vendredi 12 octobre 2007

114. Le haïku : 5-7-5 syllabes, et rien d'autre !...




Extrait de mon Petit manuel pour écrire des haïku, chapitre 2, page 44, « Respectez les contraintes de forme ! Vous y gagnerez en créativité » :

« Il existe actuellement à ma connaissance une petite quinzaine d'auteurs français ou d'expression française ayant publié leurs propres haïku. Autant que je sache, excepté trois d'entre eux, aucun ne respecte la métrique, tant s'en faut. Pullulent donc dans la production française des pseudo-haïku de 8-10-2, 3-7-4, 4-5-9 ou
6-4-2 syllabes, c'est-à-dire stricto sensu, des haïku à la six-quatre-deux. C'est pourquoi j'ai presque essentiellement dû recourir à ma propre production pour étayer d'exemples ce gradus.

Le strict respect de la métrique est loin d'être du « pinaillage de cuistre ou de pédant », pour reprendre les termes de René Sieffert. Cette contrainte présente un immense intérêt pour la créativité elle-même. Pourquoi ? Parce que la contrainte pousse à chercher des solutions pour pouvoir s'y conformer et que face à l'impossibilité de trouver des solutions littéraires conventionnelles, on doit souvent avoir recours à d'autres qui ne le sont pas, le plus souvent des raccourcis. Il faut en fait bricoler. On verra comment plus tard.
C'est donc précisément en cela que la contrainte pousse à la créativité, à l'innovation littéraire, à trouver des formes réellement poétiques. Paradoxes : se conformer à la contrainte mène à l'innovation littéraire ; et la contrainte engendre la plus grande liberté de langage. Et plus elle est sévère, plus elle est créatrice. On aurait donc tort de s'en priver. »


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Poétiquement vôtre

Philippe Costa



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