Une geisha (芸者), plus souvent appelée geiko (芸妓) à Kyôto et à Osaka, est une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée et qui dédie sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais. Le mot « geisha » peut se traduire par
« personne d’arts » ou « femme qui excelle dans le métier de l'art ».
Dans les vieux quartiers de Kyôto, il ne reste aujourd'hui que deux-cent cinquante geishas. Les jeunes femmes vivent en communauté et doivent se plier à des règles très strictes. Rejoindre leur cercle n'est possible que sur recommandation ou invitation particulière. Dans les maisons de thé, ce sont elles qui divertissent les hôtes en chantant, en dansant ou en engageant simplement la conversation. Malgré le respect de la tradition, le métier a cependant évolué. Les geishas ont su gagner leur indépendance. Désormais, elles gèrent elles-mêmes leur carnet d'adresses et vivent le plus souvent grâce au soutien de sponsors du monde des affaires et de l'industrie.
Ci-dessous, Umechika, une geisha de Kyôto, quartier de Kamichiken. Extrait de Geisha, le crépuscule des fleurs, documentaire de Romain Guelat (Arte, 2004) :
A la page 214, nous avons publié des films sur les très spectaculaires Miyako odori (Danses de la Capitale), un festival annuel où se produisent les geishas et les maiko d'un autre district de Kyôto, celui de Gion Kobu.
Voir aussi :
■ Page 3. Geishas et maiko (juin 2007)
■ Page 24. Un Kabuki joué aussi par des geishas (juin 2007)
■ Page 73. La musique japonaise traditionnelle (juillet 2007)
■ Page 287. Kyô odori ou Danse de Kyôto (novembre 2008)
■ Page 399. Miyagawa-chô, quartier de geishas à Kyôto (novembre 2009)
■ Page 400. Maquillage et habillage d'une maiko (novembre 2009)
lundi 30 novembre 2009
401. Umechika, une geisha de Kyôto
Publié par Nobuko Matsumiya à lundi, novembre 30, 2009 0 commentaires
400. Maquillage et habillage d'une maiko
Dans le dialecte du Kansai (région de Kyôto et d'Osaka), les geishas sont dénommées geiko (芸妓 - geiko) et leurs apprenties maiko (舞妓 - maiko).
Le vêtement des geishas est un kimono de soie décolleté dans le dos, appelé obebe dans le dialecte de Kyôto. Les couleurs du kimono se choisissent selon la saison, mais aussi selon l'âge de celle qui le porte : les jeunes femmes choisissent des couleurs vives, les geishas de plus de trente ans des couleurs plus discrètes.
Le kimono est plus ou moins épais selon la saison : le kimono d'été, ro, est en simple gaze de soie ; le kimono d'automne ou hitoe est en soie non doublée. Enfin, le kimono d'hiver, awase, est doublé de crêpe.
Le kimono est noué dans le dos par une large ceinture de soie, nommée obi (帯 ou おび). Cette obi (en français, le mot est féminin) se noue différemment selon l'âge de la geisha : les femmes mûres le portent en « nœud de tambour » (太鼓結び - taiko musubi), mais les maiko le portent « en traîne » (だらり帯 - darari obi), avec un nœud qui remonte jusqu'aux omoplates, le bout de l'obi traînant presque par terre. Un tel nœud nécessite une obi de plusieurs mètres de long. Ce nœud dans le dos distingue les geishas des oiran et autres prostituées qui nouaient leur obi sur le devant pour pouvoir l'enlever et le remettre plusieurs fois au cours d'une soirée.
Enfiler un kimono et nouer une obi est une opération complexe, d'autant plus que les kimonos étant tous de la même longueur quelle que soit la taille de la femme qui le porte, il est généralement nécessaire de replier le tissu sous l'obi, sauf pour une geisha très grande. C'est pourquoi les geishas font souvent appel aux services d'un habilleur professionnel.
Les kimonos, fabriqués et peints à la main, sont donc très chers : entre 5000 et 6000 euros pour un kimono de qualité.
En dehors des kimonos « ordinaires », les geishas portent pour les cérémonies importantes un kimono appartenant à leur okiya, de type kurotomesode, noir avec cinq kamon (blasons) de l'okiya.
