jeudi 18 décembre 2008

288. Interruption des publications vidéos jusqu'au 20 avril 2009

A compter d'aujourd'hui, jeudi 18 décembre, nous interrompons nos publications. Nous les reprendrons le lundi 20 avril 2009.

En attendant, vous trouverez ci-dessous, en soixante vidéos, une rétrospective des dix-huit mois de publications passées.

Si vous êtes nouveau venu sur Le Japon chez vous, visitez ces pages dont un grand nombre contient d'autres films. N'hésitez pas non plus à consulter les pages alentour qui, généralement, approfondissent un sujet avec d'autres documents.

Nobuko et moi vous souhaitons de joyeuses fêtes.

Voici donc d'abord la rétrospective des pages consacrées au Japon :

■ Page 3, diverses interprétations de Gion kouta (Ballade de Gion), la très belle chanson d'amour d'une geisha. Elles sont précédées d'un petit cours sur les geishas dispensé par le National Geographic :



■ Page 7, tout sur le bunraku (théâtre de marionnettes) dont cet extrait d'une pièce :



■ Page 9 consacrée à Kevin Kmetz, joueur de tsugaru-jamisen. Ici, une intéressante interprétation de Rokudan no shirabe par l'artiste. Il est accompagné de trois autres tsugaru-jamisen occidentaux :



■ Page 25, du théâtre kabuki montrant tout l'art de Bandō Tamasaburō dansant Sagi Musume (La Jeune Fille-Héron) :



■ Page 39, plusieurs séquences de Mourir à la Campagne, film de Shuji Terayama. Ici, la bande-annonce :



■ Page 46, Yûkoku (film de Yukio Mishima) en version intégrale. Ici, quelques images solarisées et accompagnées par un morceau de musique industrielle du groupe Ouraken :



■ Page 61, les danses traditionnelles d'Okinawa aux fortes influences chinoises. Ici, une vue d'ensemble :



■ Page 62, la visite du Jo-an, l'un des trois plus beaux pavillons de thé du Japon qui est classé Trésor national :



■ Page 65 consacrée à Tatsumi Hijikata et Akiko Motofuji, danseurs de butō. Ici, Tatsumi Hijikata dans Hosotan (1972) :



■ Page 68, un avant-goût de la « Fête de l'homme nu » dont de plus larges extraits ont été publiés en octobre 2007 et au cours de laquelle, certaines années, de jeunes croyants trouvent la mort, écrasés par la foule de leurs semblables. Il sagit, en fait... d'un rituel de chance :



■ Page 73, parmi les nombreuses vidéos des cinq pages consacrées à la musique japonaise traditionnelle, un chapitre sur la musique de shamisen illustré par Miyako odori (Danse de la capitale), une danse de geishas exécutée dans un théâtre de Gion, l'ancien « Quartier des fleurs » de Kyōto :



■ Page 76, parmi d'autres minyō, Otemoyan, par l'Ensemble Sakura, Musée Guimet, avril 2007 :



■ Page 78, parmi d'autres œuvres de musique japonaise contemporaine, Hokkai minyō-chō, une pièce de Michio Miyagi interprétée par Nobuko Matsumiya et des musiciens du BBC Philarmony Orchestra de Londres :



■ Page 79, qui est consacrée à la musique japonaise moderne, le groupe de rock Wadaiko Unit jouant deux morceaux avec des instruments traditionnels japonais :



■ Page 101, le Hadaka matsuri (Fête de l'homme nu) au cours duquel des milliers de jeunes hommes risquent leur vie pour se conformer à un rite shintoïste :



■ Page 106, Kishiwada Danjiri matsuri, le festival le plus dangereux du Japon :



■ Page 108, de nombreux extraits du film Kwaïdan :



■ Page 118, quelques kamishibai japonais et occidentaux :



■ Page 122, les jardins du Ginkaku-ji et du Ryōan-ji :



■ Page 125, le Fushimi Inari taisha (伏見稲荷大社), un sanctuaire shintō de Kyōto :



■ Page 143, un gagaku profane appelé kangen (管絃) :




■ Page 145, Fuji Musume (藤娘 - La jeune fille aux glycines) jouée par Bandō Tamasaburō V (坂東玉三郎) :



■ Page 146, une représentation du Pavillon aux pivoines combinant le genre kabuki (歌舞伎) et le kunqu, la plus vieille forme d'opéra chinois qui soit encore jouée :



■ Page 169, cinq interprétations du minyō Otemoyan ((おてもやん - Petite Madame Otemo). Ici, Otemoyan joué et dansé par l'Ensemble Sakura, 30-ième Festival international de musique sacrée de Sylvanès, Abbaye de Sylvanès (Aveyron), juillet 2007 :




■ Page 182, de nombreuses vidéos d'Awa odori (阿波踊 - Danse d'Awa), festival de Tokushima :



■ Page 186, deux interprétations d'Awa odori par l'Ensemble Sakura. Ici, Awa odori en juillet 2007 au 30-ième Festival de musique sacrée de Sylvanès, abbaye de Sylvanès (Aveyron) :




■ Page 204, deux vidéos enregistrées le 13 décembre 2007 lors de l'inauguration de l'opération « Pour les Fêtes, le Japon s'invite aux Boutiques du Palais » (Palais des Congrès, Paris). Ci-dessous celle où S.E. Monsieur Yutaka Iimura, ambassadeur du Japon en France, évoque « 2008, année du 150-ième anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises ». Mariko Kubota et Cola Bonnan (joueurs de taiko), puis l'Ensemble Sakura (en fin de vidéo) faisaient partie des quatre spectacles de cette manifestation :




■ Page 205, un impressionnant concert de tsugaru-jamisen lors d'un festival dans la préfecture d'Iwate :




■ Page 210, en tête d'une douzaine d'autres vidéos de chansons d'enfants, cette petite perle :



■ Page 220, Shamisen Boogie Woogie par Umekichi, la « maiko du jazz » :




■ Page 239, plusieurs interprétations d'Awa odori dont celle de l'Ensemble Sakura à l'Opéra national de Lyon en mars 2008 :




■ Page 241, Yagaefu (弥栄節 ou やがえふ — Air de Yagae), un minyō de la préfecture de Toyama, au nord-est de Kyōto :




■ Page 246, parmi plusieurs interprétations du minyō Aizu Bandai-san, celle, moderne et chorale, de la Kantika Korala à Mexico :




■ Page 258, Otemoyan par l'Ensemble Sakura, Opéra national de Lyon, mars 2008 :




