mardi 31 juillet 2007

73. La musique japonaise traditionnelle (n° 1 sur 5)

Les genres de la musique japonaise traditionnelle ainsi que ses instruments sont en grande partie originaires de Chine.

Sur cette page : le gagaku, les shomyō, la musique de biwa, la musique de shamisen.

LES GENRES DE LA MUSIQUE JAPONAISE TRADITIONNELLE
1. LE GAGAKU
Les origines du gagaku (雅楽) remontent au 5-ième siècle quand il est importé de Chine. Le gagaku est un genre de musique de cour devenu celui de la cour impériale depuis la restauration de Meiji en 1868. Gagaku signifie littéralement « musique élégante ». C'est une musique principalement religieuse (shintoïste), mais qui peut être aussi profane. Le gagaku est souvent joué avec des danses :







Les instruments du gagaku :
Cordes :
- Biwa (琵琶) : luth à quatre cordes
- Gaku-sō (楽箏) : cithare à treize cordes ; autres noms : sō ou sō no koto
- Yamatogoto (大和琴) : cithare à six cordes ; autre nom : wagon (和琴)
- Kokyū (胡弓) : instrument à archet

Vents :
- Hichiriki (篳篥) : instrument à vent à double anche
- Kagurabue (神楽笛) : genre de flûte ; autre nom : yamatobue
- Komabue (高麗笛) : flûte d'origine coréenne
- Ryūteki (龍笛) : flûte d'origine chinoise ; autre nom : ōteki (横笛)
- Shō (笙) : orgue à bouche à dix-sept tuyaux

Percussions :
- Kakko (羯鼓) : tambour à baguettes
- San no tsuzumi (三の鼓) : tambour de taille supérieure au kakko
- Shakubyōshi (笏狛子) : claquette de bois
- Shōko ou shōgo (鉦鼓) : petit gong en bronze
- Taiko (太鼓) : tambour à maillet ; variantes selon la taille : da-daiko (grand tambour d'apparat du gagaku), tsuri-daiko, ninai-daiko

En savoir plus sur le gagaku en consultant Wikipédia : Lien

2. LES SHOMYO
Les shōmyō (声明) sont les chants et les récitations de la liturgie bouddhique. Shōmyō signifie littéralement « voix claire » :


En savoir plus sur les shōmyō en consultant Wikipédia : Lien

3. LA MUSIQUE DE BIWA
Le biwa (琵琶) est une sorte de luth à quatre ou cinq cordes d'origine perse mais qui a transité par la Chine. Il est utilisé soit en solo, soit dans les orchestres de gagaku. Il en existe cinq types : le heike biwa, le satsuma biwa, le chikuzen biwa, le mōsō biwa et le gaku biwa.


Pour la récitation de l'épopée du Heike Monogatari (平家物語 - Dit des Heike), on utilise le heike biwa. Ci-dessous, récital de heike biwa durant le Mitama matsuri (Fête des esprits, sous-entendu : des morts) du sanctuaire Yasukuni de Tōkyō :


Cette année 2007 est celle de la commémoration officielle du millénaire du Heike Monogatari.

Ci-dessous, Imai kengyō (kengyō n'est pas un prénom mais un titre) récitant le Heike Monogatari :


Bien qu'appartenant au registre de la tradition orale des samurais, le Heike Monogatari a surtout été chanté par des moines aveugles et itinérants (Biwa hōshi).

En savoir plus sur la musique de biwa en consultant Wikipédia : Lien

4. LA MUSIQUE DE SHAMISEN
Le shamisen est un instrument à trois cordes de la famille des luths. Provenant de Chine, il est entré au Japon assez tardivement, vers 1560. Son nom dérive directement du nom de son parent chinois, le san-hsien, qui signifie « trois cordes ». Ci-dessous, récital de san-hsien, l'ancêtre chinois du shamisen, dont la membrane est en peau de serpent, alors que celle du shamisen est en peau de chat, sauf à Okinawa où elle est également en peau de serpent :


Retour au shamisen. Il est utilisé dans les genres kumiuta, jiuta, nagauta, kouta, hauta, dans les minyō, également dans le théâtre kabuki et le jōruri (bunraku). Ci-dessous, des shamisen utilisés dans une pièce du genre jiuta :




« Lorsque le plectre heurte les cordes du shamisen par un mouvement descendant, il ne frappe pas que les cordes mais aussi la peau de la caisse de résonance, ce qui ajoute une sonorité supplémentaire de percussion. Par contre, lorsque le plectre racle les cordes par un mouvement de bas en haut, la peau n’est pas touchée et le son est plus délicat, plus frêle. Autre technique encore : gratter les cordes avec les doigts de la main gauche, ce qui produit un timbre encore plus gracieux. Cette capacité qu’a le shamisen de créer une grande variété de timbres est sans doute la caractéristique la plus remarquable de ce prodigieux instrument. » (Source : Nipponia)

La prochaine vidéo a été enregistrée au Théâtre Kaburenjō du quartier de Gion, à Kyōto. Miyako odori (Danse de la capitale) jouée avec plusieurs shamisen accompagnés de percussions et dansée par des geishas :


Le shamisen est également utilisé dans les minyō. Ci-dessous, Kuroda bushi (黒田節 - Air de Kuroda). Kuroda bushi est un chant de samurai de la région de Fukuoka (île de Kyūshū). Les paroles, dans le genre poétique dit imayō (litt. « style de maintenant », versification 7-5-7-5-7-5-7-5), sont d'un samurai du fief de Kuroda qui vivait à l'époque d'Edo (1603-1868). La mélodie dérive du célèbre gagaku Etenraku qui date du début de l'époque de Heian (794-1192) :



Le tsugaru-jamisen (津軽三味線), dont le nom provient du district de Tsugaru (Tsugaru est également le nom d'une péninsule), dans la préfecture de Aomori, au nord de l'île de Honshū, est pourvu d'une membrane en peau de chien ainsi que de cordes plus épaisses que celles du shamisen classique. Les compositions du style sont plus rythmées. Ci dessous, le minyō Nikata bushi (荷方節) :


Duo de tsugaru-jamisen :


Jongara bushi interprété au tsugaru-jamisen par Natsumi Ishimura:  


Ci-dessous, Tsugaru Jongara bushi interprété par le célèbre Michia Mihashi accompagné du groupe de tsugaru-jamisen Kida Rinshōe :





En savoir plus sur le shamisen classique et la musique de shamisen en consultant le site de Nobuko Matsumiya

En savoir plus sur la musique japonaise traditionnelle en consultant le site Nipponia

La musique japonaise traditionnelle (koto et chants), sur le site d'Artistes Associés - Japon

La musique japonaise traditionnelle (genre minyō), sur le site d'Artistes Associés - Japon



samedi 28 juillet 2007

72. 24 juillet 2007 : cinquantenaire de la mort de Sacha Guitry

Il y a 50 ans, le 24 juillet 1957, mourrait Sacha Guitry.

Sacha Guitry, Le roman d'un tricheur (1936), d'après Mémoires d'un tricheur, le seul roman qu'il ait écrit (extrait n° 1 ; durée 9 mn) :


Sacha Guitry, Le roman d'un tricheur (extrait n° 2 ; durée 10 mn) :


























Sacha Guitry, Si Versailles m'était conté (1953), « Ah ça ira ! » (durée : 2 mn 30) :


En savoir plus sur Sacha Guitry en consultant le site Bienvenue dans l'univers de Sacha Guitry :
Lien

En savoir plus sur Sacha Guitry par Wikipédia :
Lien

En savoir plus sur Le roman d'un tricheur par Wikipédia :
Lien

En savoir plus sur Si Versailles m'était conté par Wikipédia :
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71. Juillet 1969, l'Homme sur la Lune : vrai ou faux ?

Le 20 juillet 1969, la mission Apollo 11 pilotée par Neil Armstrong, Edwin Aldrin et Michael Collins s'est posée sur la Lune.