En guise de sous-vêtements, les geishas portent un koshimaki ou « couvre-hanches », une simple bande de tissu fin enroulée autour des hanches, puis une combinaison. Cette combinaison doit être en harmonie avec les couleurs du kimono, car elle apparaît en deux endroits : au niveau des chevilles quand la geisha relève son kimono pour marcher, et au niveau du col. Ce col est traditionnellement cousu chaque matin à la combinaison choisie par la geisha, puis décousu le soir pour être lavé. Il est rouge — couleur associée à l'enfance — pour les maiko, et blanc pour les geishas confirmées.
Les geishas portent aux pieds des chaussettes blanches (tabi) et des sandales de bois (geta).
La coiffure typique des maiko est dite en « pêche fendue » (momoware ou wareshimomo). Il s'agit d'un chignon divisé en deux et au milieu duquel apparaît une étoffe de soie rouge. Le chignon est orné de peignes ainsi que d'épingles à cheveux nommées kanzashi.
Le visage des maiko et des geishas est entièrement fardé de blanc, par-dessus une couche d'huile appelée bintsuke-abura. Le maquillage est étalé à l'aide d'une brosse de bambou, puis l'excédent est tamponné avec une éponge. Autrefois, ce maquillage contenait du plomb, si bien que beaucoup d'anciennes geishas souffraient de maladies et de problèmes de peau. De nos jours, il est à base de poudre de riz. La nuque est également maquillée de blanc et laisse apparaître une partie de la peau de la geisha. Les joues, les yeux et les lèvres sont maquillés de rose et de rouge. Les sourcils et le contour des yeux sont tracés avec un bâtonnet de charbon ou avec du khôl.
Le maquillage est une opération délicate et les maiko se font souvent aider par leur okâsan ou par une maquilleuse lorsqu'elles débutent. Par la suite, elles doivent apprendre à faire leur maquillage elles-mêmes. Au fur et à mesure de leur carrière, elles diminuent la quantité de maquillage ; les geishas de plus de trente ans ne portent quasiment plus de maquillage, sinon dans les grandes occasions.
A la page 214, nous avons publié des films sur les très spectaculaires Miyako odori (Danses de la Capitale), un festival annuel où se produisent les geishas et les maiko d'un district de Kyôto nommé Gion Kobu.
Voir aussi :
■ Page 3. Geishas et maiko (juin 2007)
■ Page 24. Un Kabuki joué aussi par des geishas (juin 2007)
■ Page 73. La musique japonaise traditionnelle (juillet 2007)
■ Page 287. Kyô odori ou Danse de Kyôto (novembre 2008)
■ Page 399. Miyagawa-chô, quartier de geishas à Kyôto (novembre 2009)
Publié par Nobuko Matsumiya à lundi, novembre 30, 2009 2 commentaires
399. Miyagawa-chô, quartier de geishas à Kyôto
Le mot geisha (芸者) se compose de deux kanjis signifiant « art » (芸 - gei) et « personne » (者 - sha) ; une geisha est donc litté-
ralement une « personne d'arts », qui pratique les arts. Dans le dialecte du Kansai (région de Kyôto et d'Osaka), les geishas sont appelées geiko (芸妓).
Kyôto (京都), littéralement « ville capitale », est une ville japonaise qui fut, de 794 à 1868, la capitale impériale du Japon. Elle est aujourd'hui la capitale de la préfecture de Kyôto ainsi que l'une des grandes villes de la zone métropolitaine Osaka-Kôbe-Kyôto. Sa population est de 1,46 million d'habitants (estimations 2005).
Miyagawa-chô (宮川町) est l'un des hanamachi (quartier de fleurs, entendez : quartier de geishas) de Kyôto. Miyagawa signifie
« Rivière aux sanctuaires » (surnom de la rivière Kamo). Certaines des maisons de thé où se produisent les geishas sont des bateaux flottant sur la rivière. Du kabuki est également joué dans les nombreux petits théâtres du quartier.
Kyôto, quartier de Miyagawa-chô :
A la page 214, nous avons publié des films sur les très spectaculaires Miyako odori (Danses de la Capitale), un festival annuel où se produisent les geishas et les maiko d'un autre district de Kyôto, celui de Gion Kobu.
