mardi 11 décembre 2007

197. Japon : le suicide chez les adolescents

Cette page présente neuf vidéos dont le thème est le suicide et le suicide collectif chez les adolescents au Japon.

AVERTISSEMENT : certains films contiennent des scènes particulière-
ment violentes qui ne conviennent pas à tous les publics.

Reportage TV d'A2. Hormis le suicide collectif des cent quarante-sept collégiens qui auraient avalé des poches de silicone et qui serait un canular provenant du site francophone XBOX-MAG.NET (novembre 2004), le reste du reportage est fiable :



Bande-annonce du film Jisatsu Manyuaru (Suicide Manual) qui enseigne aux jeunes les dix manières de se suicider (durée : 1'39") :



2002. Dans la vidéo suivante, l'un des plus grands succès d'un groupe de jeunes chanteuses. Traduction d'un couplet de la chanson : « La vie est un puzzle (...) si tu ne peux pas trouver ta place, mourir est peut-être la solution. » :



Les cinq vidéos suivantes sont toutes basées sur le film de Shion Sono réalisé en 2002 : Jisatsu Sākuru (自殺サークル) ou Suicide Club. Certaines semblent être des montages où sont mixés des extraits d'un animé de Hideaki Anno, Shinseiki Evangelion, qui a été diffusé au Japon en série TV à partir de 1995 et qui comprend deux films. Shinseiki Evangelion a connu un énorme succès et a déchaîné les passions. Il a également été adapté en manga.


Vidéo n° 1 sur 5 (durée : 8'15") :



Vidéo n° 2 sur 5 (durée : 1'17") :



Vidéo n° 3 sur 5 (durée : 2'56") :



Vidéo n° 4 sur 5 (durée : 1'30") :



Vidéo n° 5 sur 5 (durée : 6'51") :



Ci-dessous, un extrait de l'excellente critique du film Jijatsu Circle (Suicide Club) dans Sueurs froides n° 14 :

« La principale raison du suicide chez les jeunes au Japon est liée à la difficulté pour certains d'appartenir à un groupe. Dans ce pays, la logique du groupe y règne en maître et les jeunes vivent très mal d'être mis à l'écart. Rien que le fait d'avoir l'un des parents sans emploi est une raison d'exclusion. La solution est pour certains le suicide. Les flics, incapables de réagir au drame qui se joue presque sous leurs yeux, représentent la société adulte japonaise qui n'arrive pas à trouver de solution. En même temps, Suicide Club montre l'évolution de ce phénomène. De la volonté d'échapper au groupe, le suicide est devenu également un phénomène de groupe, voire même un phénomène de mode. Les jeunes qui se suicident dans Suicide Club le font rarement seuls. Il s'agit presque à chaque fois d'un acte collectif. Tout comme dans la réalité, où les jeunes vont sur des sites webs pour trouver des " compagnons de dernière route ", les jeunes de Suicide Club s'inscrivent par le biais d'un site. Tous suivent l'exemple et finissent enfin par appartenir, quelque part, à un groupe. »


Notre commentaire : lors d'une publication ultérieure, nous montrerons, toujours par des illustrations vidéo, quel autre type de groupes récupèrent les garçons. Par nature, les filles n'y ont pas accès.


Bande-annonce d'un autre film de Shion Sono intitulé Noriko no Shokutaku ou Noriko's Dinner Table. Il est d'abord basé sur l'éclatement de la famille et la solitude des séniors au Japon, ensuite sur l'existence de services de location de... fils ou de filles de remplacement pour des « cibles » en mal de vie de famille. Ces services proposent donc de fournir à leurs clients une pseudo-famille instantanée. Les « relations » ainsi créés (dîner, simple visite, etc.) sont facturées à l'heure. (durée : 2'01") :



Pour information, un roman d'Akira Yoshimura (昭 吉村) écrit en 1966 et intitulé Hoshi eno Tabi (Voyage vers les étoiles, chez Actes Sud) a pour thème le suicide collectif.

Nous publierons ultérieurement des extraits vidéo d'une adaptation théâtrale française d'un autre roman d'Akira Yoshimura, La jeune fille suppliciée sur une étagère. Le metteur en scène est Marc-Ange Sanz, l'héroïne, Mieko, un cadavre qui est aussi le narrateur, est incarnée par Laurence Mongeaud et sa mère, méchante, par... Nobuko Matsumiya qui, surtout, y chante et joue du koto. La pièce a notamment été jouée plusieurs jours en octobre 2007 au Centre culturel André Malraux, Scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy.


En savoir plus sur le film Suicide Club en consultant Wikipédia (en anglais) : Lien

En savoir plus sur Evangelion (animé, manga et films) en consultant Wikipédia : Lien

Lire un article du site littéraire Vaovan concernant Le Faste des morts, un recueil de nouvelles de Kenzaburō Oe dont l'une est inspirée par l'assassinat, en 1960, du chef du Parti socialiste par Otoya Yamaguchi, un uyoku (militant d'extrême droite) de 17 ans : Lien

Lire l'article complet concernant le film Suicide Club sur le site Sueurs froides : Lien



2 commentaires:

chiby a dit…

Bonjour, je voulais savoir si vous saviez si le livre de shion sono était sortit en france et sous quel nom?
Merci de votre réponse,
fu-ck-me-doll@hotmail.fr

Philippe Costa di Costanzo a dit…

Bonjour,
Désolés, nous n'en savons rien.
Meilleurs sentiments.
Artistes Associés - Japon