Mais il existe un film, L'Imposture de la Lune, qui circule partout sur la Toile et qui est la version française de Conspiracy Theory : Did We Land on the Moon ? Ses auteurs et des scientifiques affirment que c'est faux.

Ce film a été diffusé pour la première fois dans sa version originale le 15 février 2001 sur la chaîne de télévision américaine Fox. Qui sont les imposteurs ? Faites-vous votre opinion. Le film dure 30 minutes :



En savoir plus sur L'Imposture de la lune par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur la théorie du complot par Wikipédia :
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jeudi 26 juillet 2007

70. Matsuri matsuri ! (n° 3 sur 3)

Les matsuri (祭り) sont des festivals liés au culte shintō. La publi-
cation d'aujourd'hui est la suite des pages n° 68 et 69 : « Matsuri matsuri ! » Elle présente succinctement d'autres films vidéo de festivals shintoïstes que nous publierons dans les semaines et les mois à venir.

Ci-dessous, procession nocturne d'un omikoshi. Omikoshi peut se traduire par « palanquin des esprits » :


A la suite, deux courtes vidéos de festivals shintoïstes du feu (himatsuri) :


Nabari matsuri :


Un autre aspect du Nabari matsuri :


Au sanctuaire Meiji de Tōkyō, un prêtre shintō tire une flèche enflammée, marquant ainsi le début d'un rituel de tir à l'arc lors du Seijin no Hi (成人の日), Jour de l'accession à la majorité, 2-ième lundi de janvier :


Nous commencerons aussi à publier bientôt plusieurs films vidéo de festivals de taiko, dont certains sont liés au culte shintō :


Festival de taiko de la petite île de Sado, berceau du fameux groupe Kodo. Bien évidemment, le festival accueille d'autres groupes. Ci-dessous l'édition 2006 :

N'oubliez pas : bientôt des tambours, des tambours et encore des tambours !

Et aussi des films vidéo de festivals de la mer, des moissons, du cheval, du Dosojin himatsuri qui se tient aux sources chaudes de Nozawa (Préfecture de Nagano), d'une nocturne du Sanno matsuri de Takayama, plusieurs films de groupes de Shishi odori (danse du daim) qui se se produisent en novembre à l'occasion du Shichi-Go-San (七五三 - Fête des enfants de Sept-Cinq-Trois ans), également un film du Festival d'Ombashira où une foule juchée sur un tronc d'arbre dévale une pente boueuse, etc.

La semaine prochaine, nous présenterons les principaux festivals qui ne sont pas en rapport avec le culte shintō, notamment les festivals de danses folkloriques, ceux qui sont liés au bouddhisme, les festi-
vals des cerisiers en fleurs, etc.

En savoir plus sur les matsuri par Wikipédia :
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En savoir plus sur le shintoïsme par Wikipédia :
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N.B. : Wikipédia assimile le culte shintō à une « religion », ce qui ne nous paraît pas tout à fait exact et pour plusieurs raisons que nous développerons lors d'une prochaine publication sur le sujet. Nous préférons qualifier le shintoïsme de « croyance » ou de « mytho-
logie ».

Connaître les dates de la plupart des fêtes et festivals japonais en consultant le site Click Japan :
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mardi 24 juillet 2007

69. Matsuri matsuri ! (n° 2 sur 3)

Les matsuri (祭り) sont des festivals liés au culte shintō. Cette page présente succinctement quelques-uns des films vidéo de matsuri que nous publierons dans les semaines et les mois à venir. Elle est la suite de la page 68 : « Matsuri matsuri ! »

Dans notre « boîte à films » de matsuri, se trouvent aussi en attente de publication tous ceux qui se déroulent à Kyōto.

Ci-dessous, une courte présentation de l'Aoi Matsuri (葵祭り), un festival qui se tient le 15 mai aux sanctuaires Kamigamo et Shimogamo :


Aoi Matsuri, Kyōto. Un cheval au galop manque d'écraser un homme qui essaie de l'arrêter. Jadis, en courant équipé de cloches, le cheval était censé apporter une moisson abondante :


Ci-dessous, un aperçu du Mifune Matsuri. Il se déroule au pied d'Arashiyama (litt. Mont des Tempêtes), ouest de Kyōto. Les prêtres shintō y recréent une excursion impériale sur la rivière Ooi (Ooigawa) :


Gion Matsuri (祇園祭), Kyōto, juillet :


Jidai Matsuri (時代祭 - Festival des ères), Kyōto, octobre. Défilé de plusieurs milliers de personnes en costumes d'époque. Ci-dessous, Mademoiselle Kanachisa (叶千沙), une geisha de la maison de thé
« Kawahisa » (川久) incarne Tomoe Gozen (巴 御前 - 1161?-1184?), l'une des rares femmes samurai de l'histoire du Japon :

Kanachisa-san semble tout de même plus à l'aise sur le plancher des vaches qu'à dos de cheval...

Jidai Matsuri devant le grand portique du sanctuaire de Heian, Kyōto :


Si vous voulez voir les meilleures vidéos du Web sur les matsuri de Kyōto, abonnez-vous à notre flux RSS ! Lien dans la colonne de droite.

Nous publierons la suite de ces présentations de films de matsuri jeudi 26 ou vendredi 27 juillet.

En savoir plus sur les matsuri par Wikipédia :
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En savoir plus sur le shintoïsme par Wikipédia :
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N.B. : Wikipédia assimile le culte shintō à une « religion », ce qui ne nous paraît pas tout à fait exact et pour plusieurs raisons que nous développerons lors d'une prochaine publication sur le sujet. Nous préférons qualifier le shintoïsme de « croyance » ou de « mytho-
logie ».

En savoir plus sur Kyōto par Wikipédia :
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vendredi 20 juillet 2007

68. Matsuri matsuri ! (à suivre)

Les matsuri (祭り) sont des festivals liés au culte shintō. Ils ont généralement lieu en été dans pratiquement toutes les localités japonaises.

Nous préparons une série de publications de films sur le shintoïsme et les matsuri. Comme ces documents sont extrêmement nombreux, très divers en qualité, tant d'images que de commentaires, la plupart étant des enregistrements d'amateurs, il nous faut le temps de les sélectionner. La page d'aujourd'hui contient des vidéos très courtes et elle fait donc en quelque sorte office de bande-annonce de ces prochaines publications.

Ci-dessous, le Danjiri Matsuri (だんじり祭) qui a lieu en septembre à Kishiwada dans le Kansai. Nous publierons ultérieurement des films beaucoup plus spectaculaires de ce festival puisqu'il a déjà donné lieu à plusieurs accidents, dont un reste dans toutes les mémoires : celui d'Osaka en 1997. Le clou du spectacle se trouve dans les virages, au coin des rues...

A suivre !...

Ci-dessous, un avant-goût du Festival de la fertilité qui a lieu chaque année au printemps à Kanamara. Très apprécié par les dames, dit-on...

Le pénis en est le thème central, non seulement dans le défilé, mais aussi dans tous ses à-côtés : décoration, illustrations, friandises en vente sur les étals, légumes sculptés et même glaces que sucent bien évidemment aussi les enfants...

Souvenez-vous : un panorama complet du festival du pénis dans les semaines qui viennent. A bientôt !

A la suite, quelques images toujours très courtes d'un festival d'un tout autre genre : le Saidai-ji Eyo Matsuri, dite « Fête de l'homme nu » (Hadaka Matsuri). Il s'agit d'une fête shintoïste célébrée chaque année dans la préfecture d'Okayama. Elle rassemble plus de dix mille jeunes hommes à moitié nus qui vont devoir essayer de se saisir des « shingi » (baguettes sacrées) que vont leur jeter les prêtres. C'est un rituel de chance. Les images que nous publierons bientôt sont saisissantes. En fait, la chance n'est pas toujours au rendez-vous. L'année ou a été tourné le film, un grand nombre de participants a été écrasé par la foule des autres croyants avec pour résultat une douzaine de morts.