■ Page 261, des extraits vidéo d'un récital koto et chants donné par Nobuko Matsumiya lors des Rencontres nomades de Vizille (Isère) en mars 2008 :




■ Page 263, plusieurs chants de guerre japonais, dont Camarades en armes (戦友), sur des images d'archives :




■ Page 265, sur une page consacrée au complexe de temples bouddhiques du mont Kōya, ce reportage de TV5 :




■ Page 266, toutes les règles pour apprendre à jouer à Konpira fune fune, un jeu à boire traditionnel :




■ Page 271, une partie de Kyōkanoko Musume Dōjōji, (京鹿子娘道成寺), une pièce de kabuki jouée par l'éblouissant Bandō Tamasaburō V (坂東玉三郎) :




■ Page 281, dans le cadre de la présentation de l'exposition Konpira-san - Sanctuaire de la mer - Trésors de la peinture japonaise qui s'est tenue en 2008 au musée Guimet, un reportage sur le sanctuaire shintō de Konpira (Konpira-san - こんぴらさん) :




■ Et enfin, page 287, les geishas de Miyagawa-chō dans deux interprétations de Kyō odori (Danse de Kyōto), dont celle-ci :




Et dans les publications « hors Japon », voici notre sélection :


■ Page 11, accompagné du texte des paroles en portugais, Essa moça tá diferente, de Chico Buarque de Hollanda :



■ Page 12, parmi d'autres titres, Samba pra Vinicius et A gente vai levando joués et chantés par Vinicius de Moraes, Toquinho, Miucha et Tom Jobim :



■ Page 35, plusieurs titres de Ray Charles au cours d'un concert à Sao Paulo en 1963, dont ici Just a Little Lovin', l'un des moins connus :



■ Page 38, une interview de Louis-Ferdinand Céline datant de 1961, juste avant sa mort :
data="http://ubu.artmob.ca/video/flash/flvplayer.swf?file=louis-ferdinand-celine_television-interview_1961.flv&autostart=false">





■ Page 63, un extrait de Boot Polish, film indien avec Raj Kapoor et qui vous mettra certainement en joie pour tout le reste de la journée...



■ Page 85, parmi une douzaine d'interprétations d'autres œuvres, Granada par Luciano Pavarotti :



■ Page 96, parmi cinq autres titres interprétés par le Horace Silver Quintet, Nutville :



■ Page 99, une adaptation audiovisuelle parmi cinq autres de Continuité des parcs, la nouvelle de Julio Cortázar :



■ Page 115, parmi douze autres œuvres, Rhapsody in Blue de George Gerschwin, Leonard Bernstein au piano :



■ Page 116, la plupart des séquences de West Side Story. Ici, Gym Mambo :



■ Page 141, trois vidéos destinées aux alcooliques de l'amour et de la paix, dont ce poème de Charles Bukowski :



■ Page 161, le Sûtra du cœur psalmodié par un moine tibétain et, en texte d'accompagnement, quelques pavés dans la mare concernant le bouddhisme, le zen et l'actuel dalaï-lama :



■ Page 175, neuf enregistrements d'Art Blakey et The Jazz Messengers. Ici, Dat Dere :



■ Page 203, Raghunath Manet, danseur de Bharata natyam, chanteur et joueur de vînâ en huit vidéos :



■ Page 217, quatre interprétations des Bachianas Brasileiras n° 5, de Heitor Villa-Lobos, dont celle de la soprano Bidu Sayão (1902-1999) :




■ Page 225, sur une page parmi d'autres consacrées à Vinicius de Moraes et Toquinho, Samba de Orly (Chico Buarque de Holanda) :




■ Page 225, parmi d'autres titres, Toquinho joue et chante Regra Três avec Kiko Loureiro et Andreas Kisser :

:


■ Page 279, parmi une demi-douzaine de titres interprétés à la vièle chinoise, cette Course de chevaux :




■ Et à la page 284 consacrée à la biographie d'Ella Fitzgerald, la première des onze vidéos :




On trouve tout sur Le Japon chez vous !

A ce jour, le blog contient 850 vidéos. Visitez-le de fond en comble, vous avez tout le temps avant le 20 avril...




mercredi 26 novembre 2008

287. Kyō odori ou Danse de Kyōto (danse de geishas)

Dans le dialecte de Kyōto, les geishas sont appelées geiko ou geigi. Miyagawa-chō est l'un des districts de l'ancienne capitale impériale où vivent et se produisent les geiko et les maiko.

Kyō odori (Danse de Kyōto) par le Miyagawa-chō Kabu-kai :




A la page 214, nous avons publié des films sur les très spectaculaires Miyako odori (Danses de la Capitale), un festival annuel où se produisent les geishas et les maiko d'un autre district de Kyōto, celui de Gion Kobu.

Voir aussi :
Page 3. Geishas et maiko (juin 2007)
Page 24. Un Kabuki joué aussi par des geishas (juin 2007)
Page 73. La musique japonaise traditionnelle (juillet 2007)

Voici les prénoms des vingt-sept geiko et des trente-six maiko ayant participé à Kyō odori 2008, soit au total soixante-trois artistes :

■ Geiko : Chizuru, Chiyoe, Fukuaya, Fukuemi, Fukuha, Fukuka, Fukuteru, Fukuwaka, Fumichō, Fumimari, Fumiyu, Haruyu, Kanachisa, Kikumaru, Kikuno, Kikutsuru, Kimigiku, Kimina, Kiminao, Komomo, Kosen, Mieka, Satotsuya, Toshihana, Yachiho, Yayoi, Yusuha.

■ Maiko : Fukuai, Fukue, Fukuhina, Fukuhiro, Fukuho, Fukukimi, Fukunao, Fukuya, Fukuyu, Fumihana, Fumisono, Harue, Kanasuzu, Kikune, Kimichie, Kimiharu, Kimitomo, Kikuyu, Kimiaya, Kimiha, Kimika, Kimishizu, Kimiyu, Miehina, Miyofuku, Miyoharu, Satoai, Satonami, Satomi, Satono, Tanejū, Tanewaka, Toshifumi, Toshimari, Toshiteru, Toshiyui.


lundi 24 novembre 2008

286. Cinéma : quatre court-métrages de Shūji Terayama

Shūji Terayama (修司 寺山), poète et réalisateur, est décédé en 1983 à l'âge de 48 ans. Anarchiste et provocateur, il a plus de deux cents livres et une vingtaine de films à son actif.

La vidéo publiée sur cette page comprend quatre court-métrages : Paper-Scissor-Rock War (1971), Roller (1974), Butterfly Dress Pledge (1974) et An Introduction to Cinema for Boys and Young Men II (1974).