Voir aussi :
■ Page 3. Geishas et maiko (juin 2007)
■ Page 24. Un Kabuki joué aussi par des geishas (juin 2007)
■ Page 73. La musique japonaise traditionnelle (juillet 2007)
■ Page 287. Kyô odori ou Danse de Kyôto (novembre 2008)
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mercredi 25 novembre 2009
398. Les maisons traditionnelles japonaises
Dans l'habitat japonais, les minka (民家 - minka, litt. « maison du peuple ») sont les résidences traditionnelles. On peut les diviser en deux catégories : les nôka (農家), litt. « fermes ») et les machiya
(町屋), litt. « maison des bourgs »). Dans le système hiérarchique de l'époque d'Edo, les minka étaient les foyers des paysans, des artisans et des marchands, bien qu'aujourd'hui toutes les habitations traditionnelles soient ainsi nommées.
Un couple parmi nos amis franco-japonais, Divyam et Yasuko, possède une vieille ferme aménagée en chambres d'hôtes. Ils l'ont nommée Tango-an. Elle est située sur la presqu'île de Tango (Tangohantô), à cent cinquante kilomètres au nord-ouest de Kyôto. Lors d'un prochain voyage au Japon, vous souhaitez découvrir la vie à la campagne ?
Vous comptez vous rendre à Kyôto ? Divyam et Yasuko vous accueilleront également à Yonbanchi, une maison traditionnelle datant de l'époque d'Edo et ayant appartenu à un haut dignitaire cousin de l'empereur. Elle est située au pied de Yoshida-Yama, dans le quartier résidentiel de Kurotani classé tout entier site historique.
Publié par Nobuko Matsumiya à mercredi, novembre 25, 2009 2 commentaires
lundi 23 novembre 2009
397. Théâtre kabuki : Orochi (大蛇 - Le Grand Serpent)
Le kabuki (歌舞伎) est la forme épique du théâtre japonais tradition-
nel.
Orochi (大蛇 - Le Grand Serpent) est une pièce de kabuki basée sur l'acte final d'une longue pièce de bunraku écrite par Chikamatsu Monzaemon (近松門左衛門 - 1653-1724), le plus célèbre dramaturge du Japon surnommé « le Sakespeare japonais ». Orochi fut joué pour la première fois en 1718 au Kabuki-za de Tôkyô.
Yamata-no-Orochi (ヤマタノオロチ, 八岐の大蛇, Yamata-no-Orochi) est un monstre de la mythologie japonaise. C'était un serpent à huit têtes et huit queues, avec des yeux rouges comme le sang, et dont le souffle est venimeux. D'après le Kojiki et le Nihon Shoki, sur son corps qui s'étend sur huit vallées et huit montagnes, poussent de la mousse, des cèdres et des cyprès et sur son ventre coulent des rivières de sang entre ses chairs incandescentes. Il était originaire de la province de Koshi (actuelle région de Hokuriku) et vivait près de la rivière Hi à Izumo. Il se nourrissait d'une jeune fille une fois par an. Il fut tué par Susanoo qui avait mis à disposition du serpent huit bacs de sake raffiné par huit fois. Affaibli par cette boisson, il ne put résister aux attaques de Susanoo. Ce dernier trouva alors dans la queue du milieu du monstre l'épée Ama no murakumo no tsurugi (天叢雲剣, Ama no murakumo no tsurugi, litt. « Épée qui assemble les nuages célestes »), qu'il offrit par la suite à sa sœur Amaterasu.
Bandô Tamasaburô V (坂東玉三郎) est l'un des plus grands acteurs japonais contemporains de Kabuki. Il est né le 25 avril 1950 et a eu comme maître Morita Kan'ya XIV de la guilde de Yamatoya.
Bandô Tamasaburô V dans Orochi :
Voir les pages précédentes consacrées au kabuki :
■ Page 24 (juin 2007), Un kabuki joué aussi par des geishas
■ Page 25 (juin 2007), La Jeune Fille-Héron (Sagi Musume) jouée par Bandō Tamasaburō V (坂東玉三郎).
■ Page 133 (novembre 2007), Théâtre kabuki
■ Page 144 (novembre 2007), La jeune fille aux glycines (Fuji Musume) jouée par Emiya Ichikawa (市川笑也).