Nous n'avons malheureusement pas le temps aujourd'hui de terminer cette page de présentation des films à venir, car... nous partons nous aussi ce matin pour un festival, mais pas au Japon, à Sylvanès, dans l'Aveyron, où se tient le 30-ième Festival international de musique sacrée au cours duquel va se produire samedi l'Ensemble Sakura, le groupe dont Nobuko fait partie. Au programme : des chants et des danses de festivals, justement.

Nous publierons donc la suite de ces « bandes-annonces » probablement mercredi ou jeudi. Ce sera la prochaine page. D'ici là, vous avez le temps de visiter tranquillement les soixante-sept précédentes...

Sayōnara !

mercredi 18 juillet 2007

67. Danse butô : morceaux choisis et conclusions

Le butō (舞踏) est une forme de danse contemporaine japonaise qui, à ses débuts, a été inspirée par les bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki. On la qualifie de « danse des ténèbres » ou de « danse de la mort ». Butō vient du verbe bu dans la prononciation chinoise (prononciation japonaise : mau) qui signifie danser, et (prononciation japonaise : fumu), qui signifie piétiner.

Idéologiquement, le butō procède à l'origine à la fois d'un rejet de la culture occidentale et des formes anciennes des arts vivants japonais.

Les danseurs et danseuses de butō dansent généralement presque nus et peints en blanc, surtout ceux de la génération actuelle.

Dans toutes les œuvres présentées sur cette page, on notera le rôle fondamental qu'y joue la technique vidéo. Danse butō, photographie et vidéo sont des arts étroitement complémentaires.

Burnt Soil, danse butō d'Imre Thormann avec Keiko Higuchi :




ePheMere, danse butō avec Mizu Desierto et Alenka Loesch, Theater of Yugen, San Francisco, novembre 2006 :




Transnational Performance Art Company, Butoh Neén. Montage vidéo alternatif de deux danses butō présentées à Mexico, l'une (l'homme peint en blanc) sur l'esplanade du Palacio de Bellas Artes, l'autre au Festival Internacional Cervantino en Guanajuato :




Danse butō, photo-montage de promotion d'une compagnie apparemment américaine nommée « x performance group: butoh », vidéo de Demian Krentz, musique de Brume :



« Les corps des danseurs de butō sont comme des tasses où l'on ne peut verser une seule goutte de plus. » (Ushio Amagatsu, fondateur de Sankai Juku, voir publication précédente n° 66)

pi (version 2): a journey through three images of purgatory, performance solo de Thomas John Bacon (AVERTISSEMENT LEGAL : ce film ainsi que le photo-montage qui lui succède contiennent des scènes de nudité masculine qui peuvent ne pas convenir à tous les publics) :



Danse butō The Frightened Ones, Londres, 2006, photo-montage de Thomas John Bacon reprenant pi (version 2): a journey through three images of purgatory (vidéo précédente) :




En conclusion de ces quatre pages sur la danse butō, nous nous demandons si ses artistes ne sont pas, en fait, des prophètes. Avant la Seconde Guerre mondiale, on a déjà vu des peintres, qui, par leurs œuvres, pressentaient ce qui allait survenir... Non pas les bombes, mais l'horreur absolue que chacun connaît et qui peut se résumer en un mot : déshumanisation. Qu'est-ce d'autre que le butō exprime ?... Nous reconnaissons à l'artiste, au véritable artiste, au poète également, cette faculté de voir mieux et plus loin que ses contemporains, mieux et plus loin que les sociologues, les économistes, les politiciens, etc. Et le véritable artiste est celui qui sait exprimer ses « visions » ou ses pressentiments au travers de son art. Nous estimons que les danseurs et danseuses de butō y parviennnent à la perfection.

Mais nous nous demandons aussi ce qu'ils expriment, au fond : des craintes ou des désirs ? Nous pensons qu'il s'agit des deux à la fois dans la mesure où l'opprimé ou celui qui ressent une oppression aura toujours tendance à la transférer sur autrui. Tout comme le déshumanisé déshumanisera les autres à la perfection...

Nous nous demandons enfin, et ce n'est pas la moindre chose, si ces artistes sont eux-mêmes conscients, au sens littéral du terme, de ce qu'ils expriment.

Peut-être développerons-nous ces points ici même ultérieurement...

En savoir plus sur la danse butō par Wikipédia : Lien

Visiter le site officiel de la Compagnie Ariadone et de Carlotta Ikeda : Lien

Visiter le site officiel de Danse Compagnie NUBA et de Juju Alishina : Lien

Visiter le blog Un soir Ou Un Autre consacré au butō : Lien

Voir aussi sur Wikipédia « Le théâtre japonais en France » : Shirō Daimon s'est tourné vers le butō et a créé la Fœ dance. Il organise également des stages de théâtre traditionnel en France et au Japon et se trouve intermédiaire de certaines grandes familles traditionnelles de nô, kabuki ou kyōgen. Lien

Pour connaître l'agenda de Shirō Daimon, consultez le site de JazzMuch : Lien



66. La danse butô et le Sankai Juku

Le butō (舞踏) est une forme de danse contemporaine japonaise qui, à ses débuts, a été inspirée par les bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki. On la qualifie de « danse des ténèbres » ou de « danse de la mort ». Butō vient du verbe bu dans la prononciation chinoise (prononciation japonaise : mau) qui signifie danser, et (prononciation japonaise : fumu), qui signifie piétiner.

Idéologiquement, le butō procède à l'origine à la fois d'un rejet de la culture occidentale et des formes anciennes des arts vivants japonais.

Les danseurs et danseuses de butō dansent généralement presque nus et peints en blanc, surtout ceux de la génération actuelle.

Sankai Juku est une célèbre compagnie de danse japonaise fondée en 1975 par Ushio Amagatsu.

Selon Amagatsu, le butō est un langage du corps et chaque danseur ou danseuse apporte sur la scène sa propre histoire physique et ses propres émotions, ses joies, ses peines, ses souffrances et ses chagrins.


Sankai Juku, séance de répétition de Hibiki (litt. : écho, résonance) :


En savoir plus sur la danse butō par Wikipédia :
Lien

En savoir plus sur Sankai Juku par Wikipédia :
Lien

Site officiel de Sankai Juku (en japonais et en anglais) :
Lien

65. La danse butō, Tatsumi Hijikata et Akiko Motofuji

Le butō (舞踏) est une forme de danse contemporaine japonaise qui, à ses débuts, a été inspirée par les bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki. On la qualifie de « danse des ténèbres » ou de « danse de la mort ». Butō vient du verbe bu dans la prononciation chinoise (prononciation japonaise : mau) qui signifie danser, et (prononciation japonaise : fumu), qui signifie piétiner.

Idéologiquement, le butō procède à l'origine à la fois d'un rejet de la culture occidentale et des formes anciennes des arts vivants japonais.

Les danseurs et danseuses de butō dansent généralement presque nus et peints en blanc, surtout ceux de la génération actuelle.

Tatsumi Hijikata (1928-1986) crée le genre en 1959 en se produisant dans un spectacle intitulé Kinjiki et qui fait grand scandale au Japon. Il y est même assimilé à un spectacle pornographique (source : Wikipédia). Hijikata s'associe ensuite à Kazuo Ohno (pour Kazuo Ohno, voir publication précédente n° 64).