AVERTISSEMENT LEGAL : An Introduction to Cinema for Boys and Young Men II contient des scènes de nudité masculine qui peuvent ne pas convenir à tous les publics.

Dans Roller, les dialogues sont en japonais et non sous-titrés. Explication : dans un film, des actrices en petite tenue insultent les spectateurs et leur disent qu'ils prétendent venir voir des films d'art mais qu'elles, elles savent bien qu'ils sont là pour mater des nichons et des culs, qu'elles les enculent, etc. Un spectateur excédé lance des objets sur l'écran, se lève, le traverse, entre dans le film et...

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Nous avons déjà publié trois autres courts-métrages de Shūji Terayama aux pages 39, 47 (Mourir à la campagne), 53 (Les chants de Maldoror) et 164 (Empereur Tomato Ketchup).


En savoir plus sur Shūji Terayama en consultant Wikipédia : Lien



285. Un gagaku moderne

Un gagaku moderne, Communion, joué par Mayumi Miyata (shō 笙 - orgue à bouche) et Hitomi Nakamura (hichiriki 篳篥 - flûte à double hanche) :




Voir nos précédentes publications concernant le gagaku :
Page 51. Le gakaku (雅楽) : la musique de cour (juillet 2007)
Page 52. Mariages shintoïstes et gagaku (juillet 2007 ; cette page comprend des photos de... notre mariage, à Kyōto, en 1986)
Page 143. Le kangen, gagaku profane (novembre 2007)
Page 238. Le gakaku (雅楽) : la musique de cour (suite 1) (juin 2008)


En savoir plus sur le gagaku en consultant Wikipédia : Lien



samedi 22 novembre 2008

284. Biographie d'Ella Fitzgerald

Sur cette page, une biographie musicale d'Ella Fitzgerald (1917-1996), l'une des plus talentueuses chanteuses de jazz.


































Lire la biographie d'Ella Fitzgerald sur Wikipédia : Lien

A la page 36 (juin 2007), nous avons publié Route 66, un enregistrement d'Ella Fitzgerald et Ray Charles.

Vous souhaitez faire écrire votre propre biographie ? Visitez mon site Votre biographie : Lien

Visitez aussi Votre biographie, mon blog vidéo : Lien

Page réalisée par Philippe Costa.



mercredi 12 novembre 2008

283. Nihon buyō au Musée Guimet, 21-22 novembre 2008

Le Nihon buyō (日本舞踊 - litt. « danse japonaise ») est l'art traditionnel de la danse et du mime. Il découle principalement de la danse du kabuki, forme épique du théâtre japonais traditionnel datant de l’époque d’Edo. Les pièces classiques du Nihon buyō appartiennent d’ailleurs au répertoire du théâtre kabuki dont les acteurs étaient exclusivement masculins. Ce genre, souvent spectaculaire, se caractérise par la complexité de ses codes esthétiques et la beauté somptueuse de ses costumes. La fluidité dans la succession des mouvements, suggère élégance, raffinement et maîtrise de l’émotion (source : musée Guimet).

Dans le cadre du 150e anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises et de l'exposition Konpira-san, un spectacle Nihon buyô - Danse du kabuki sera donné à Paris à l'auditorium du musée Guimet les vendredi 21 et samedi 22 novembre 2008 à 20h30. Il s'agit d'une création pour le musée. Eiko Hayashi (林榮子 - Hayashi Eiko), danseuse de Nihon buyō, sera accompagnée par Nobuko Matsumiya (松宮 ノブ子 - Matsumiya Nobuko), koto et chants, et Fumie Hihara (日原史絵 - Hihara Fumie) koto, shamisen et chants.

Formée dès son enfance au Nihon buyō, Eiko Hayashi obtient son titre de maître (natori) à l’âge de 18 ans. Puis ses études l’emmènent en Allemagne et lui permettent de présenter son art à un public européen. Au fil de ses nombreuses expériences chorégraphiques, elle cherche à confronter danse japonaise et musique occidentale n’hésitant pas à s’exprimer sur Bach, Bartók ou Josquin des Prez… mais revient toujours aux racines de la danse traditionnelle du kabuki.

Au musée Guimet, le spectacle sera composé d'œuvres des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

Les artistes vont jouer une partie de Fuji Musume (藤娘 - La fille aux glycines) appelée « Fuji ondo » (藤音頭 - Chant de danse des glycines). Ci-dessous, un extrait de Fuji Musume dansé par Emiya Ichikawa (市川笑也 - Ichikawa Emiya), danseur du kabuki :




Le spectacle se terminera sur la célèbre œuvre du kabuki Musume Dōjōji (京鹿子娘道成寺). Cette pièce porte des noms différents selon les écoles : Ogiye (荻江), celle à laquelle appartient Eiko Hayashi, la nomme Kane no misaki (鐘の岬 - Le promontoire de la cloche). « Les feux de l’amour et la haine mêlés firent fondre la cloche avec celui qu’elle aimait », disent les paroles. Ci-dessous, la même danse sous le titre Zashikimai Dōjōji (座敷舞道成寺 - La danse de salon du Dōjō-ji). Le nom du danseur nous est inconnu :




Autres titres au programme du musée Guimet : Midare (乱れ - Désordre), Yūgao (夕顔) et Chidori no kyoku (千鳥の曲 - Mélodie du pluvier).

Ci-dessous, l'histoire du Nihon buyō ainsi qu'une leçon sur les postures, mais... tout en japonais. Vers la fin de la vidéo, le professeur soulève un point qui nous semble particulièrement intéressant lorsqu'elle montre une paire de chaussons de danse occidentale : cette dernière lui paraît tournée vers le ciel et le Nihon buyō vers la terre.




Lire aussi l'histoire du Nihon buyō sur le site Nihon Buyo Foundation (en anglais) : Lien

Spectacle Nihon buyô - Danse du kabuki, auditorium du musée Guimet, vendredi 21 et samedi 22 novembre 2008 - Renseignements et réservations : Lien

Les photos de Eiko Hayashi sont de Thilo Fahrtmann.



282. Le cabinet des docteurs Poisson à Kotohira

Dans la petite ville de Kotohira (琴平町 - Kotohira-chō) à côté du sanctuaire shintō Konpira-san (voir page précédente), se trouve le cabinet des docteurs Poisson associés. Ils vous débarrassent des peaux mortes de vos pieds, mais ça chatouille !...