■ Page 145 (novembre 2007), Kabuki : Fuji Musume, jouée par Bandō Tamasaburō V
■ Page 271 (septembre 2008), Kabuki : Kyōkanoko Musume Dōjōji, jouée par Bandō Tamasaburō V.
■ Page 272 (septembre 2008), Kabuki : Kagamijishi, jouée par Bandō Tamasaburō V.
■ Page 383 (octobre 2009), Théâtre kabuki : Kanjinchō.
■ Page 384 (octobre 2009), Théâtre kabuki : Momijigari.
Voir aussi les pages concernant la musique du kabuki :
■ Page 73 (juillet 2007), La musique japonaise traditionnelle (n° 1 sur 5), chapitre 4 « La musique de shamisen »
■ Page 75 (août 2007), La musique japonaise traditionnelle (n° 3 sur 5), chapitre 6 « Le genre nagauta »
■ Page 77 (août 2007), La musique japonaise traditionnelle (n° 5 sur 5), chapitre 8 « La musique du kabuki »
Publié par Nobuko Matsumiya à lundi, novembre 23, 2009 0 commentaires
396. Interviews de Bandô Tamasaburô V
Bandô Tamasaburô V (坂東玉三郎) est l'un des plus grands acteurs japonais contemporains de Kabuki. Il est né le 25 avril 1950 et a eu comme maître Morita Kan'ya XIV de la guilde de Yamatoya.
Le kabuki (歌舞伎) est la forme épique du théâtre japonais traditionnel. Centré sur un jeu d'acteur à la fois spectaculaire et codifié, il se distingue par le maquillage élaboré des acteurs et l'abondance de dispositifs scéniques destinés à souligner les paroxysmes et les retournements de la pièce (source : Wikipédia).
Bandô Tamasaburô V dans Sagi Musume(La Jeune fille- Héron) :
Interviews de Bandô Tamasaburô V :
Bandô Tamasaburô V dans un extrait du film The Written Face (1995), de Daniel Schmid :
Tamasaburô parle se son écrivain favori, Izumi Kyoka. Images tournées au musée Izumi Kyoka à Kanazawa :
Publié par Nobuko Matsumiya à lundi, novembre 23, 2009 0 commentaires
395. Les carpes koï
La carpe koï (鯉 - koi) est un poisson ornemental originaire du Japon. Vivant dans les rizières, ce poisson est le fruit de la consanguinité entre individus. Les carpes koï arborent diverses couleurs : rouge et blanc, jaune, noir... Elles peuvent être très onéreuses, suivant leur classe : A, B et C, la classe A étant la plus chère. On compte des individus dont le prix peut aller jusqu'à 200 000 € pour les plus rares.
La plus prisée des carpes koi est le tancho : ce koï est blanc avec un point rouge sur la tête, ce qui représente la cigogne du Japon, qui arbore elle aussi ce motif : le drapeau de ce pays a été créé en rapport avec ce volatile.
La carpe koi peut mesurer jusqu'à 1 m et dans des cas très rares 1,20 m. Elle se reproduit vers l'âge de 3 ou 4 ans et une fois habituée elle viendra manger dans votre main.
C'est un poisson qui n'aime pas être seul ; donc il lui faut quelques « amis » pour se sentir à l'aise et un bassin de 1,50 m minimum de profondeur. La carpe s'entend très bien avec d'autres espèces de poissons.
Un élevage de carpes koï dans la région de Kyôto en 2003 :
Carpes koï dans l'étang d'un sanctuaire shintoïste à Tôkyô :
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samedi 21 novembre 2009
394. Maria Callas, la Norma
Maria Callas est une cantatrice américaine naturalisée grecque, née à New York le 2 décembre 1923 et morte à Paris le 16 septembre 1977.
Surnommée « la Bible de l'opéra » par Léonard Bernstein, « la Callas » – telle qu'elle est couramment appelée – a bouleversé l'art lyrique du XXe siècle en valorisant l'approche du jeu d'acteur, jusqu'alors relégué au second plan. Entourée des meilleurs artistes de son époque (Boris Christoff, Mario del Monaco, Giuseppe Di Stefano, etc.) et s'étant produite sur les principales scènes d'opéra du monde (New York, Londres, Paris, Milan, Venise, Rome, Buenos Aires, Mexico, etc.), Callas demeure encore au XXIe siècle l'une des cantatrices les plus célèbres, à la fois par le timbre très particulier de sa voix, son registre étendu, sa grande virtuosité alliée à un phrasé à nul autre pareil et son talent de tragédienne, lui permettant d'incarner littéralement les personnages qu'elle interprétait (Lucia, Gilda, Violetta).