Outre sa prestation, la vidéo suivante montre la cérémonie des funérailles de Hijikata en 1986. En cette occasion, l'écrivain francophile Tatsuhiko Shibusawa (澁澤龍彦) parle en public de ses relations avec le danseur. Les deux hommes étaient amis et ils avaient le même âge. En 1959, Shibusawa avait été l'auteur d'un livre, Akutoku no sakae (悪徳の栄え - Les Prospérités du vice, une traduction de Sade) qui avait fait scandale au Japon et dont Hijikata s'était inspiré. Shibusawa explique, notamment, que Hijikata lui avait été présenté par Yukio Mishima :






Tatsumi Hijikata, Hosotan, 1972 :



En 1956, Tatsumi Hijikata rencontre Akiko Motofuji et ils commencent à se produire ensemble. Par la suite, ils se marient.

Akiko Motofuji est née en 1928. Elle possède une formation de danse classique. En 1955, pour une performance en solo, elle remporte le 4-ième prix de l'International Dancing Contest de Vienne.

En 1992, à 64 ans et six ans après la mort de Hijikata, elle se produit dans le spectacle intitulé Together With Tatsumi Hijikata. Elle se distingue encore par la suite avec des créations très personnelles, des collaborations avec des artistes d'autres genres, des improvisations avec des musiciens, etc. (source : Wikipédia en anglais). A 79 ans, elle continue aujourd'hui de chercher de nouvelles formes d'expression...

Akiko Motofuji et Zai Cunning, A Lizard With Three Feet Dancing In The Pale Moonlight, n° 1 (NB : il est possible que cette vidéo se bloque après quelques secondes) :



Akiko Motofuji et Zai Cunning, A Lizard With Three Feet Dancing In The Pale Moonlight, n° 2 :



En savoir plus sur la danse butō par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur Tatsumi Hijikata par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur Akiko Motofuji par Wikipédia (en anglais) : Lien

En savoir plus sur Kazuo Ohno en visitant son site (en japonais et en anglais) : Lien



mardi 17 juillet 2007

64. La danse butô et Kazuo Ohno

Le butō (舞踏) est une forme de danse contemporaine japonaise inspirée, à ses débuts, par les bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki. On la qualifie de « danse des ténèbres » ou de « danse de la mort ». Butō vient du verbe bu dans la prononciation chinoise (prononciation japonaise : mau) qui signifie danser, et (prononciation japonaise : fumu), qui signifie piétiner.

Idéologiquement, le butō procède à l'origine à la fois d'un rejet de la culture occidentale et des formes anciennes des arts vivants japonais.

Les danseurs et danseuses de butō dansent généralement presque nus et peints en blanc, surtout ceux de la génération actuelle.

Kazuo Ohno (大野一雄) est l'un des fondateurs du genre. Il a aujourd'hui 101 ans.

Son dernier spectacle à l'étranger, Requiem for the 20th Century, fut donné à New York en décembre 1999. Il avait donc 93 ans.

Selon la biographie (en japonais et en anglais) que l'on peut trouver sur son site, malgré de graves troubles de la vision et une condition physique très dégradée, il a continué à danser au Japon après 1999. Mais puisqu'il ne pouvait pratiquement plus marcher, il se faisait soutenir par d'autres. Quand il ne pouvait même plus se tenir debout de cette façon, il dansait assis. Et quand ses jambes ne lui répondaient plus, il dansait avec ses mains. Finalement, quand il se sentit définitivement perdu pour la danse, il dansait en rampant sur le sol, le public ne pouvant voir que son dos...

La Mer morte est le titre du spectacle dont nous publions un extrait ci-dessous. Tout comme ceux qui l'ont diffusé sur le Web, nous ignorons la date de son enregistrement. Elle est estimée à la fin des années 80. Ohno avait donc près de 90 ans.




Ci-dessous, Love on the Beat, le remarquable film en deux parties de Virginie Marchand tourné chez Kazuo Ohno, à Yokohama, le 27 octobre 2005 pour l'anniversaire de ses 99 ans. Virginie Marchand y danse pour lui et, semble-t-il, par moments Kazuo Ohno y danse avec elle :



Cent'anni di danza, omaggio a Kazuo Ohno, exposition au Museo Civico Archeologico de Bologne :


Ci-dessous, la réception donnée le 27 octobre 2006 à Yokohama pour les cent ans de l'artiste :


En savoir plus sur la danse butō par Wikipédia :
Lien

En savoir plus sur Kazuo Ohno en visitant son site (en japonais et en anglais) :
Lien

dimanche 15 juillet 2007

63. Film indien : Boot Polish (Prakash Arora et Raj Kapoor)

Un court extrait de Boot Polish, film indien de Prakash Arora avec Raj Kapoor (1954).

Raj Kapoor (1924-1988) est l'un des acteurs et réalisateurs indiens les plus populaires.

La chanson est basée sur un râga. Il s'agit d'une parodie certai-nement osée en Inde puisque le râga est sacré. Le chanteur en
play-back est Manna Dey.

Le titre de la chanson est Lapak Zapak To Aare Badarva.

Cinq minutes de bonheur absolu...


Aare Krishna !

En savoir plus sur Raj Kapoor par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur le cinéma indien par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur la « musique filmi » par Wikipédia : Lien

En savoir plus sur le râga par Wikipédia : Lien

Pour tout savoir sur l'hindouisme, les Vêdas, Krishna, etc., visitez les pages de Ralph Stehly, professeur d'histoire des religions à l'Université de Strasbourg : Lien

Pour connaître Krishna en profondeur, pour comprendre l'évolution des mythologies et des religions du Sphinx au Christ, pour découvrir leur substrat commun à toutes (sauf une...), lisez Les Grands Initiés (1889), le chef d'œuvre d'Edouard Schuré (1841-1929). Si vous désirez connaître Edouard Schuré, lisez la page que lui consacre Wikipédia : Lien

Si vous résidez en France et cherchez à atteindre la conscience de Krishna, visitez le site de Jagadananda dasa qui, y écrit-il, vous donnera une initiation spirituelle provenant de Krishna Lui-Même : Lien

Si vous souhaitez connaître les divertissements de Krishna, voyez la vidéo ci-dessous :


Aare Krishna !

Il va sans dire, mais autant le dire, que nous ne sommes pas hindouistes. Nous informons seulement...



vendredi 13 juillet 2007

62. Un Trésor national : le Jo-an, un pavillon de thé

L'Uraku-en (Jardin d'Uraku) et le Jo-an, un sukiya (pavillon de thé) ont été jadis utilisés pour le chanoyu (cérémonie du thé).

Ils se trouvent à Inuyama (犬山市), Préfecture d'Aichi, au centre de Honshū, l'île principale du Japon. A l'origine, le Jo-an se trouvait à Kyōto. Il a été déménagé à Inuyama en 1972.

Le Jo-an est un sukiya construit en 1618 par Uraku Oda (1547-1621), l'un des plus grands maîtres de thé.

Uraku Oda était le frère cadet de Nobunaga Oda (1534-1582), grand daimyō (seigneur féodal), maître et premier unificateur du Japon. Nobunaga Oda fut aussi l'élève de Sen-no-Rykyū, le codificateur du chanoyu.

Le Jo-an et le Shoden-in furent les lieux de réclusion d'Uraku à la fin de sa vie.

Le Jo-an est réputé comme étant l'un des trois plus beaux pavillons de thé et il a été classé Trésor national :


Deux autres célèbres pavillons de thé : Yugao-tei à Kanazawa et Ihōan au temple du Kōdai-ji à Kyōto.

Le texte de cette page sera complété dans les prochaines semaines (en cours de rédaction) :
1/ Le jardin et le pavillon de thé,
2/ L’influence des maîtres de thé sur l'architecture japonaise traditionnelle,
3/ Le rôle du chanoyu (cérémonie du thé) dans le développement de la plupart des arts japonais,
4/ Le style « sukiya » et son influence sur l'architecture intérieure occidentale moderne.


Une bibliographie sur l'architecture traditionnelle japonaise et les jardins :

Tomomi Muramatsu et Naoya Hatakeyama, Tawaraya, Une auberge traditionnelle au Japon (Ed. Philippe Picquier, 2002), 224 p.