D'autres spécialistes de cette pratique exercent aussi ailleurs au Japon :







mardi 4 novembre 2008

281. Konpira-san - Sanctuaire de la mer - Trésors de la peinture japonaise

Exposition Konpira-san - Sanctuaire de la mer - Trésors de la peinture japonaise. Musée national des arts asiatiques - Guimet. Du 15 octobre au 8 décembre 2008.

Le musée Guimet accueille pour la première fois en dehors du Japon des peintures sur paravents et cloisons coulissantes issues d’un sanctuaire japonais shintoïste. Ce sera l’occasion de contempler des œuvres majeures du XVIIIe siècle et aussi d’évoquer le shintoïsme, religion autochtone de l’archipel japonais de caractère animiste.

Le sanctuaire shintō de Konpira (Konpira-san - こんぴらさん ou Kotohira-gū - 金刀比羅宮), point de convergence du culte des montagnes et de croyances relatives à la divinité gardienne des transports maritimes et protectrice des dangers de la mer, fut dès l’époque de Heian (794-1185) un centre de dévotion important, particulièrement fréquenté à partir du XVIIe siècle. Une chanson contant les pérégrinations des bateaux de Konpira qui naviguaient en Mer Intérieure du Japon, atteste d’ailleurs de la popularité de ce lieu de pèlerinage célèbre. Les pèlerins de tout le pays ont convergé vers cette ville, située dans l’île de Shikoku, pour se recueillir devant le lieu saint, dont la quiétude contraste avec l’effervescence des marchés et des théâtres (source : musée Guimet).




Paravent Mont Fuji et Cèdres (panneau droit). Il est attribué à Kanō Eitoku (1543-1590), époque Momoyama (1573-1615). Couleurs et feuilles d’or sur papier. Paire de paravents à six panneaux. Chaque paravent : l.342 cm ; H. 155,5 cm.













Omote-shoin, vue générale de la Salle des tigres, des sept sages et du paysage. Maruyama Okyo (1733-1795), époque d’Edo, 1787 et 1794. Encre, couleurs légères et particules d’or sur papier.












Omote-shoin, la Salle des tigres (Tora-no-ma). La Salle des tigres (Maruyama Okyo, 1787) était également utilisée pour recevoir les émissaires, elle pouvait en outre servir d’espace de théâtre ou de concert. Elle est composée de seize portes coulissantes décorées par des peintures représentant des tigres qui évoluent dans un paysage de rochers et de bambous. Tigres, Maruyama Okyo (1733-1795), époque d’Edo, 1787. Encre, couleurs légères et particules d’or sur papier. Quatre portes coulissantes, paroi nord-est de la Salle des tigres, Omote-shoin. Chaque panneau : H. 182,5 cm; l. 139 cm.

















Omote-shoin, la Salle des sept sages (Shichiken-no-ma). La Salle des sept sages (Maruyama Okyo, 1794) était destinée à accueillir les émissaires importants comme les représentants de daimyō et de nobles. Par ailleurs, le supérieur du Matsuo-ji pouvait y siéger. Les peintures figurent « les Sept Sages dans une bambouseraie », sujet souvent illustré dans la peinture chinoise à partir du IVe siècle. D’autres panneaux décorés de « Jeunes bambous le long de la rivière » et de « Rochers et Bambous » assurent la continuité de l’espace pictural. Omote-shoin, Salle des sept sages, détail des parois est et nord, Maruyama Okyo (1733-1795), époque d’Edo, 1794. Encre et particules d’or sur papier.

















Omote-shoin, la Salle des grues (Tsuru-no-ma). La Salle des grues (Maruyama Okyo, 1787) était également appelée « Salle des émissaires ». Elle servait de salle d’attente pour ces derniers et leurs serviteurs. Les portes coulissantes sont décorées de peintures, réalisées par Maruyama Okyo. Elles représentent des grues. La composition se lit de gauche à droite, rythmée par les différentes attitudes des oiseaux que le regard accompagne de la terre vers le ciel. Omote-shoin, vue générale de la Salle des grues, Maruyama Okyo (1733-1795), époque d’Edo, 1787. Encre, couleurs légères et particules d’or sur papier.

















Oku-shoin, la Salle surélevée (Jōdan-no-ma). La Salle surélevée
(« Composition florale », Itō Jakuchō, 1764) : l’ensemble des cloisons de la pièce est décoré de deux-cent une fleurs peintes, d’espèces différentes, disposées régulièrement sur un fond d’or. Cette pièce, de dimensions réduites, décline un style naturaliste et très coloré. C’est la seule salle peinte par Jakuchō qui demeure dans son état originel. Oku-shoin, intérieur du Jôdan-no-ma, Itō Jakuchō (1716-1800), époque d’Edo, 1764. Couleurs et particules d’or sur papier. Quatre portes coulissantes, paroi sud du Jōdan no ma. Chaque panneau : H. 177,5 cm; l. 91 cm.
















Photos : copyright © Keiichi Kawamura, avec l'aimable autorisation du musée Guimet. Légendes des photos : musée Guimet.

Page du site du musée Guimet consacrée à l'exposition : Lien

Lire l'article de Wikipédia sur le sanctuaire de Konpira-san (en anglais) : Lien

Visiter le site du sanctuaire de Konpira-san (en français) : Lien

Visite virtuelle du sanctuaire de Konpira-san en 3D (en français) : Lien

Dans le cadre du 150e anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises et de l'exposition Konpira-san : spectacle Nihon buyô - Danse du kabuki. Eiko Hayashi (danse), accompagnée par Nobuko Matsumiya (koto et chants) et Fumie Hihara (koto, shamisen et chants). Auditorium du musée Guimet, vendredi 21 et samedi 22 novembre 2008 - Réservations : Lien





dimanche 2 novembre 2008

280. Liu Fang, joueuse de pipa et de guzheng

Liu Fang, virtuose du pipa (luth chinois) et du guzheng (cithare chinoise), est née à Kunming, dans la province du Yunnan. Dès l'âge de 6 ans, elle y fait l'apprentissage du pipa. A 9 ans, elle donne son premier concert et à 11 ans elle est choisie pour jouer devant la Reine Elisabeth II d’Angleterre lors de sa visite en Chine. Liu Fang a émigré au Canada en 1996 et vit aujourd'hui à Montréal. En 2006, l'artiste a reçu le prix de l'Académie Charles Cros.

Le pipa est un luth à quatre cordes dont la caisse est piriforme. Il date du II-e siècle avant J-C. Le guzheng est un instrument traditionnel à cordes pincées de la famille des cithares sur table qui comprend également le koto japonais, le dan-tranh vietnamien, le kayagum coréen et le qin de la chine ancienne. Il comporte vingt-et-une cordes.

