samedi, nous partons pour Rio de Janeiro, plage d'Ipanema !

La suite est à consommer sans modération avec un verre de caipirinha, ou plus...


Souvenirs, souvenirs...

Loin, très loin des nostalgiques ballades des geishas de Gion, de leurs visages poudrés et du fantôme de Yotuya, n'est-ce pas ?... Pourtant, la nostalgie n'est pas totalement absente des paroles de la chanson. Mais c'est la saudade brésilienne, cette « gracieuse passion de
l'âme » lusitanienne, selon Francisco Manuel de Melo et qui est devenue la « religion » du Brésil :


Paroles portugaises de Essa moça tá diferente :

Essa moça tá diferente
Ja não me conhece mais
Esta pra la de pra frente
Esta me passando pra tras
Essa moça ta decidida
A se super-modernizar
Ela so samba escondida
Que é pra nimguém reparar
Eu cultivo rosas e rimas
Achando que é muito bom
Ela me olha de cima
E vai desinvantar o som
Faço-lhe um concerto de flauta
E não lhe desperto emoção
Ela quer ver o astraunauta
Descer na televisão

Mas o tempo vai
Mas o tempo vem
Ela me desfaz
Mas o que é que tem
Que ela so me guarda despeito
Que ela so me guarda desdém
Mas o tempo vai
Mas o tempo vem
Ela me desfaz
Mas o que é que tem
Se do lado esquerdo do peito
No fundo ela ainda
me quer bem

Essa moça ta differente
Ja não me conhece mais
Esta pra la de pra frente
Esta me passando pra tras
Essa moça é a tai da janela
Que eu me cansei de cantar
E agora esta so na dela
Botando so pra quebrar


Traduction française :

Cette fille a complètement changé
Elle ne me reconnaît plus
elle est toujours devant moi
elle pourrait me laisser tomber

Cette fille-là s'est décidée
à se super-moderniser
Pour danser la samba elle se cache
Pour que personne ne sache
je cultive les roses et les rimes
pour mon plus grand plaisir
Elle me regarde d'en haut
Et s'en va désinventer le son
Je lui joue de la flûte
elle reste insensible
elle veut voir les astronautes
descendre à la télévision

Mais le temps s'en va
et puis il revient
et elle me déchire
Mais ça ne fait rien
Pour moi, elle n'a que du dépit
Pour moi, elle n'a que du mépris
Mais le temps s'en va
Mais le temps revient
Elle me déchire
Mais ça ne fait rien
Car sous son sein gauche
Au fond de son cœur, je sais qu'elle m'aime fort

Cette fille n'est plus la même
Elle ne me reconnaît pas
Elle a trois longueurs d'avance
Et elle est en train de me laisser tomber
Cette fille à la fenêtre
Que j'ai si souvent chanté !
Aujourd'hui si sûre d'elle
Veut casser la baraque


Site officiel de Chico Buarque de Holanda (en portugais) : Lien

Et puis, vous saurez tout, tout, tout sur ce que les Portugais et les Brésiliens nomment « saudade » en cliquant sur le lien suivant : Lien

A demain ! Poétiquement vôtre,

Philippe Costa



10. Yotuya, histoire d'un fantôme à regarder avant d'aller au lit

Ci-dessous, la bande-annonce du film fantastique Kaidan (1959) de Masaki Kobayashi. Il est sorti en France en 1965 en version très abrégée et sous le titre Kwaïdan.

Chaque épisode raconte une histoire de fantôme, d'après le recueil de Lafcadio Hearn qui a puisé dans le folklore japonais.


Et voici la première partie de Histoire du fantôme de Yotuya. Ce conte date de l'époque d'Edo (1603-1868) et ne figure pas dans la version française :


Seconde partie :


D'autres extraits de Kwaïdan prochainement.

Demain, c'est samedi, nous quitterons donc le Japon, comme prévu. Et ce sera bien plus guilleret, promis !

Venez nombreux !

