mardi 19 juin 2007

16. Mizoguchi : L'Elégie d'Osaka (1936)

Dimanche, Nobuko est allée à l'Auditorium du Louvre pour voir Le Fil de la cascade (Taki no shiraito), un film de Kenji Mizoguchi datant de 1933. Je n'ai malheureusement pas pu l'accompagner. Elle m'a dit avoir pleuré tant c'était beau. Le film, muet, a été présenté en concert avec l'Ensemble Contrechamps dirigé par Jurjen Hempel. Y jouait, notamment, Hideaki Tsuji, le joueur de shamisen qui devrait bientôt rejoindre l'Ensemble Sakura, le groupe de minyō dont fait partie Nobuko.

Kenji Mizoguchi (1898-1956) a été un réalisateur résolument tourné vers la défense de la femme. Sur ce plan-là, il reste encore beaucoup à faire au Japon... Toute son œuvre en est imprégnée. De toute évidence, son enfance y est pour quelque chose : dans une situation d'extrême pauvreté, ses parents avaient du se résoudre à vendre Suzu, sa sœur alors âgée de 14 ans, à une maison de geishas. Il faut savoir que la vente d'enfants se pratiquait encore au Japon juste après la Seconde Guerre mondiale. C'est l'occupation américaine qui y a mis un terme.

Nous n'avons pas trouvé d'extraits du Fil de la cascade sur la Toile. Aussi, à la place, vous verrez à la suite un extrait de L'Elégie d'Osaka qui est sensiblement de la même époque puisqu'il est sorti en 1936. C'est l'histoire d'une jeune standardiste, Ayako, qui se fait séduire par un riche industriel, Asai, et devient sa maîtresse avec l'arrière-pensée de pouvoir, ainsi, régler les dettes de son père. Asai est une sorte de tyran et il manifeste peu d'égards envers Ayako. Elle se fera rejeter par sa propre famille et, Nishimura, l'homme qu'elle aime, refusera de l'épouser. L'extrait suivant est la scène finale du film.


Mizoguchi nous laisse libres d'imaginer quel pourrait bien être le sort de la malheureuse Ayako.

En savoir plus sur L'Elégie d'Osaka par le Ciné-club de Caen : Lien

En savoir plus à propos de Kenji Mizoguchi et de sa filmographie en consultant Wikipédia : Lien



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