Liu Fang, extrait d'une émission de CBC TV (Canada) diffusée le 12 janvier 2008 :




Bawang Xie Jia (Le Roi de Chu se défait de son armure). Ce chef-d'œuvre du répertoire martial pour pipa décrit l'épisode tragique de la défaite du roi Xiang Yu jusqu’alors invincible. Au cours de la guerre qui précéda la fondation de l'empire Han, en l'an 202 avant J-C, Xiang Yu subit une défaite fatale. Acculé par son adversaire, il bat en retraite et doit ôter son armure pour alléger son cheval, imité par ses compagnons d’armes. Le pipa se fait l’écho du vacarme qui préside à la fuite des soldats abandonnant leurs armures, ainsi que de leur désespoir et de leur douleur dans la débâcle. L'interprétation musicale exige une grande virtuosité et met en œuvre diverses techniques complexes, qui requièrent à la fois rapidité, précision et retenue (source : Musicoli).

Lui Fang, Bawang Xie Jia, 27 mars 2003 :




Guangling san (Promenade à Guangling). Cette célèbre mélodie pour guqin a été transcrite pour guzheng par Wang Changyuan, d’après la composition originale du grand maître de qin Ji Kang (223-262), l’un des Sept Sages de la Forêt des Bambous Zhulin qixian, pendant la période Wei (IIIe siècle). Cette musique s’inspire d’un épisode guerrier de l’époque des Royaumes Combattants, vers le IIIe siècle avant J-C, lors duquel Nie Zheng assassina le roi du royaume de Han (actuelle Corée) pour venger la mort de son père. On retrouve dans cette pièce un climat tourmenté et belliqueux, la violence des combats, avec le fracas des armes et la désolation sinistre des champs de bataille. L’intensité dramatique des émotions est suggérée par un style unique, rendant une impression sombre et profonde, avec de longs passages en harmoniques et un enchaînement de techniques spectaculaires telles que le vibrato tremblé chanyin ou le glissando interrompu dingshi huaxian. L’histoire du compositeur Ji Kang n’est pas moins dramatique que le thème de cette œuvre : ayant refusé de se soumettre au tyran Sima, il fut persécuté et condamné à mort. Avant d’aller au supplice, il prit son guqin et joua ce même air pour ses amis et ses disciples. (source : Musicoli)

Liu Fang, Guangling san, Théâtre de la Ville, Paris, 8 mai 2006 :




Liu Fang (guzheng) et Yoshio Kurahashi (Shakuhachi), Haru no umi (Mer de printemps). Composition de Michio Miyagi :




Page 15, deux autres interprétations de Haru no umi : la première par Shōji Mizumoto et le Musica Bella Orchestra de New York, la seconde par Nobuko Matsumiya, Danny Fajardo et Richard Stag.

En savoir plus sur Liu Fang en consultant Wikipédia : Lien

Site officiel de Liu Fang en français : Lien

En savoir plus sur le pipa en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur le guzheng en consultant Wikipédia : Lien



279. L'erhu ou vièle chinoise

L'erhu (en mandarin 二胡, de 二 èr « deux » et 胡 hú « barbare ») est un instrument de musique traditionnel chinois provenant probablement d'Asie centrale ou de Mongolie. Il est composé d'une caisse de résonance en bois ouverte au dos et qui est recouverte d'une peau de serpent, d'un manche en bois orné de deux grosses chevilles et de deux cordes (ré et la). Un archet dont le crin est coincé entre les cordes est utilisé pour les faire vibrer. Sa tension est obtenue en l'écartant avec les quatre doigts et en prenant appui sur son extrémité avec le pouce.

Le titre de l'œuvre suivante est apparemment Divine Beauté, les noms des interprètes nous sont inconnus :




Le soleil se lève sur Taxkorgan. Le nom de l'interprète est apparemment Sun Huang :




Carmen interprété par Wang Ying :




Course de chevaux interprété par He Wang Bao :




Course de chevaux. Le nom du groupe nous est inconnu :




Course de chevaux interprété par Katy Pu, du Galaxy Youth Art Performing Group (enregistrement pour une chaîne de télévision californienne) :




Course de chevaux interprété par une jeune artiste de 7 ans membre du Little Flowers Art Academy de Nankin et dont le nom nous est inconnu. Great Western Forum, Inglewood, Californie, 11 août 2007 :




En savoir plus sur l'erhu en consultant Wikipédia : Lien



samedi 1 novembre 2008

278. L'intelligence du corbeau




Et que dire du corbeau japonais ?...




Et pour achever de vous désintoxiquer de toutes ces histoires de juteuses poupées à piquer, d'innocentes mordeuses de sous-chiens, de vrais faux plombiers américains et de parachutistes marrons, celle-ci, bien plus jolie :




Plus de vingt-sept mille vidéos de tous les oiseaux du monde sur le site The Internet Bird collection



lundi 27 octobre 2008

277. Un minyō (民謡) : Sōran bushi (Air de Sōran)

Les minyō (民謡) sont les chants populaires japonais.

Sōran bushi (ソーラン節) est un minyō de pêcheurs de harengs du nord-ouest de l’île de Hokkaidō. Il a été composé vers 1850. A l’origine, on le chantait a capella. Refrain et couplets sont des encouragements à hisser les filets sur le pont du bateau.

Ensemble Sakura, extraits de Sōran bushi, Nuits d'O, Montpellier, août 2006 :




Ensemble Sakura, Sōran bushi, Opéra national de Lyon, vendredi 14 mars 2008 :




Michio Miyagi (1894-1956), le « père » de la musique japonaise moderne, a arrangé Sōran bushi pour le koto sous le titre Hokkai minyō-chō. C'est la version jouée au monastère zen de Kanshōji (Dordogne) en septembre 2005 par Nobuko Matsumiya et quelques amis : Matthew Cannon, Michiko Matsumura, Danny Fajardo et Richard Stag. Extrait :




Sōran bushi est connu dans le monde entier. Dans nombre d'universités d'Europe, des Etats-Unis, d'Amérique latine et d'Asie, les étudiants dansent sur un enregistrement de ce minyō lors de la fête de fin d'année. De par sa simplicité, le refrain présente l'immense avantage de pouvoir être repris en chœur par les danseurs, donnant ainsi l'impression que la musique et le chant tout entier viennent de la scène... C'est probablement l'une des raisons du succès international de Sōran bushi.

Dans le film suivant, Sōran bushi est la troisième danse :



















Voir notre page 76 (août 2007) consacrée aux minyō.