Bonne nuit, quand même...



9. Un Occidental, Kevin Kmetz, au tsugaru-jamisen

Le tsugaru-jamisen (津軽三味線) est un style particulier de musique jouée au shamisen. Ce genre, très rythmique et que l'on peut comparer à celui du banjo bluegrass provient de la région d'Aomori, au nord de Honshū. Ses plus célèbres interprètes sont certainement Takahashi Chikuzan (1910-1998) et les Yoshida Brothers.

Parmi les Occidentaux, Kevin Kmetz, guitariste et maître de shamisen excelle aussi dans le genre. Kmetz est connu comme le chef de file de God of Shamisen, un groupe de rock composé de plusieurs shamisen. Il est le seul gaijin (étranger) à avoir gagné le Daijo Kazuo Award au Tsugaru Shamisen Championship Competition de la ville de Kanagi, le 5 mai 2005, ainsi que le Judges Choice Award au championnat de Hirosaki, le 4 mai 2005. En 2006 et 2007, Kmetz s'est encore classé parmi les premiers à Hirosaki et à Kanagi.

Aujourd'hui, trois titres interprétés par Kevin Kmetz au Cabrillo Festival of Contemporary Music, à Santa Cruz en Californie.

Kevin Kmetz interprétant Jongara bushi :


Autre version de Jongara bushi :


Ringo bushi, même interprète, même festival :


Dans le prochain film, Kevin Kmetz en quartet, toujours au Cabrillo Festival of Contemporary Music et dans une très intéressante et très dynamique interprétation de Rokudan, une œuvre célèbre du 17-ième siècle initialement composée pour le koto par le kengyō Yatsuhashi (kengyō n'est pas un prénom mais un titre) :


Dans les semaines suivantes, nous publierons des films de Takahashi Chikuzan et des Yoshida Brothers.

Lien vers le site de God of Shamisen : Lien

Lien vers le site du Cabrillo Festival of Contemporary Music :
Lien

Jongara-bushi par Hideaki Tsuji au tsugaru-jamisen sur le site de l'Ensemble Sakura



8. Bientôt le New York Asian Film Festival

L'édition 2007 du New York Asian Film Festival se déroulera du 22 juin au 8 juillet. Il semble que la violence sera au rendez-vous.


Lien vers le site de Subway Cinema (vente des tickets) : Lien



jeudi 14 juin 2007

7. Bunraku (marionnettes)

Le bunraku (文楽) est un type de théâtre japonais né au cours du XVII-e siècle. Les personnages y sont représentés par des marionnettes de grande taille, manipulées à vue.

Tradition théâtrale plus particulièrement originaire de la région d'Ôsaka, le bunraku est interprété par un seul récitant qui chante tous les rôles, et trois manipulateurs pour chaque marionnette. Les marionnettistes sont à vue du public et utilisent soit la gestuelle furi, plutôt réaliste, soit la gestuelle kata, empreinte de stylisation, selon l'émotion recherchée.

Les manipulateurs respectent une hiérarchie réglée en fonction de leur degré de connaissance dans l'art du bunraku. Ainsi le plus expérimenté (au moins vingt ans de métier) manipule la tête et le bras droit, le second le bras gauche et le dernier (le novice) les pieds. Pour pouvoir être manipulée, la marionnette possède ce qu'on appelle des contrôles ou baguettes sur ses différentes parties.

Afin de manipuler plus aisément la marionnette, les manipulateurs se déplacent en position de kathakali, jambes demi-pliées. Ils doivent ainsi faire beaucoup d'exercices physiques et d'assouplissement afin d'être les plus agiles possibles (source : Wikipédia).



Une représentation de bunraku à Tôkyô :



La représentation suivante a été filmée à Gion Corner à Kyôto. Dans cette scène, l'héroïne s'apprête à lire une lettre.