Suscitant les passions – ce qui lui valut d'être autant adulée que décriée – Maria Callas reste, tant par la réussite exceptionnelle de sa vie professionnelle que par sa vie privée mouvementée, l'icône même de la « diva ».
Norma est un opéra en deux actes de Vincenzo Bellini, sur un livret de Felice Romani, d'après la tragédie d'Alexandre Soumet Norma ou L'Infanticide. Il fut créé le 26 décembre 1831 à la Scala de Milan sous la direction du compositeur avec Giuditta Pasta dans le rôle de Norma et Giulia Grisi dans celui de Adalgisa. Le rôle titre était trop élevé pour Pasta et la première fut un échec. Après transposition d'un demi-ton, la quatrième représentation fut un triomphe (source : Wikipédia).
Ci-dessous, « Casta Diva », un extrait de Norma par Maria Callas à l'Opéra Garnier de Paris, le 19 décembre 1958. Ce fut sa première apparition en France. Elle y fit aussi un triomphe.
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jeudi 19 novembre 2009
393. Les éventails japonais
L'éventail est un accessoire de mode et de confort dont la principale utilité consiste à créer un léger courant d'air frais, en ventilant. Son usage est attesté dès l'Antiquité. (...) En Orient, même s'il fut aussi fabriqué au goût européen dès le XVIIe siècle, il est resté un élément essentiel de l'art de vivre et de la culture. Les plus grands peintres chinois ou japonais l'ont utilisé comme support pour leurs œuvres. Objet indissociable des rites traditionnels de la Chine et du Japon, l'éventail est un accessoire fondamental dans le théâtre japonais nô de même que dans certains arts martiaux. L'éventail est aussi utilisé comme arme dans certains arts martiaux chinois. Il est ainsi présent dans le tai-chi-chuan, ou dans la danse traditionnelle chinoise. Pendant le Moyen-Age au Japon, le chef de guerre (le shôgun) portait un gunsen (littéralement « éventail de guerre ») : ce type d'éventail avait une monture forgée en acier et servait à la fois de signe de ralliement et de direction des troupes (brandi ouvert), mais aussi de garde et de protection (une fois fermé) lors d'un combat au sabre. Le tessen, de forme plus européenne, était plutôt réservé aux femmes (source : Wikipédia).
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mercredi 11 novembre 2009
392. Spectacle de contes musicaux zen à Paris, 17 et 18 novembre 2009
Spectacle de contes musicaux zen à Paris - Mardi 17 et mercredi 18 novembre à 20 h 30
Le Maître de thé et le Samouraï
Pascal Fauliot, conteur, accompagné par Nobuko Matsumiya (koto et chants)
Des contes de sagesse et des légendes fantastiques ponctués de poèmes qui mettent en scène les rencontres paradoxales de samouraïs avec des moines zen, des maîtres de thé et une sublime geisha.
D’inestimables leçons de vie qui nous enseignent à voir au-delà des apparences, à cultiver la patience, l’harmonie et la non-violence...
Le conteur, spécialiste des contes asiatiques et pratiquant d’arts martiaux, sait nous guider dans ce monde méconnu, magistralement soutenu par la voix, le koto et la gestuelle de Nobuko Matsumiya qui est aussi maître de thé.
Récits tirés des Contes des sages du Japon de Pascal Fauliot (Ed. du Seuil)
Depuis cet enregistrement, Pascal a eu la bonne idée de changer de costume de scène... Il est désormais vêtu d'un véritable hakama.
Espace culturel Bertin Poirée
8-12 rue Bertin-Poirée
75001 Paris
Métro Châtelet
Tarifs : 12 €, 10 € et 7 €
Réservations : 01 44 76 06 06
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lundi 9 novembre 2009
391. Les quatre saisons au Japon
Les quatre saisons sont particulièrement distinctes dans certaines parties du Japon. La sensibilité nationale y est très attachée et la plupart des arts en sont imprégnés.