Consulter minyo.info, le site de l'Ensemble Sakura : Lien

En savoir plus sur les minyō en consultant Wikipédia (en français) : Lien

En savoir plus sur les minyō en consultant Wikipédia (en anglais, l'article est différent) : Lien

Minyo du Japon, Musique et chants populaires traditionnels, le nouveau CD de l'Ensemble Sakura, est sorti le 6 octobre 2008.



















Fumie Hihara : shamisen ; Nobuko Matsumiya : koto ; Emiko Ota : wadaiko (taiko)

L’Ensemble Sakura, composé de trois voix de femmes et d’instruments traditionnels du Japon, interprète dix-huit des plus populaires minyō et shin minyō (nouveaux minyō), les chants folkloriques du Japon.

La plupart des minyō et des shin minyō sont des chants pour exprimer la joie, danser, faire la fête ou se donner du courage pour travailler. Certains sont humoristiques.

Malgré leurs sonorités très exotiques, la simplicité mélodique des minyō en fait des œuvres universelles, facilement mémorisables et que tout un chacun peut donc fredonner dès la première écoute.

Titres du CD :
1. Awa odori (Danse d’Awa) - 2. Owase bushi (Air d’Owase) - 3. Saitara bushi (Air de Saitara) - 4. O-Edo Nippon bashi (Le pont du Japon d’Edo) - 5. Kaigara bushi (Air des coquillages) - 6. Chakkiri bushi (Air des coupeurs de feuilles de thé) - 7. Itsuki no komoriuta (Berceuse du village d’Itsuki) - 8. Aizu Bandai-san (Le mont Bandai en Aizu) - 9. Kuroda bushi (Air de Kuroda) - 10. Gion kouta (Ballade de Gion) - 11. Yosakoi bushi (Air de « Venez ce soir ») - 12. Sōran okiage ondo (Chant des pêcheurs de haute mer) - 13. Kokiriko (Les bâtons de bambou) - 14. Miyazu bushi (Air de Miyazu) - 15. Otemoyan (Petite madame Otemo) - 16. Yagi bushi (Air de Yagi) - 17. Shin Takeda no komoriuta (Nouvelle berceuse de Takeda) - 18. Tōkyō ondo (Chant de Tōkyō)

Distribution dans 32 pays, dont le Japon.

Livret 16 pages, textes de Philippe Costa - English and Japanese notes - Prix conseillé : 19,99 €

Une production Frémeaux & Associés : www.fremeaux.com

CD référencé par :
Musée du Quai Branly, Paris
Musée national des arts asiatiques, Guimet, Paris
Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Vente en ligne : La Librairie Sonore (livraison gratuite dans le monde entier) / fnac.com / alapage.com / amazon.fr



jeudi 23 octobre 2008

lundi 20 octobre 2008

275. Une tradition japonaise : les concours de pets

Paradoxe du Japon, ce « pays où le contraire est vrai », selon Robert Guillain, correspondant du Monde à Tōkyō pendant la Seconde Guerre mondiale : trivialité et scatologie sont loin d'être absents chez les Japonais, ce peuple pourtant réputé pour sa délicatesse et son raffinement... Les concours de pets font partie des traditions nippones et remontent au moins au XVIII-e siècle. Le peintre Hokusai (北斎, 1760-1849) les croque dans ses carnets de dessins ; le poète Kobayashi Issa (小林 一茶, 1763-1828) les évoque lui aussi dans un haïku de son recueil En village de miséreux. J'y fais référence dans un chapitre de mon Petit manuel pour écrire des haïku intitulé « Vous parlez cru ? Ecrivez cru ! » :

Les concours de pets
s'en vont donc recommencer
repos hibernal



Ajoutons que la bêtise, la vulgarité, le voyeurisme et la violence sous toutes leurs formes, même les plus inattendues, sont omni-
présents dans les programmes populaires de la télévision japonaise. La méchanceté ou l'inconscience (mais n'est-ce pas la même chose ?) est aussi quelquefois au rendez-vous sans que personne ne semble y trouver à redire. Nous pensons notamment aux moqueries envers les handicapés.

Et puisque nous évoquons à la fois les haïku et cette inconscience que nous estimons assez généralisée chez les Japonais, voir aussi notre page 207. Japon : haïku pour sans-abri (décembre 2007).

« A n'être pas des éveilleurs, l'artiste et l'écrivain courent le risque de n'être que des prostituées. » (anonyme)

Kobayashi Issa (trad. Jean Cholley), En village de miséreux sur fnac.com

Philippe Costa, Petit manuel pour écrire des haïku (Editions Philippe Picquier, 2000) sur fnac.com

Petit manuel pour écrire des haïku. Toutes les informations sur mon site HaikuNet.org : Lien

Page réalisée par Philippe Costa



lundi 13 octobre 2008

274. Poterie japonaise : la technique du raku

Le raku (楽焼 - raku-yaki, litt. « poterie du plaisir » ou « poterie du bonheur » ) est le résultat d'une technique sans tour. Elle se caractérise aussi par une cuisson rapide de la pièce, son enfumage, son immersion dans l'eau puis dans la sciure de bois pour la brûler, l'ensemble de ces procédés lui conférant la qualité d'objet unique.

La technique du raku-yaki est d'origine chinoise. Puis elle est passée en Corée et finalement au Japon au milieu du XVIe siècle.

C'est le mot raku qui signifie « plaisir », « joie » ou « bonheur ». Il provient d'un idéogramme gravé sur un sceau d'or. Celui-ci fut offert en 1598 par Toyotomi Hideyoshi à Chōjirō (長次郎), un potier de Kyōto qui était peut-être d'origine chinoise.

Toyotomi Hideyoshi était alors le Taiko, le maître du Japon, et il avait nommé « tête du thé » (sadō - 茶頭, une charge de fonctionnaire), Sen no Rikyū (1522-1591), maître de thé et codificateur du chanoyu (cérémonie du thé).

A la demande de Rikyū, Chōjirō créa des bols à thé destinés au chanoyu. Ils étaient le plus souvent noirs (kuro-raku), quelquefois rouges (aka-raku) ou blancs (chiro-raku) et même d'autres couleurs (iro-raku). Ces bols devaient répondre à l'idéal esthétique japonais du wabi : « un état de l'âme ou des choses qui est tout imprégné de tranquillité et de simplicité » (Ph. Costa, Petit manuel pour écrire des haïku, p. 174).