Dans la prochaine scène, l'héroïne veut aider son amant à entrer dans Kyôto, mais les portes de la ville sont closes. Pour les faire ouvrir, elle escalade la tour de guet et fait sonner la cloche d'alarme aux incendies...



Représentation de marionnettes dérivée du bunraku dans une rue du quartier d'Asakusa à Tôkyô. On remarquera que les règles classiques ne sont pas respectées :




En savoir plus sur le bunraku en consultant Wikipédia



mercredi 13 juin 2007

6. Information concernant le blog

Il a été dit dans un message précédent que nous présenterions quelquefois sur ce blog des films hors sujet, qui n'ont donc aucun rapport avec le Japon. Globalement, la proportion pourrait être de 2/3 Japon pour 1/3 divers.

Pour que vous puissiez vous y retrouver, nous commencerons en adoptant ce rythme : le Japon dans les messages publiés en semaine, les autres sujets pendant le week-end. On verra, à l'expérience, si cette formule est la bonne ou non.

A bientôt !



5. Zen, Taisen Deshimaru et cérémonie du thé

Du 8 au 10 juin (2007) vient d'être célébré, au temple zen de la Gendronnière (Loir-et-Cher), le 40-ième anniversaire de l'implanta-
tion du zen Sōto en Europe. Celle-ci est l'œuvre de maître Taisen Deshimaru, décédé en 1982.




Taisen Deshimaru à propos de la posture zazen, le point central de l'enseignement du zen.





Le zen selon Bodhidharma : « Le zen est une transmission spéciale en dehors des textes, indépendante du mot et de la lettre, montrant directement le cœur de l'être : c'est saisir sa propre nature et devenir Bouddha. »

Le zen selon Dōgen Zenji : « Le zen, c'est simplement s'asseoir, sans pensée, en oubliant le corps et l'esprit. Abandonnez corps et esprit et installez-vous en plein dharma en pratiquant avec les autres, sans a priori, et alors vous atteindrez la voie. »

Le zen selon Daichi Sokei : « Si quelqu'un demande ce qu'est le vrai zen, il n'est pas nécessaire que vous ouvriez la bouche pour l'expliquer. Exposez tous les aspects de votre posture en zazen. Alors le vent du printemps soufflera et fera éclore la merveilleuse fleur du prunier. »

Visiter le site de l'Association Zen Internationale : Lien

Nobuko n'est pas que musicienne, elle est aussi maître de chanoyu (cérémonie du thé) et celui-ci est un produit direct du zen. Lors de certaines sessions de zazen (en japonais : sesshin, litt. « Toucher le coeur »), elle l'enseigne à la Gendronnière.




Visiter la page du site de Nobuko Matsumiya consacrée au chanoyu


Dans les semaines et les mois suivants, nous publierons d'autres films sur le zen et la cérémonie du thé.



mardi 12 juin 2007

4. Nicolas Sarkoluche au G8

Sans le moindre esprit partisan, seulement pour divertir. Sur ce plan-là, Ségolène Royal et d'autres nous ont aussi gâté.


Mais le journaliste est-il certain qu'il s'agissait d'une cocarde présidentielle ?... On y voit plutôt des signes d'assoupissement dus à un repas un peu trop plantureux et peut-être assorti de deux ou trois verres de vin, ce n'est même pas certain. Quoiqu'il en soit, c'était bien drôle. Et pour faire bonne mesure :





« J'ai rencontré un avocat qui me disait que les tribunaux chinois étaient plus rapides qu'en France. Vous voyez, avant de donner des leçons aux autres pays, regardons toujours les éléments de comparaison. »


Pour pouvoir juger de la rapidité des tribunaux chinois, il faut aussi savoir qu'en Chine, un condamné à mort ne retourne pas en prison après la sentence pour attendre d'y être exécuté des mois plus tard, voire des années, comme aux Etats-Unis. Il est conduit en ambulance, directement de la salle d'audience où sa peine a été prononcée, jusqu'au lieu d'exécution.