Publié par Nobuko Matsumiya à lundi, novembre 09, 2009 0 commentaires
390. Le Japon dans les années 20 et 30
Musique et danses japonaises traditionnelles en 1920 (film muet) :
Le Japon en 1932 :
L'époque des cerisiers en fleurs au Japon en 1932 :
Publié par Nobuko Matsumiya à lundi, novembre 09, 2009 0 commentaires
389. Arts martiaux : Musashi Miyamoto, le plus fameux escrimeur du Japon
Musashi Miyamoto (宮本 武蔵 - Miyamoto Musashi, 1584—1645), de son vrai nom Takezô Shinmen, est l'une des figures emblématiques du Japon et le plus fameux escrimeur de l'histoire du pays.
Extraits de Samourai Trilogy : Miyamoto Musashi (Eiji Yoshikawa : La Pierre et le Sabre). Vues du château de Himeji. Dans ces extraits, Takezô devient Musashi :
Biographie de Miyamoto Musashi, Bercy, 2009 (reportage TV de Paris Première) :
En savoir plus sur Musashi Miyamoto en consultant Wikipédia
Publié par Nobuko Matsumiya à lundi, novembre 09, 2009 0 commentaires
mercredi 4 novembre 2009
388. Les kamikazes
Kamikaze est un mot composé signifiant « vent divin » en japonais (神風 de Kami : « dieu », et kaze : « vent »).
Un kamikaze est un militaire de l'Empire du Japon qui, durant la Seconde Guerre mondiale, effectuait une mission-suicide pendant les campagnes du Pacifique. Il avait pour objectif d'écraser son avion ou son sous-marin sur les navires alliés (source : Wikipédia)
Printemps 1945. La guerre du Pacifique fait rage. Les Japonais sont au bord de la défaite. Les Américains contrôlent l’espace aérien et ont rassemblé des moyens d’invasion maritime considérables. L’armée impériale décide de demander à ses soldats le sacrifice ultime. Combinant archives, reconstitutions et interviews de pilotes survivants ou des familles des pilotes décédés, ce film raconte comment, lors de la bataille d’Okinawa, des milliers de soldats japonais se sont trouvés enrôlés dans cette attaque kamikaze. Il révèle comment la hiérarchie militaire, la situation désespérée du Japon et la fierté nationale se sont conjugués pour conduire à pareille extrémité. Des archives américaines en couleur des commandos-suicide et des témoignages de marins anglais et américains attestent de la terreur à laquelle ils durent faire face, alors que les ordres du haut commandement japonais étaient d’attaquer les navires alliés de façon à faire le maximun de victimes. Des archives japonaises et des séquences de reconstitution décrivent l’entraînement des pilotes japonais et l’état d’esprit dans lequel ils se préparaient à mourir. Le film rappelle cette situation paroxystique dans laquelle les autorités japonaises incitent la population au suicide pour éviter de se rendre aux soldats américains avec le slogan : « 100 millions à mourir ensemble ». Ironie terrible de l’Histoire, la stratégie de la terreur adoptée par le Japon a sans doute joué en faveur de la décision américaine de recourir à l’utilisation de la bombe atomique (source : France 2, les auteurs du film).
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Publié par Nobuko Matsumiya à mercredi, novembre 04, 2009 0 commentaires
387. L'empereur Hirohito et les crimes de guerre du Japon
Hirohito (裕仁) ou Hiro-Hito, connu désormais au Japon sous son nom de règne posthume Shôwa Tennô (昭和天皇) ou Empereur Shôwa (né le 29 avril 1901 à Tôkyô – décédé le 7 janvier 1989 à Tôkyô), fut empereur du Japon du 25 décembre 1926 à sa mort.
Fils de l'empereur Taishô et de l'impératrice Teimei, frère des princes Yasuhito Chichibu, Nobuhito Takamatsu et Takahito Mikasa, il a été le 124e empereur selon la tradition shintô. Son règne, le plus long de l'histoire japonaise, coïncide avec l'ère Shôwa (昭和) d'où il tire son nom posthume.
L'empereur Shôwa est l'un des personnages majeurs de la Seconde Guerre mondiale. La question de sa responsabilité personnelle dans les activités militaires et les crimes de guerre du Japon en Asie avant puis durant la Seconde Guerre mondiale a eu une grande importance politique et fait l'objet de nombreux travaux historiques. (...)
