mercredi 4 novembre 2009

387. L'empereur Hirohito et les crimes de guerre du Japon

Hirohito (裕仁) ou Hiro-Hito, connu désormais au Japon sous son nom de règne posthume Shôwa Tennô (昭和天皇) ou Empereur Shôwa (né le 29 avril 1901 à Tôkyô – décédé le 7 janvier 1989 à Tôkyô), fut empereur du Japon du 25 décembre 1926 à sa mort.

Fils de l'empereur Taishô et de l'impératrice Teimei, frère des princes Yasuhito Chichibu, Nobuhito Takamatsu et Takahito Mikasa, il a été le 124e empereur selon la tradition shintô. Son règne, le plus long de l'histoire japonaise, coïncide avec l'ère Shôwa (昭和) d'où il tire son nom posthume.

L'empereur Shôwa est l'un des personnages majeurs de la Seconde Guerre mondiale. La question de sa responsabilité personnelle dans les activités militaires et les crimes de guerre du Japon en Asie avant puis durant la Seconde Guerre mondiale a eu une grande importance politique et fait l'objet de nombreux travaux historiques. (...)

De nombreuses personnes en Chine, en Corée et dans le sud-est asiatique estiment que l'empereur Shôwa est le principal responsable des atrocités commises par l'armée impériale en Asie pendant la Seconde Guerre mondiale et que, de même qu'un bon nombre de membres de la famille impériale, il aurait dû être jugé pour crimes de guerre. Cette famille est en conséquence encore considérée avec hostilité par de nombreux habitants des pays occupés par les Japonais durant la guerre.

La question cruciale est celle du pouvoir effectif exercé par l'Empereur sur les militaires japonais durant la guerre. La version la plus communément admise au Japon et en Occident jusque dans les années 1990 le présente comme un spectateur impuissant dans le domaine politique, marginalisé par un état-major militaire tout-puissant et des politiciens bellicistes.

Le débat sur le rôle effectif de l'Empereur fut éludé à la fin de la guerre car le général MacArthur, gouverneur suprême des forces alliées, voulait non seulement conserver l'institution impériale comme symbole et garant de la cohésion du pays mais plus encore s'assurer de la collaboration docile de la personne impériale. Balayant les pressions de nombreux dignitaires japonais et membres de la famille impériale comme les princes Takamatsu, Mikasa et Higashikuni qui souhaitaient l'abdication de l'Empereur Shōwa et la mise en place d'une régence, il refusa l'inculpation et même l'audition de l'Empereur lors des procès de Tôkyô. Afin de protéger au mieux ce dernier, cette exonération s'étendit à tous les membres de sa famille. À compter de 1954, les gouvernements japonais successifs ont appuyé la diffusion d'une image officielle d'un empereur isolé, s'opposant sans succès à la clique militariste.

Cette vision des choses a toutefois été ébranlée depuis les années 1990 [les italiques sont de nous] par l'analyse des archives japonaises dont notamment les documents rédigés par le général Sugiyama, le prince Konoe, le prince Takamatsu et le garde des sceaux Kido. La redécouverte du travail monumental de l'historien Shirô Hara, ancien membre de l'armée impériale, publié en cinq volumes en 1973 et 1974 sous le titre Daihon'ei senshi, a également contribué à cette révision.

Ces archives démontrent une implication directe et soutenue de l'Empereur, non seulement dans la gestion des affaires de l'État, mais aussi dans la conduite de la guerre [les italiques sont de nous]. Selon plusieurs historiens dont Akira Fujiwara, Akira Yamada, Peter Wetzler et Herbert Bix, l'Empereur n'était ni un belliciste, encore moins un pacifiste, mais essentiellement un opportuniste [les italiques sont de nous] qui gouvernait en collégialité. Conformément à la tradition, chaque décision d'importance était ainsi soupesée par l'état-major et le conseil des ministres puis soumise à l'empereur pour approbation (source : Wikipédia).














Les honneurs rendus par le monde entier aux funérailles d'un criminel de guerre :




L'annonce officielle, par Keizô Obuchi (小渊晋三 - Obuchi Keizô), alors secrétaire général du Cabinet du Premier ministre, du nom donné à la nouvelle ère impériale : Heisei, la Paix Manifeste :



Concernant ce nom de la Paix Manifeste, nous publierons ici même un commentaire ultérieurement.


En savoir plus sur l'empereur Hirohito en consultant Wikipédia



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