vendredi 15 juin 2007

11. Chico Buarque de Holanda : Essa moça tá diferente

Aujourd'hui samedi, nous partons pour Rio de Janeiro, plage d'Ipanema !

La suite est à consommer sans modération avec un verre de caipirinha, ou plus...


Souvenirs, souvenirs...

Loin, très loin des nostalgiques ballades des geishas de Gion, de leurs visages poudrés et du fantôme de Yotuya, n'est-ce pas ?... Pourtant, la nostalgie n'est pas totalement absente des paroles de la chanson. Mais c'est la saudade brésilienne, cette « gracieuse passion de
l'âme » lusitanienne, selon Francisco Manuel de Melo et qui est devenue la « religion » du Brésil :


Paroles portugaises de Essa moça tá diferente :

Essa moça tá diferente
Ja não me conhece mais
Esta pra la de pra frente
Esta me passando pra tras
Essa moça ta decidida
A se super-modernizar
Ela so samba escondida
Que é pra nimguém reparar
Eu cultivo rosas e rimas
Achando que é muito bom
Ela me olha de cima
E vai desinvantar o som
Faço-lhe um concerto de flauta
E não lhe desperto emoção
Ela quer ver o astraunauta
Descer na televisão

Mas o tempo vai
Mas o tempo vem
Ela me desfaz
Mas o que é que tem
Que ela so me guarda despeito
Que ela so me guarda desdém
Mas o tempo vai
Mas o tempo vem
Ela me desfaz
Mas o que é que tem
Se do lado esquerdo do peito
No fundo ela ainda
me quer bem

Essa moça ta differente
Ja não me conhece mais
Esta pra la de pra frente
Esta me passando pra tras
Essa moça é a tai da janela
Que eu me cansei de cantar
E agora esta so na dela
Botando so pra quebrar


Traduction française :

Cette fille a complètement changé
Elle ne me reconnaît plus
elle est toujours devant moi
elle pourrait me laisser tomber

Cette fille-là s'est décidée
à se super-moderniser
Pour danser la samba elle se cache
Pour que personne ne sache
je cultive les roses et les rimes
pour mon plus grand plaisir
Elle me regarde d'en haut
Et s'en va désinventer le son
Je lui joue de la flûte
elle reste insensible
elle veut voir les astronautes
descendre à la télévision

Mais le temps s'en va
et puis il revient
et elle me déchire
Mais ça ne fait rien
Pour moi, elle n'a que du dépit
Pour moi, elle n'a que du mépris
Mais le temps s'en va
Mais le temps revient
Elle me déchire
Mais ça ne fait rien
Car sous son sein gauche
Au fond de son cœur, je sais qu'elle m'aime fort

Cette fille n'est plus la même
Elle ne me reconnaît pas
Elle a trois longueurs d'avance
Et elle est en train de me laisser tomber
Cette fille à la fenêtre
Que j'ai si souvent chanté !
Aujourd'hui si sûre d'elle
Veut casser la baraque


Site officiel de Chico Buarque de Holanda (en portugais) : Lien

Et puis, vous saurez tout, tout, tout sur ce que les Portugais et les Brésiliens nomment « saudade » en cliquant sur le lien suivant : Lien

A demain ! Poétiquement vôtre,

Philippe Costa



1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci beaucoup pour la traduction et le lien sur la saudade!
Bonne continuation