De nombreuses personnes en Chine, en Corée et dans le sud-est asiatique estiment que l'empereur Shôwa est le principal responsable des atrocités commises par l'armée impériale en Asie pendant la Seconde Guerre mondiale et que, de même qu'un bon nombre de membres de la famille impériale, il aurait dû être jugé pour crimes de guerre. Cette famille est en conséquence encore considérée avec hostilité par de nombreux habitants des pays occupés par les Japonais durant la guerre.
La question cruciale est celle du pouvoir effectif exercé par l'Empereur sur les militaires japonais durant la guerre. La version la plus communément admise au Japon et en Occident jusque dans les années 1990 le présente comme un spectateur impuissant dans le domaine politique, marginalisé par un état-major militaire tout-puissant et des politiciens bellicistes.
Le débat sur le rôle effectif de l'Empereur fut éludé à la fin de la guerre car le général MacArthur, gouverneur suprême des forces alliées, voulait non seulement conserver l'institution impériale comme symbole et garant de la cohésion du pays mais plus encore s'assurer de la collaboration docile de la personne impériale. Balayant les pressions de nombreux dignitaires japonais et membres de la famille impériale comme les princes Takamatsu, Mikasa et Higashikuni qui souhaitaient l'abdication de l'Empereur Shōwa et la mise en place d'une régence, il refusa l'inculpation et même l'audition de l'Empereur lors des procès de Tôkyô. Afin de protéger au mieux ce dernier, cette exonération s'étendit à tous les membres de sa famille. À compter de 1954, les gouvernements japonais successifs ont appuyé la diffusion d'une image officielle d'un empereur isolé, s'opposant sans succès à la clique militariste.
Cette vision des choses a toutefois été ébranlée depuis les années 1990 [les italiques sont de nous] par l'analyse des archives japonaises dont notamment les documents rédigés par le général Sugiyama, le prince Konoe, le prince Takamatsu et le garde des sceaux Kido. La redécouverte du travail monumental de l'historien Shirô Hara, ancien membre de l'armée impériale, publié en cinq volumes en 1973 et 1974 sous le titre Daihon'ei senshi, a également contribué à cette révision.
Ces archives démontrent une implication directe et soutenue de l'Empereur, non seulement dans la gestion des affaires de l'État, mais aussi dans la conduite de la guerre [les italiques sont de nous]. Selon plusieurs historiens dont Akira Fujiwara, Akira Yamada, Peter Wetzler et Herbert Bix, l'Empereur n'était ni un belliciste, encore moins un pacifiste, mais essentiellement un opportuniste [les italiques sont de nous] qui gouvernait en collégialité. Conformément à la tradition, chaque décision d'importance était ainsi soupesée par l'état-major et le conseil des ministres puis soumise à l'empereur pour approbation (source : Wikipédia).
Les honneurs rendus par le monde entier aux funérailles d'un criminel de guerre :
L'annonce officielle, par Keizô Obuchi (小渊晋三 - Obuchi Keizô), alors secrétaire général du Cabinet du Premier ministre, du nom donné à la nouvelle ère impériale : Heisei, la Paix Manifeste :
Concernant ce nom de la Paix Manifeste, nous publierons ici même un commentaire ultérieurement.
Publié par Nobuko Matsumiya à mercredi, novembre 04, 2009 0 commentaires
386. Arts martiaux : le kyûdô (la voie de l'arc)
Le kyûdô (弓道, litt. « la voie de l'arc ») est un art martial Japonais (budô), issu du tir à l'arc guerrier (kyûjutsu).
Cette discipline se singularise de sa contrepartie occidentale par les influences mélangées propres à la culture japonaise : le zen, le confucianisme et aussi le taoïsme et shintoisme.
Le kyûdô est une des voies martiales japonaises, cherchant le développement de la discipline du corps et du groupe, par la maîtrise des gestes. Le pratiquant recherche un mouvement parfait pour pouvoir transcender à la fois le désir de l'ego et l'objectif très terre à terre consistant à percer une feuille de papier servant de cible avec un minimum de tension musculaire et un maximum d'énergie spirituelle ou ki. La gestuelle esthétique résulte d'une chorégraphie codifiée. Le fait d'atteindre précisément la cible est la conséquence du bon équilibre entre un corps et un esprit disciplinés et harmonisés (source : Wikipédia).