lundi 11 juin 2007

3. Geishas et maiko

Un petit cours sur les geishas et les maiko dispensé par le National Geographic :


Geishas de Kyôto :


Kyôto, district de Gion Kobu. Deux geiko-san et une maiko interviennent dans un ryokan. Rokudan Kuzushi est le titre de la danse, Koai le nom de la geiko, Kosen celui de la maiko et Yukizono celui de la joueuse de shamisen :




Si vous souhaitez en savoir plus sur les geishas et les maiko, vous pouvez visiter le blog Ichi, dans lequel une maiko de Kyōto explique son travail jour après jour et renseigne aussi sur le vocabulaire des arts. Ce blog est rédigé en japonais et en anglais. Il comprend aussi de très belles photos, même si elles sont clairement publicitaires.



2. Quelle sera la suite du Japon chez vous ?

Comme son titre l'indique, ce blog va vous apporter Le Japon chez vous. Si vous le souhaitez dans la réalité avec les concerts en appartement de Nobuko, mais aussi par l'image et le son via l'Internet. Comment ?... Je vais tout simplement sélectionner pour vous au fil des jours les films vidéo publiés sur la Toile et qui me paraissent intéressants ou amusants.

Les Japonais sont quelquefois un peu fantasques, extravagants, inattendus, souvent excessifs et aussi un tantinet égrillards. Sur ces plans-là, on ne devrait donc pas manquer de matière...

Par ailleurs, je ne m'interdirai pas, de temps en temps, de déborder du sujet en vous présentant des films qui n'ont strictement rien à voir avec le Japon mais que j'aurai estimés dignes d'intérêt, édifiants, instructifs, etc., de telle manière à ce que vous puissiez dire : « On trouve tout au Japon chez vous ! »

- Vous avez dit : « bizarres », à propos des Japonais ?
- Non non, j'ai pas dit ça, seulement « extravagants » !... Vous préférez « novateurs » ? Soit !


C'était L'Ai-je bien descendu, par Asimo-san. Mais il faut savoir monter aussi...



Pas encore prête pour les marches du Festival de Cannes, Asimo-san, mais quelle grâce, jugez-en !



C'était Aizu Bandai-san. En français : Le Mont Bandai en Aizu.

C'est tout pour aujourd'hui !

A demain, si vous le voulez bien !




mercredi 6 juin 2007

1. Les concerts en appartement

Amis de la culture japonaise et de la musique, bienvenue !

Je suis Nobuko Matsumiya. Ce blog a été créé à ma demande en juin 2007 par Philippe, mon compagnon. Je lui en ai confié la rédaction pour s’y faire mon interprète, mon niveau de français ne me permettant pas d’écrire des textes acceptables…

L’une de mes principales motivations pour vous proposer de m'accueillir chez vous : faire tomber les barrières inhérentes à un concert public, pouvoir expliquer, communiquer, échanger, sans compter le principal : la proximité de l'artiste à l'audience sans les artifices de la grande scène, notamment l'amplification, modifie totalement leurs rapports. En concert d'appartement, la musique et la voix sont « vraies », les émotions de l'artiste sont aisément perceptibles par le public et inversement, et finalement la musique ne fait qu'y gagner.

Je suis aussi maître de thé. Je peux faire précéder mon récital d'un chanoyu (cérémonie du thé).




Le concept des concerts en appartement fait déjà florès aux Etats-Unis (House Concerts), surtout à New York, mais aussi à Berlin et il commence à se développer en France. En 2007, un programme de Canal+, un autre de LCI, une émission de France Inter ainsi que des articles de la presse écrite y ont été consacrés, notamment dans Le Monde2.

Si vous avez des questions à me poser, n'hésitez pas à me joindre :
- 06 18 05 92 77
- par courriel (pour m'éviter les messages indésirables, merci de remplacer ARROBASE par @)

Peut-être à bientôt chez vous !

Musicalement vôtre, sayōnara !








Concerts en appartement sur mon site