Amy Sylvester Katoh et Shin Kimura, Maisons traditionnelles du Japon (Ed. Flammarion, 2004), 187 p.

Alexandra Black, La Maison japonaise (Ed. Flammarion, 2002),
« Collection Arts Décoratifs »

Ouvrage collectif, L'Art de vivre au Japon (Ed. Flammarion, 2002),
« Collection L'art de vivre », 287 p.

Serge Salat et Françoise Labbé, Créateurs du Japon (Ed. Hermann, 1986), 200 p.

Keane Ohashi, L'Art du jardin au Japon (Ed. Philippe Picquier, 1999), 183 p.

Voir sur Wikipédia le Projet Japon et culture japonaise / Maisons de thé :
Lien
Remarque : L'encyclopédie Wikipédia (en français et en anglais) confond « maison de thé » / « tea house » (chaya en japonais)
et « Pavillon de thé » (sukiya). Dans une « maison de thé », on peut dire que l'on sert de tout... sauf du thé ! C'est en fait une maison de geishas où, en général, sake et autres alcools coulent à flot.
En anglais, Wikipédia confond aussi « tea house » et « tea room » (cha-shitsu signifie tea room).


Visitez Cérémonie du thé, le site de Nobuko Matsumiya consacré au chanoyu

Visitez Chanoyu, spectacle de cérémonie du thé, sur le site d'Artistes Associés - Japon



jeudi 12 juillet 2007

61. Musique et danses d'Okinawa

Okinawa est un archipel japonais qui fait partie des îles Ryūkyū. Il est situé à égale distance du Japon-métropole, de la Chine continentale et de Taiwan.

Okinawa ne fait partie du Japon que depuis Meiji. Auparavant, c'était un pays indépendant, le Royaume de Ryūkyū.

Hormis l'influence japonaise, la musique d'Okinawa a bénéficié des apports de celles de la Chine et de l'Indonésie.

Vue d'ensemble sur les danses d'Okinawa, dont Shudun :



Ouverture d'un spectacle de danses traditionnelles :



Le koten est le genre classique des danses d'Okinawa. Ci-dessous une danse appelée Udui Kuwadisa. La danseuse utilise des sortes de castagnettes de bambou :









Ci-dessous, l'héroïne attend son bien-aimé :






La danse suivante est appelée Nubui Kuduchi. Elle évoque un voyageur heureux de revenir au Royaume de Ryūkyū après un voyage à Satsuma, aujourd'hui Préfecture de Kagoshima, île de Kyūshū. Le clan de Satsuma avait fait la guerre au Royaume de Ryūkyū aux 16-ième et 17-ième siècles et ce dernier y avait perdu son indépendance en 1609 :



Répétition par des étudiantes d'une danse traditionnelle nommée Kajiyadifū :



Ci-dessous, deux jeunes filles de l'île de Yoron chantent le minyō Yoron kouta (Ballade de Yoron) pour les 101 ans de leur grand-mère. L'un des instruments traditionnels d'Okinawa est le sanshin, équivalent du shamisen (luth à trois cordes). Le shamisen est recouvert d'une peau de chat, le sanshin d'une peau de serpent :



Chant et danse traditionnels chez des habitants d'Okinawa :



En savoir plus sur Okinawa en consultant Wikipédia :
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mercredi 11 juillet 2007

60. Japan mania, culture et aliénation

Japan mania, japanimation, influence japonaise, modèles adolescents, génération et « culture mangas », fanzine, anime,
« culture mignon », infantilisation, métal japonais, cosplay, violence, gothic lolitas, sweet lolitas, strass, paillettes, régression, sa prend la tète, C NUL, Japan Expo, ouéééé, WOUAAA, gniaaa, haaa excelent, trop la fète, chui trop happy, sa va etre tro cool, super, s'est géniale, c tro bô, c géant, domage que on peu aps y aller, sniff, lol, MDR !...

« Les sots nommaient culture ce qui était déjà un commencement de servitude » (Sénèque)


« Le peuple est le même partout. Quand on dore ses fers, il ne hait pas la servitude. » (Napoléon Bonaparte)



« Le but de l'éducation totalitaire n'a jamais été d'inculquer des idées mais de détruire la faculté d'en former aucune. » (Hannah Arendt)

« La survie de la langue passe par celle de la Culture qu'elle véhicule. » (Jacques Attali, La Voie humaine)

PAGE 1 DES COMMENTAIRES DE LA VIDEO « JAPAN EXPO » SUR DAILYMOTION (10 juillet 2007) :
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il y a 5 heures par mclexm (...) :
prefere aller au japon...

il y a 2 jours par sasuke6401 (...) :
moi j'y vais pas, trop loin...mais j'aimerai trop...

il y a 4 jours par Tatsuki-chan (...) :
WOUAAA J-1 !!!! jy vai samedi cosplayé en aname misa >

il y a 4 jours par fullmoon94 (...) :
IMPATIENTE RESTE PLU KE DEUX JOURS!!!!!!!!!

il y a 4 jours par fullmoon94 (...) :
c bientot le japan expo ca va etre tro bien.Moi ossi jy vé samedi.

il y a 4 jours par mai-lien (...) :
j'y vais samedi aussi sa va etre tro cool

il y a 5 jours par mangakanaaa (...) :
ouéééé demain japan expoooooo j vé les 3 jourrr trop la fète !!

il y a 5 jours par scryed66 (...) :
moi j'y vais samedie trop hate d'y etre ...^^

il y a 1 semaine par Mugen-34 (...) :
je n'y vait pas cette année mais l'année prochaine U_U mais bon dimanche pour tout les fans de X japan le batteur du groupe organise une seance de dedicases

il y a 1 semaine par loulou591210 (...) :
arigato pour la video j'y vais dimanche olala vivement

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PAGE 2 DES COMMENTAIRES DE LA VIDEO « JAPAN EXPO » SUR DAILYMOTION (10 juillet 2007) :
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il y a 1 semaine par loulou591210 (...) :
ca fait 1 an et demi que j'attend ( pas pu y aller l'année derniere ) et je peux y aller que dimanche sniff bno c'est dja bien lol sniff

il y a 1 semaine par brunoalchemist (...) :
pareil pour moi, je dois pas rater ça

il y a 1 semaine par rmasque2 (...) :
idem je serais de la partie, l'an dernier j'ai eus un gros imprevu, mais cette fois rien ne m'aretera. Meme mort je viendrais vous hanter lol

il y a 1 semaine par Babe-Boss (...) :
CAA VAA ETRE TROP BIEN ! VIVE LE COSPLAY ! VIVE LA JAPAN EXPO VIVE LE MONDE JAPONAIIS ET ASIATIQUE !

il y a 1 semaine par Babe-Boss (...) :
TROP PRESSEEE AHHHH TROP BIEN PLUS QU'UNE SEMAINE 8 MOIS QUE J'ATTEND MDR *o*

il y a 2 semaines par sav0nnette (...) :
Merci beaucoup d'avoir posté cette vidéo, ça donne un avant-goût particulièrement alléchant :)

il y a 3 semaines par kev-16 (...) :
Ca va être génial les 6, 7 et 8 juillet ! Je suis impatient ! Venez voir mon blog sur la Japan Expo 2007 --> http://japanexpo2007.skyblog.com Avec la liste des invités, des activités, etc ...

il y a 3 semaines par NeoNemesice (...) :
tien Néo était dans la foule quelpart XD

il y a 3 semaines par hippy-girl (...) :
moi ji avi le 6 et 7 car il parrait ke le dernier est un peu pouri et vou ?

il y a 1 mois par titi251 (...) :
vive la japan expo car c trop bien meme si je ni suis pas aller :( et vive le smanga, tout se ki se trouve au japon et merci a GAME ONE

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PAGE 3 DES COMMENTAIRES DE LA VIDEO « JAPAN EXPO » SUR DAILYMOTION (10 juillet 2007) :
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il y a 1 mois par cindyfil (...) :
sa a l'ai super!! domage que on peu aps y aller enssemble cette anné ma pti chérie kaede!!