Toyotomi Hideyoshi autorisa également Chōjirō à rajouter Raku (楽) à son nom. Ceci marque le début du raku-yaki. Chōjirō devint ainsi le fondateur de la lignée des Raku qui est toujours active et dont le représentant actuel est le quinzième du nom : Kichizaemon (吉左衛門), né en 1949.

Après la Seconde Guerre mondiale, la technique du raku s'est développée dans le monde entier.

Les productions dites hongama (litt. « feu original » - 本窯) proviennent exlusivement de la lignée directe des Raku ; les wakigama (litt. « feu à côté » - 脇窯) sont les productions de deux autres courants qui se sont développés à partir de la quatrième génération des Raku ; toutes les autres productions, qu'elles soient japonaises ou étrangères, passées ou actuelles, appartiennent au betsugama (litt. « autres feux » - 別窯).




Dans le cadre du 9-e Festival du Légendaire créé par Pascal Fauliot, écrivain et conteur :
Nuit du thé zen
Centre culturel des Bâtes à Dreux (Eure-et-Loir)

■ Samedi 18 octobre, 19h - Cérémonie du thé commentée
Nobuko Matsumiya (Sōyō), maître de thé
Philippe Costa, écrivain et comédien

■ 20h - Dégustation de thés japonais et spécialités asiatiques

■ 20h45 - Le maître de thé et le samurai
Contes zen et musique japonaise traditionnelle
Pascal Fauliot, écrivain et conteur
Nobuko Matsumiya, koto et chant

Des contes de sagesse et des légendes qui mettent en scène les rencontres paradoxales de samourais avec des moines zen, des maîtres de thé, des poètes ou une geisha. D’inestimables leçons de vie qui nous enseignent à voir au-delà des apparences, à cultiver la patience, l’harmonie et la non-violence...

A partir de 10 ans - Tarifs : 8, 10 et 4 € - Réservation : 02 37 46 46 09

Egalement, dans le même lieu :
■ Du 6 octobre au 7 novembre
Exposition de raku sur le thème de la « Quintessence »

■ Samedi 18 octobre à partir de 14h
Atelier Poterie du Centre culturel des Bâtes.
Cuisson de raku

















■ Samedi 29 novembre à 18h
Bibliothèque de Mainvilliers (Eure-et-Loir)
Cérémonie du thé, contée et commentée
Nobuko Matsumiya (Sōyō), maître de thé
Philippe Costa, écrivain et comédien

Le traditionnel rituel zen du thé très prisé par les samourais avec des explications sur son histoire, sa signification et son influence dans la culture japonaise. Et la narration de quelques épisodes des relations paradoxales entre Sen no Rikyū, le maître des maîtres de thé, et le redoutable seigneur de guerre Toyotomi Hideyoshi.

A partir de 10 ans. Entrée libre.

Dans le cadre de sa journée « Art et relaxation en extrême-orient », la bibliothèque de Mainvilliers propose aussi :

■ 15h30 : Rencontre auteurs-lecteurs
Christophe Prat présentera ses dernières nouvelles, Dominique Buisson exposera ses photos récentes du Japon, Pascal Fauliot contera une histoire de son dernier recueil, Les contes des sages du Japon.

■ 17h00 : démonstration de taichi
Philippe Lecoq mettra en évidence les deux faces opposées de cet art martial : art, relaxation et défense.

■ 19h00 : thé et dégustations orientales

■ 20h00 : After tea
Philippe Lecoq et Dominique Buisson prolongeront la rencontre et répondront aux questions selon leurs spécialités respectives : culture japonaise, zen, bouddhisme, taichi...


D'autres spectacles japonais sont au programme du festival. Voir la page précédente.

Visiter le site en langue anglaise de la famille Raku : Lien

Visiter le site en langue japonaise de la famille Raku (樂歴代) : Lien

En savoir plus sur le raku en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur le chanoyu en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur Sen no Rikyū en consultant wikipédia : Lien

En savoir plus sur Chōjiro en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur Toyotomi Hideyoshi en consultant Wikipédia : Lien

Visiter le site du Festival du Légendaire : Lien

Visiter Chanoyu, le site de la cérémonie du thé : Lien

Visiter la page de Matsumiya.info consacrée au chanoyu :
Lien



273. Contes japonais

Le folklore japonais est fortement influencé par le shintō et le bouddhisme, les deux religions principales du pays. Il implique des personnages dans des situations humoristiques ou bizarres face à des êtres surnaturels variés : bodhisattva, kami (神), yōkai (妖怪 - esprits ou monstres tels que oni, kappa et tengu), obake (お化け - esprits métamorphes), yūrei (幽霊 - fantômes), dragons et autres animaux dotés de pouvoirs surnaturels, comme le kitsune (狐 - renard), le tanuki (狸 - chien viverrin), le mujina (貉 - blaireau), et le bakeneko (化け猫), un chat doté d'un pouvoir de transformation (source : Wikipédia).

Les samurais se taillent aussi une place enviable dans les contes japonais.




Sylvi Belleau, conteuse québécoise, Festival interculturel du conte du Québec, octobre 2007 :




Un conte moderne, Atama Yama (Le Mont Chef) :




Dans le cadre du 9-e Festival du Légendaire créé par Pascal Fauliot, écrivain et conteur :
■ Samedi 25 octobre à 20h30
Salle Doussineau, Forum de la Madeleine, Chartres
La nuit des samourais
Dominique Buisson (conférence-diaporama), Jacques Normand (kyūdō, Iai, kenjutsu et naginata), Tsutomu Kamohara (karate), Nobuko Matsumiya (koto et chant), Emiko Ota (taiko et chant), Pascal Fauliot (conteur).

Dominique Buisson installera l'univers épique de ces figures de légendes avec une conférence illustrée par un diaporama sur les thèmes majeurs des chevaliers japonais : les personnages célèbres, les armes et armures, les forgerons, les geishas, les ninjas, la cérémonie du thé... La soirée sera ponctuée par des contes et musiques et des démonstrations d’arts martiaux avec maître Kamohara (7-e dan de karate) et maître Normand, pionnier de l’enseignement du budō en Europe, spécialiste du Kyūdō (7-e dan).

Tarifs : 7 et 5 €, Réservation : 02 37 18 47 60

■ Mercredi 29 octobre à 14h30 et 18h30
Salle Doussineau, Forum de la Madeleine, Chartres
Le samurai d'un pouce
Contes et musique traditionnelle du Japon
Pascal Fauliot, écrivain, conteur
Emiko Ota, taiko et chant

L'histoire d’un Tom Pouce japonais qui manie une aiguille comme un sabre pour combattre des ogres, dans la plus pure tradition des grands samourais. Et une histoire de Yamamba, la terrible ogresse nippone, à laquelle un moinillon échappera par la ruse et une fuite trépidante rythmée par les percussions japonaises.