Publié par Nobuko Matsumiya à mercredi, novembre 04, 2009 0 commentaires
385. Arts martiaux : Morihei Ueshiba, fondateur de l'aïkido
Morihei Ueshiba (1883-1969) est le fondateur de l'aïkido. En adaptant les techniques guerrières ancestrales japonaises, il a contribué, avec Jigoro Kano et Gichin Funakoshi, à la conservation de ce savoir menacé d'oubli par la modernisation de la société japonaise.
Une de ses grandes motivations était de promouvoir la paix en enseignant un art accessible à tous et basé sur la négation de la violence, l'union des efforts (un des sens du mot aiki) et non leur opposition. Il était également adepte d'une secte shintô : l'Omoto Kyô.
The Founder of Aïkido, Morihei Ueshiba :
Morihei Ueshiba, 1935 :
Morihei Ueshiba :
Publié par Nobuko Matsumiya à mercredi, novembre 04, 2009 0 commentaires
lundi 2 novembre 2009
384. Théâtre kabuki : Momijigari (紅葉狩り)
Le kabuki (歌舞伎) est la forme épique du théâtre japonais tradition-
nel. Cette pièce est nommée Momijigari (紅葉狩り). Elle date de 1887 et a été donnée à l'Opéra Garnier de Paris en mars 2007. Momijigari raconte l'histoire d'une princesse qui se transforme en sorcière. Les principaux rôles sont tenus par des membres de l'illustre famille des Ichikawa, notamment Danjûrô XII, alors 61 ans, chef du clan, et son fils Ebizo, 29 ans. La lignée remonte à 1660.
Kôyô (紅葉, litt. « feuille rouge ») est l'appellation japonaise du changement de couleur des feuilles en automne, en particulier celles de l'érable japonais (紅葉/椛, momiji) ou du ginkgo. Kôyô est l'objet d'une coutume traditionnelle d'apprécier la beauté de ces feuilles, que l'on appelle momijigari (紅葉狩り, litt. « chasse aux feuilles rouges »).
Cette coutume est à l'automne ce que hanami est au printemps : pendant quelques semaines, l'érable prend des couleurs allant du jaune au rouge vif et les ginkgos se parent de jaune. A cette occasion, les endroits réputés (en particulier de nombreux temples de la région de Kyôto) sont envahis par la foule, notamment le deuxième dimanche de novembre lors du matsuri d'Arashiyama, créé en 1947.
Plutôt que La chasse aux feuilles rouges, nous préférons traduire Momijigari par Dans la contemplation des érables.
Voir les pages précédentes consacrées au kabuki :
■ Page 24 (juin 2007), Un kabuki joué aussi par des geishas
■ Page 25 (juin 2007), La Jeune Fille-Héron (Sagi Musume) jouée par Bandō Tamasaburō V (坂東玉三郎).
■ Page 133 (novembre 2007), Théâtre kabuki
■ Page 144 (novembre 2007), La jeune fille aux glycines (Fuji Musume) jouée par Emiya Ichikawa (市川笑也).
■ Page 145 (novembre 2007), Kabuki : Fuji Musume, jouée par Bandō Tamasaburō V
■ Page 271 (septembre 2008), Kabuki : Kyōkanoko Musume Dōjōji, jouée par Bandō Tamasaburō V.
■ Page 272 (septembre 2008), Kabuki : Kagamijishi, jouée par Bandō Tamasaburō V.
■ Page 383 (octobre 2009), Théâtre kabuki : Kanjinchō.
Voir aussi les pages concernant la musique du kabuki :
■ Page 73 (juillet 2007), La musique japonaise traditionnelle (n° 1 sur 5), chapitre 4 « La musique de shamisen »
■ Page 75 (août 2007), La musique japonaise traditionnelle (n° 3 sur 5), chapitre 6 « Le genre nagauta »
■ Page 77 (août 2007), La musique japonaise traditionnelle (n° 5 sur 5), chapitre 8 « La musique du kabuki »
Publié par Nobuko Matsumiya à lundi, novembre 02, 2009 0 commentaires