il y a 1 mois par kaede (...) :
sa a l'air trop bien!!!

il y a 1 mois par k-tan (...) :
je vais a l'édition 2007 chui trop happy !

il y a 1 mois par fairytales (...) :
tain chu trop préssée d'y être!!!!

il y a 2 mois par japan4player (...) :
je dois y aller cette année, memes conditions que pour toi !! ;) bye mon site www.japan4player.com

il y a 2 mois par Maya-mohira (...) :
moi j'y vais les trois jours le seul pb c le logement et surtout que j'y v seule mais bon c pas grave v essayer d'aller au pic nique organiser par le forum japan expo pour aire des connaissances. j espere que ce sera bien c ma premiere japan expo

il y a 2 mois par Mimura-san (...) :
Lol j'adore l'accent japonais quand il parle français ma prof a le même :p J'aimerai bien fair du cosplay ça doit être marant :p

il y a 2 mois par Mimura-san (...) :
C'est gigantesque ... JE VEU Y ALLER

il y a 2 mois par Nayru (...) :
trop bien fait se reportage!! vivement le 6juillet !!! =D

il y a 2 mois par gin_chan_ban-chan (...) :
vou saver pa ou on peu trouver des video de catch japonais?

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PAGE 4 DES COMMENTAIRES DE LA VIDEO « JAPAN EXPO » SUR DAILYMOTION (10 juillet 2007) :
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il y a 3 mois par no-larc-no-life (...) :
gniaaa vivement juilleeeeeet !!! >______< ca me donne encore plus envie d'y être *O*
super reportage !!! la au moins ca montre qu'il n'y a pas que les manga au japon !!!! genial

il y a 3 mois par yazoo666 (...) :
putain jaimerai y aller au japan expo merde

il y a 3 mois par pokypoky56 (...) :
quelqu'un pourrait me donner le titre et l'artiste du morceau repris par les 2 filles en rouge pendant le show de cosplay.

il y a 4 mois par aranna (...) :
j'espère que tu va quand meme t'amuser. avec un peu de chance moi je serais au stand de ma fédération cette année... et pour les trois jours !!!!!!!! super !!!!!!!!!!!

il y a 4 mois par sakura22 (...) :
s'est géniale, j'y vais cette année!!! mais s'est dommage, j'peux y allé k'1 journée... merci pour ta video

il y a 5 mois par kaorie001 (...) :
trop bien je vai y allez xette ete sa a lair trop bien!!

il y a 6 mois par alextrial91 (...) :
Bonjour, c'est encore le webmaster de GameOneSpirit (www.gameonespirit.tk), pourriez vous m'envoyer le lien par mail : x91590@hotmail.com pour cette video ?
PS : si vous avez du temps être l'uploader officiel du site wwwgameonespirit.tk

il y a 6 mois par payet_thi (...) :
Voici une nouvelle vidéo sur le cosplay montée par la chaine GameOne
http://www.dailymotion.com/video/xwhrj_cosplay-ou-lart-du-deguisement

il y a 7 mois par Naru44 (...) :
GAME ONE SA A TROP CHANGER A CAUSE DE MTV MAINTENANT C NUL

il y a 8 mois par blackcathinata (...) :
haaa excelent...merci de l'avoir envoyé sur dailymotion!!!!

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PAGE 5 DES COMMENTAIRES DE LA VIDEO « JAPAN EXPO » SUR DAILYMOTION (10 juillet 2007) :
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il y a 8 mois par eikichi (...) :
Les 16 et 17 décembre 2006 "l'asian touch" à lyon
http://www.asiantouch.fr/

il y a 8 mois par eikichi (...) :
le dimanche 26 novembre "parismanga"
http://www.parismanga.com/

il y a 8 mois par patorisu (...) :
payet_thi pourais tu metre tes video (sur le japon et les manga) dans mon groupe
stp

il y a 9 mois par eikichi (...) :
pétition manga en france ?
http://www.manga-sanctuary.com/petition_manga.php
L'élément déclencheur de cette pétition a été un petit reportage diffusé au cours de l'émission ZONE INTERDITE sur M6 le dimanche 8 octobre.
Cette émission montrait les excès et donc le côté négatif du phénomène manga. En soit ce n'est pas un problème mais les gens n'y connaissant rien ont retenu une chose : "Les mangas rendent idiots."

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« Tout captif porte dans sa main gauche le pouvoir d'anéantir sa servitude. » William Shakespeare, Jules César)


Rédaction, choix des documents de cette page et des citations : Philippe Costa

59. L'Ile nue, film de Kaneto Shindō

Quittons Minamata mais restons sur les côtes japonaises, cette fois sur la Mer intérieure et toujours parmi le petit peuple. Ce ne sont plus des pêcheurs, mais des paysans pauvres.

Voici donc aujourd'hui un extrait de L'Ile nue (Hadaka no shima), ce magnifique film de 1960 sans aucun dialogue réalisé par Kaneto Shindō.


La mort inexpliquée de l'un des enfants sera le moment du film où les larmes sont difficiles à retenir. « Et pourtant, ils vivent », lira-t-on au générique de fin.

Nous publierons prochainement un extrait du terrifiant Onibaba, du même Kaneto Shindō.

En savoir plus sur L'Ile nue en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur Onibaba en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur l'œuvre de Kaneto Shindō en consultant Wikipédia : Lien



mardi 10 juillet 2007

58. Catastrophe écologique et maladie de Minamata

Minamata-shi (水俣市) est une petite ville côtière japonaise de
30 000 habitants située sur l'île de Kyūshū, au sud de l'Archipel.

Minamata a été le lieu d'une catastrophe écologique due à une pollution des eaux de mer par le mercure. En raison de leur alimentation essentiellement constituée de poisson, les pêcheurs ont été les principales victimes. De 1949 à 1965, on a compté à Minamata neuf cents décès causés par la maladie neurologique qu'on désigne depuis sous le nom de « maladie de Minamata ». Mais le nombre de personnes atteintes est considérablement plus élevé.


Ci-dessous, une vision artistique de la catastrophe en violent contraste avec la précédente. Il s'agit d'un extrait de Cyclator (Hommage à Tomoko Uemura, victime emblématique), performance musicale et vidéographique réalisée par Tiburce, réalisateur audiovisuel et compositeur de musique industrielle. Ce spectacle ancien revisité et dans lequel se produisent désormais Nobuko Matsumiya (koto et chants) et Emiko Ota (taiko et chants) a été créé le 22 avril 2007 au Festival Nuit et Brouillard, à Anvers (Belgique) :



Dès que nous en disposerons, nous ajouterons l'enregistrement d'Anvers comprenant la prestation « live » de Nobuko et Emiko, musiciennes de l'Ensemble Sakura.

En savoir plus sur la catastrophe et la maladie de Minamata par Wikipédia : Lien

Pour visiter le site Minamata de Tiburce : Lien

Pour visiter la page du Festival Nuit et Brouillard consacrée au spectacle Cyclator : Lien

Pour visiter Minyō, le site de l'Ensemble Sakura : Lien

Page rédigée par Philippe Costa



lundi 9 juillet 2007

57. L'art Gutai (具体) et la psychophysiographie

Cette page est une modeste, et peut-être dérisoire ouverture vers l'art Gutai, dans la mesure où les vidéos qui y sont présentées sont les seules que nous ayons trouvées et elles ne nous paraissent pas représenter suffisamment dignement ce mouvement.

Qu'est-ce que l'art Gutai ? Gutai (具体), litt. instrument (gu) et outil (tai), signifie en fait « concret », « palpable ». Il s'agit d'un mouvement artistique japonais d'avant-garde né en 1955 à Osaka. Il est l'un des plus importants mouvements fondateurs de l'art contemporain mondial.