Tarifs : 6 et 3 €. Réservation : 02 37 23 01 99

















D'autres spectacles japonais sont au programme du festival. Voir la page suivante.

Visiter le site du Festival du Légendaire

Conte japonais : Le maître de thé et le samourai sur le site d'Artistes Associés - Japon

Conte japonais : Le samourai d'un pouce sur le site d'Artistes Associés - Japon

En savoir plus sur les contes et légendes du Japon en consultant Wikipédia



lundi 6 octobre 2008

Ensemble Sakura : sortie de MINYO DU JAPON, son nouveau CD, le 6 oct. 2008

Minyo du Japon, Musique et chants populaires traditionnels, le nouveau CD de l'Ensemble Sakura, est sorti aujourd'hui, 6 octobre 2008.



















Fumie Hihara : shamisen ; Nobuko Matsumiya : koto ; Emiko Ota : wadaiko (taiko)

L’Ensemble Sakura, composé de trois voix de femmes et d’instruments traditionnels du Japon, interprète dix-huit des plus populaires minyō et shin minyō (nouveaux minyō), les chants folkloriques du Japon.

La plupart des minyō et des shin minyō sont des chants pour exprimer la joie, danser, faire la fête ou se donner du courage pour travailler. Certains sont humoristiques.

Malgré leurs sonorités très exotiques, la simplicité mélodique des minyō en fait des œuvres universelles, facilement mémorisables et que tout un chacun peut donc fredonner dès la première écoute.

Titres du CD :
1. Awa odori (Danse d’Awa) - 2. Owase bushi (Air d’Owase) - 3. Saitara bushi (Air de Saitara) - 4. O-Edo Nippon bashi (Le pont du Japon d’Edo) - 5. Kaigara bushi (Air des coquillages) - 6. Chakkiri bushi (Air des coupeurs de feuilles de thé) - 7. Itsuki no komoriuta (Berceuse du village d’Itsuki) - 8. Aizu Bandai-san (Le mont Bandai en Aizu) - 9. Kuroda bushi (Air de Kuroda) - 10. Gion kouta (Ballade de Gion) - 11. Yosakoi bushi (Air de « Venez ce soir ») - 12. Sōran okiage ondo (Chant des pêcheurs de haute mer) - 13. Kokiriko (Les bâtons de bambou) - 14. Miyazu bushi (Air de Miyazu) - 15. Otemoyan (Petite madame Otemo) - 16. Yagi bushi (Air de Yagi) - 17. Shin Takeda no komoriuta (Nouvelle berceuse de Takeda) - 18. Tōkyō ondo (Chant de Tōkyō)

Distribution dans 32 pays, dont le Japon.

Livret 16 pages, textes de Philippe Costa - English and Japanese notes - Prix conseillé : 19,99 €

Une production Frémeaux & Associés : www.fremeaux.com

CD référencé par :
Musée du Quai Branly, Paris
Musée national des arts asiatiques, Guimet, Paris
Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Vente en ligne : La Librairie Sonore (livraison gratuite dans le monde entier) / fnac.com / alapage.com / amazon.fr

Otemoyan par l'Ensemble Sakura, Musée Guimet, Paris, jeudi 26 avril 2007 :




Tōkyō ondo suivi d'Awa odori au rappel des artistes, Ensemble Sakura, Opéra national de Lyon, Festival Japon, vendredi 14 mars 2008 :




En savoir plus sur les minyō en consultant Wikipédia (en anglais) : Lien

Site de l'Ensemble Sakura (nombreuses vidéos) : www.minyo.info

Website in English : www.minyo-japan.eu

Contacter l'Ensemble Sakura par courriel (pour nous éviter les messages indésirables, merci de remplacer ARROBASE par @)

Tél. Artistes Associés - Japon : +33 (0)9 62 50 36 51



アンサンブル桜の新CD 日本の民謡 2008年10月6日発売

アンサンブル桜の新CD "日本の民謡" が本日(2008年10月6日)発売されます。



















三味線・日原史絵、琴・松宮ノブ子、和太鼓・太田恵美子

松宮ノブ子(筝曲家)と太田恵美子(打楽器奏者)とのパリでの偶然の出会いがきっかけとなって、三味線・琴・和太鼓・木琴・団扇太鼓などの様々の邦楽器を持ち寄り、そこに3人の女性の歌声を調和させて、数年の準備期間を経た後、2003年に立ち上げた、トリオ。
 アンサンブル桜は、日本の民謡と新民謡の中でも人々によく親しまれているものをレパートリーとしていて、これらの民謡は旋律がシンプルで覚えやすく、一度聞いただけで誰でもハミングできる万人に愛されるアートとなっています。
 ステージでは時おり踊りもまじえ、アンサンブル桜は結成以来、国立ギメ東洋美術館、パレ・デ・コングレ、国立リヨンオペラ座、フランス各地の視聴覚文化センターや、フランス、ベルギー、ドイツ、スペイン、ノルウエー等の音楽フェスティヴァルなど多くのヨーロッパの舞台で活躍しています。


曲目:
1. 阿波踊り(徳島民謡) 2. 尾鷲節(三重民謡) 3. さいたら節(宮城民謡) 4. お江戸日本橋(江戸古謡)5. 貝殻節(鳥取民謡) 6. ちゃっきり節(静岡民謡) 7. 五木の子守歌(熊本民謡) 8. 会津磐梯山(福島民謡) 9. 黒田節(福岡民謡) 10. 祇園小唄(流行歌) 11. よさこい節(高知民謡) 12. ソーラン沖揚音頭(北海道民謡) 13. こきりこ(富山民謡) 14. 宮津節(京都民謡) 15. おてもやん(熊本民謡) 16. 八木節(群馬民謡) 17. 新・竹田の子守歌(京都民謡) 18. 東京音頭(東京・新民謡)

16ページの仏・ 英・日本語の解説付  価格 : 19,99 US $

32カ国にて販売

製作 Frémeaux & Associés : www.fremeaux.com

インターネットによる購入先 audioroots.com (世界中無料配達)

アンサンブル桜による "おてもやん" 国立ギメ東洋美術館(パリ)2007年4月:




アンサンブル桜による "東京音頭"と"阿波踊" (アンコール)国立リヨンオペラ座 2008年3月: 




アンサンブル桜のホームページ (ヴィデオ付):
www.minyo-japan.eu (英語版)
www.minyo.eu (仏語版)