Extrait du préambule du Manifeste de l'art Gutai (Gendai bijutsu sengen - 1956), par Jirō Yoshihara, son fondateur, né en 1905 :
« Désormais, l'art du passé apparaît, à nos yeux, comme une supercherie, sous le masque d'apparences à première vue signifiantes. Finissons-en avec le tas de simulacres qui encombrent les autels, palais, salons et magasins de brocanteurs. Ce sont tous des fantômes trompeurs (...). Ainsi occultée par des productions spirituelles, la matière n'a pas droit à la parole, entièrement massacrée. Jetons tous ces cadavres au cimetière ! (...) »

En 1966, le peintre toulousain Michel Batlle a inventé un concept alliant l’art et le corps, qu’il traduit par des moyens graphiques et qui est un développement contemporain particulièrement original du mouvement Gutai. Il l’a nommé psychophysiographie. Michel Batlle est également l’auteur de La Leçon de Psychophysiographie, un spectacle-performance créé en 1999 et qui est une sorte d’opéra d’avant-garde où fusionnent musique expérimentale, théâtre d’improvisation, danse, dessin et peinture...

Dans un texte publié sur le site Gutai.com, Michel Batlle nous dresse une liste non exhaustive des performances passées du mouvement Gutai :

« A l'attention des jeunes artistes, pour qu'ils ne répètent pas inlassablement ce qui s'est déjà fait !

Tirer à l'arc des flèches de couleur sur une immense toile
Creuser des trous dans la terre et les éclairer
Peindre à l'aide d'un canon bourré de peinture émaillée
S'enfermer dans un sac pendu à un arbre
Traverser des écrans de papier
Lutter de tout son corps dans du béton avant sa prise

En juillet 56 Gutai l'a déjà fait !

Peindre à l'aide d'un vibreur électrique
Faire une toile de 100 m de long qui se perd dans les arbres
Confectionner un manteau d'ampoules éclairantes
Téléguider un jouet qui inscrit une ligne
Lancer des cerfs-volants en tant que peintures abstraites
Peindre avec les pieds

En juillet 56 Gutai l'a déjà fait !

Piéger l'air dans du plastique en tant que sculpture
Coller des miroirs dans un tableau
Peindre avec un arrosoir
Créer un cadre de toile pour observer le ciel comme un tableau
Faire de la peinture-action à l'acide sur du métal
Accumuler des bidons d'huile

En juillet 56 Gutai l'a déjà fait !

Exposer un panneau couvert de graffitis
Exposer des draps peints monochromes
Exposer des piquets alignés dans le sol
Exposer des ronds de fumée
Exposer des signaux d'alarme de passage à niveau
Exposer des sculptures rondes gonflées à l'hydrogène

En juillet 56 Gutai l'a déjà fait ! »

Les vidéos que nous avons trouvées mettent en scène deux chefs de file du mouvement Gutai : Kazuo Shiraga et Saburō Murakami.

Kazuo Shiraga est né en 1924 à Amagasaki (Préfecture de Hyōgo). Elève de l'Ecole des Beaux Arts de Kyōto puis d'Osaka, il participe à la première exposition du Gutai à Tōkyō en 1955. En 1971, il entre au célèbre monastère bouddhiste d'Enryaku sur le Mont Hiei, proche de Kyōto (source : Wikipédia). Shiraga pratique la peinture avec les pieds, debout ou pendu à une corde :

Shiraga simule aussi des combats dans la boue pour y laisser l'empreinte de son corps.

Saburō Murakami, né en 1925 à Osaka, participe, à partir de 1952, à un groupe nommé « zero-kai » (Société du zéro) avec Kazuo Shiraga (source : Wikipédia). Dans la vidéo ci-dessous, une performance de Murakami intitulée Passage réalisée en 1994 : elle consiste à placer à l'entrée du vernissage d'une exposition une suite d'écrans de papier qui seront déchirés par le passage du premier visiteur...


Ci-dessous, Exit (1994), une performance du même Saburō Murakami réalisée pour la Mairie de Kawanishi :


En savoir plus sur le mouvement Gutai par Wikipédia :
Lien
En savoir plus sur le mouvement Gutai en visitant le site Gutai.com :
Lien

En savoir plus sur la psychophysiographie en visitant le site de Michel Batlle :
Lien
S'informer sur le spectacle La leçon de psychophysiographie en cliquant sur le lien suivant :
Lien

dimanche 8 juillet 2007

56. Architecture et arts d'Islam (n° 2 sur 2)

Voir le début de ce film ainsi que notre introduction au chapitre n° 55 publié hier, samedi 7 juillet.

Séquence n° 6, architecture et arts d'Islam : Samarkand, Ouzbékistan (durée : 10 mn).


Séquence n° 7, architecture et arts d'Islam : Istamboul (durée : 10 mn).


Séquence n° 8, architecture et arts d'Islam : Istamboul et Grande mosquée en terre crue de Djenné, Mali (durée : 10 mn)


Séquence n° 9, architecture et arts d'Islam : Grande mosquée de Djenné et Taj Mahal (durée : 10 mn).


Séquence n° 10, architecture et arts d'Islam : conclusions très personnelles du commentateur (durée : environ 3 mn).


En savoir plus sur les arts d'Islam par Wikipédia :
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En savoir plus sur le Taj Mahal par Wikipédia :
Lien

En savoir plus sur la Grande mosquée de Djenné par Wikipédia :
Lien

samedi 7 juillet 2007

55. Architecture et arts d'Islam (n° 1 sur 2)

Notes préliminaires : 1/ Nous écrivons Islam avec une majuscule car il doit être considéré ici comme une civilisation et non comme une religion ; 2/ Dans un certain nombre de cas, les arts islamiques ne se conforment pas aux commandements ou interdits religieux.

Sur cette page, les cinq premières séquences d'une série de dix d'un film sur les arts d'Islam que nous publions pour moitié aujourd'hui et l'autre demain et surtout à l'intention de ceux qui ne parlent pas l'anglais... Pourquoi ? Parce que les propos du commentateur nous ont paru souvent tendancieux et un peu trop chargés de prosélytisme, qu'il est de toute évidence dramatiquement ignorant du fond de son sujet ainsi que de l'histoire de l'art et des sciences en terres d'islam, mais que le film est riche en images, souvent belles, et le scénario intéressant. Et comme l'ignorance en la matière est à la mode, sacrifions-y pour l'amour de l'art !...

Séquence n° 1, architecture et arts d'Islam : le Taj Mahal suivi d'évocations de Muhammad à Médine et à La Mecque pour expliquer l'architecture des mosquées (durée : 10 mn).


Séquence n° 2, architecture et arts d'Islam : Damas et la Grande mosquée des Omeyyades (durée : 10 mn).


Séquence n° 3, architecture et arts d'Islam : sunnites, chiites, Le Caire (durée : 10 mn).


Séquence n° 4, architecture et arts d'Islam : Egypte, joaillerie, tombe de Qabus Ibn Wushmgir à Gombad-e Qabus au Golestan, Iran (durée : 10 mn).


Séquence n° 5, architecture et arts d'Islam : Ispahan (durée : 10 mn).


En savoir plus sur les arts d'Islam par Wikipédia :
Lien

En savoir plus sur le Taj Mahal par Wikipédia :
Lien

vendredi 6 juillet 2007

54. Un minyō : Itsuki no komoriuta (Berceuse d'Itsuki)

Le petit film vidéo suivant, réalisé par un amateur japonais, est illustré musicalement par Itsuki no komoriuta (五木の子守歌 - Berceuse d'Itsuki), un célèbre minyō (民謡). Ici, cette berceuse est interprétée dans une version instrumentale au koto et au shakuhachi. Le koto pourrait être Kazue Sawai, l'épouse de Tadao Sawai, célèbre compositeur décédé :




Le même Itsuki no komoriuta dans sa version originale chantée, interprétée par Nobuko au cours d'un concert donné par l'Ensemble Sakura en avril dernier à l'Auditorium du Musée Guimet :




Itsuki no komoriuta interpété par Nobuko (Ensemble Sakura) à l'Opéra national de Lyon en mars 2008 :




Itsuki est le nom d'un village de la Préfecture de Kumamoto (île de Kyūshū). Les paroles de cette berceuse ne sont pas particulièrement destinées à endormir l'enfant, c'est sa mélodie qui doit y parvenir. Une nourrice y exprime la tristesse de sa propre condition, notamment sa pauvreté, sa solitude et son arrachement à ses racines familiales : « Si je meurs, dit-elle, qui va pleurer sur moi ? » Dans un couplet ultérieur, elle croit reconnaître les pleurs de sa jeune sœur dans le chant des cigales.


Un arrangement contemporain d'Itsuki no komoriuta par Keiko Ueda (piano et arrangement), Ayumi Ueda (voix et bols de cristal), Geni Skendo (shakuhachi) au Berklee Performance Center à Boston, MA :




Visitez Minyō, Musique et chants populaires du Japon, le site de l'Ensemble Sakura


Visitez la page de l'Ensemble Sakura, musique japonaise traditionnelle, sur le site d'Artistes Associés - Japon


En savoir plus sur le genre du minyō par Wikipédia : Lien

53. Shūji Terayama : Les Chants de Maldoror (court métrage)

Shūji Terayama (修司 寺山), poète et réalisateur, est décédé en 1983 à l'âge de 48 ans. Anarchiste et provocateur, il a plus de deux cents livres et une vingtaine de films à son actif dont, parmi les courts métrages, Les Chants de Maldoror. Le film est diffusé ici dans son intégralité (28 mn). Pour les amateurs de surréalisme seulement... Mais les lecteurs de Lautréamont n'y retrouveront probablement pas leurs petits. Les Chants de Maldoror sont suivis de Issunboshi o kijutsusuru kokoromi (一寸法師を記述する試み - An Attempt to Describe the One-Inch Man) qui date de 1977 également (18 mn) : un surréalisme érotique aux étonnantes trouvailles. On y appréciera les effets techniques, l'époque des After Effects et autres logiciels n'étant pas encore advenue. La preuve que l'on peut « faire de l'art » avec son caméscope et des moyens financiers proches de 0 et... sans même sortir de chez soi (durée totale : 46 mn) :

data="http://ubu.artmob.ca/video/flash/flvplayer.swf?file=Terayama-Shuji_Experimental-Image-World-Vol-5.flv&autostart=false">





En savoir plus sur Shūji Terayama en consultant Wikipédia : Lien



mardi 3 juillet 2007

52. Mariages shintoïstes et gagaku

Le gagaku (voir publication précédente, n° 51) est aussi joué au cours des mariages shintoïstes.

Procession d'un mariage shintō :



Cérémonie d'un mariage shintō :



Cérémonie d'un mariage shintō au sanctuaire d'Atsuta :


Mariage shintō d'une Japonaise et d'un gaijin au sanctuaire de Kamigamo à Kyōto :



Remarque : l'échange de bagues n'est pas traditionnel. C'est un emprunt à la coutume occidentale.

Souvenirs, souvenirs ! Ci-dessous, quelques photos du mariage de... vos serviteurs au même sanctuaire de Kamigamo à Kyōto. Mais c'était en 1986 !



Cliquez sur les photos pour les agrandir.





























Deux remarques concernant encore la « tradition » :
1/ Nobuko me dit qu'à l'époque où sa mère s'est mariée, pendant la Seconde Guerre mondiale, les mariages étaient toujours célébrés en privé et à la maison, et non publiquement dans un sanctuaire, comme aujourd'hui. Là encore, l'influence occidentale.
2/ Jusqu'à une certaine époque (nous vérifierons laquelle), les mariages se déroulaient ainsi : le prétendant venait à la maison de sa promise et, d'abord, il l'honorait... Ensuite seulement ils étaient mariés comme précédemment. A ce sujet, lire le Genji monogatari. Nous vérifierons aussi dans quels cas il en était ainsi car l'affaire est compliquée, les hommes pouvant avoir jadis plusieurs femmes...



51. Le gagaku (l雅楽) : la musique de cour

Le gagaku (雅楽) est un genre de musique de cour devenu celui de la cour impériale depuis la restauration de Meiji en 1868. Gagaku signifie littéralement « musique élégante ». C'est une musique principalement considérée comme « religieuse » et, bien qu'originaire de Chine, appartenant à la « tradition » shintoïste. Elle est souvent jouée avec des danses. Le gagaku utilise des instruments à vent, des cordes et des percussions.





Dans le film ci-dessous, sont utilisés un taiko (太鼓 - tambour ressemblant à un gong), un gaku-biwa (琵琶 - luth à quatre cordes), un shō (笙 - orgue à bouche), différentes sortes de flûtes et un yamato-goto (大和琴 - koto à six cordes ) ou peut-être un gaku-sō (楽箏 - koto à 13 cordes), impossible de discerner :




Aujourd'hui, les orchestres de gagaku peuvent se produire en salles, comme ci-dessous ; mais « traditionnellement », ils jouent sur une scène installée en plein air. Ici, le musicien de gauche utilise un komabue (高麗笛 - flûte d'origine coréenne), celui du centre un hichiriki (篳篥 - flûte à double hanche), celui de droite un shō (笙 - orgue à bouche) :




L'un des sous-genres du gagaku, le bugaku, est une musique de danse. La danse se veut être une représentation de l'univers. Dans ce genre-là, l'orchestre n'utilise jamais de cordes :




Bugaku masqué joué à l'occasion d'un mariage au sanctuaire d'Itsukushima, une île au large de Hiroshima :




Les « coulisses » du même sanctuaire d'Itsukushima au cours d'un autre bugaku masqué :




Le film suivant montre deux danses de cour, aux influences très chinoises. Il s'agit d'un gagaku profane appelé kangen (管絃). Cette vidéo a été enregistrée à Osaka durant l'Ikebana International Festival :


Certaines danseuses portent des costumes à dominante verte, d'autres à dominante rouge. Les premières sont des danseuses d'un genre de kangen appelé uhō (右方 - Ecole de droite) et qui est originaire de Corée et de Mandchourie. L'Ecole de droite est aussi appelée Komagaku (Musique coréenne).

Le genre de kangen des danseuses aux costumes à dominante rouge se nomme, lui, sahō (左方 - Ecole de gauche) et il provient de Chine méridionale, d'Asie centrale et d'Inde. L'Ecole de gauche est aussi appelée Tōgaku (Musique chinoise).

Remarque : d'importantes mises au point sont à faire sur nos propres commentaires de cette page concernant le shintō, ses symboles, etc. (les guillements n'ont pas été utilisés gratuitement). Très brièvement : depuis Meiji (1868), ce qu'on a coutume d'appeler shintō a été totalement transformé et est devenu un instrument de propagande politique et impérialiste. Son rôle est fondamental dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et dans ses développements, notamment le recours aux kamikaze. Sur ce blog, qui est surtout artistique et culturel, nous souhaitons nous tenir toujours à l'écart de la politique, mais, dans ce cas précis, en l'ignorant on transmet au visiteur-lecteur de fausses connaissances, comme on en trouve partout à ce sujet sur la Toile avec les vidéos d'amateurs, ce que nous souhaitons aussi éviter. Ce shintō revisité continue aujourd'hui de servir des buts essentiellement politiques. Il y fait d'ailleurs polémique au Japon même, notamment à propos des multiples visites ministérielles au sanctuaire de Yasukuni depuis plus de vingt ans et que beaucoup d'observateurs japonais et occidentaux voient comme un retour de l'ultranationalisme d'avant-guerre.


En savoir plus sur le gagaku par Wikipédia : Lien