lundi 28 avril 2008

229. Les tayû, anciennes courtisanes prostituées

Autrefois au Japon, les tayû (太夫 ou 大夫) étaient des courtisanes de haut rang. Bien que faisant partie du « monde des fleurs et des saules » (karyûkai - 花柳界), comme les geishas, on ne saurait les confondre : les tayû étaient des prostituées. Il en existe encore quelques-unes, mais qui ne véhiculent plus que les aspects culturels du métier lors de spectacles au cours desquels elles dansent, exécutent des chanoyu (cérémonie du thé), etc., la prostitution ayant été interdite au Japon après la Seconde Guerre mondiale

Comme dans la vidéo suivante qui montre une tayû de Kyôto nommée Kisaragi, il est très facile de différencier une tayû d'une geisha. Les premières portent une coiffure ostentatoire ornée de nombreuses grandes épingles à cheveux orangées. Elles nouent également l'obi de leur kimono sur l'abdomen et portent de très hautes geta (下駄) noires fendues sur la largeur. Leur démarche est également très différente de celle des geishas. Elles avancent très lentement en faisant des grands cercles vers l'extérieur avec le pied (texte inspiré d'un article de Wikipédia).






Ci-dessous, une photo d'une oiran datant probablement de la fin de l'époque Meiji ou de l'époque Taishô (1898-1912). Elle est accompagnée de deux jeunes kamuro (assistantes) :






















En savoir plus sur les tayû en lisant l'article de Wikipédia consacré aux courtisanes prostituées, les oiran : Lien

Voir des photos de tayû sur le site de la bibliothèque de l'université d'Aichi : Lien

Voir un album de photos de tayû sur le site photographique flickr.com : Lien



samedi 26 avril 2008

228. Vinicius de Moraes : Recette de femme et autres poèmes

Vinicius de Moraes, Recette de femme et autres poèmes.

Vinicius de Moraes, Recette de femme :

Que les très laides me pardonnent mais la beauté est fondamentale. Il faut dans tout cela qu'il y ait quelque chose d'une fleur, quelque chose d'une danse, quelque chose de haute couture dans tout cela (ou alors que la femme se socialise élégamment en bleu comme dans la République populaire chinoise). Il n'y a pas de moyen terme. Il faut que tout soit beau. Il faut que, tout à coup, on ait l'impression de voir une aigrette à peine posée, et qu'un visage acquière de temps en temps cette couleur que l'on ne rencontre qu'à la troisième minute de l'aurore. Il faut que tout cela soit sans être, mais que cela se reflète et s'épanouisse dans le regard des hommes. Il faut, il faut absolument que tout soit beau et inespéré. Il faut que des paupières closes rappellent un vers d'Eluard, et que l'on caresse sur des bras quelque chose au-delà de la chair ; et qu'au toucher ils soient comme l'ambre d'un crépuscule. Ah, laissez-moi vous dire qu'il faut que la femme qui est là, comme la corolle devant l'oiseau, soit belle, ou qu'elle ait au moins un visage qui rappelle un temple ; et qu'elle soit légère comme un reste de nuage : mais que ce soit un nuage avec des yeux et des fesses. Les fesses c'est très important. Les yeux, inutile d'en parler, qu'ils regardent avec une certaine malice innocente. Une bouche fraîche (jamais humide), mobile, éveillée, et aussi d'une extrême pertinence. Il faut que les extrémités soient maigres, que certains os pointent, surtout la rotule, en croisant les jambes et les pointes pelviennes lors de l'enlacement d'une taille mobile. Très grave toutefois est le problème des salières : une femme sans salières est comme une rivière sans ponts. Il est indispensable qu'il y ait une hypothèse de petit ventre, et qu'ensuite la femme s'élève en calice et que ses seins soient une expression gréco-romaine, plus que gothique ou baroque, et qu'ils puissent illuminer l'obscurité avec une force d'au moins cinq bougies. Il faut absolument que le crâne et la colonne vertébrale soient légèrement visibles et qu'il existe une grande étendue dorsale... Que les membres se terminent comme des hampes, mais qu'il y ait un certain volume de cuisses. Qu'elles soient lisses, lisses comme des pétales et couvertes du duvet le plus doux, cependant sensible à la caresse en sens contraire. Les longs cous, sans nul doute, sont préférables, de manière à ce que la tête donne parfois l'impression de n'avoir rien à voir avec le corps et que la femme ne rappelle pas les fleurs sans mystère. Les pieds et les mains doivent contenir des éléments gothiques discrets. La peau doit être fraîche aux mains, aux bras, dans le dos et au visage mais les concavités et les creux ne doivent jamais avoir une température inférieure à 37° centigrades, capables, éventuellement, de provoquer des brûlures du premier degré. Les yeux, qu'ils soient de préférence grands et d'une rotation au moins aussi lente que celle de la terre ; qu'ils se placent toujours au-delà d'un mur invisible de passion qu'il est nécessaire de dépasser. Que la femme, en principe, soit grande ou, si elle est petite, qu'elle ait l'altitude mentale des hautes cimes. Ah, que la femme donne toujours l'impression que si ses yeux se ferment, en les ouvrant, elle ne serait plus présente avec son sourire et ses intrigues. Qu'elle surgisse, qu'elle ne vienne pas, qu'elle parte, quelle n'aille pas.

Et qu'elle possède un certain pouvoir de rester muette subitement, et de nous faire boire le fiel du doute. Oh, surtout qu'elle ne perde jamais, peu importe dans quel monde, peu importe dans quelles circonstances, son infinie volubilité d'oiseau et que, caressée au fond d'elle-même, elle se transforme en fauve sans perdre sa grâce d'oiseau ; et qu'elle répande toujours l'impossible parfum ; et qu'elle distille toujours le miel enivrant ; et qu'elle chante toujours le chant inaudible de sa combustion et qu'elle ne cesse jamais d'être l'éternelle danseuse de l'éphémère ; et dans son incalculable imperfection qu'elle constitue la chose la plus belle et la plus parfaite de toute l'innombrable création.


Vinicius de Moraes récitant O Haver (participation d'Edu Lobo) :




Vinícius de Moraes, Soneto de Fidelidade sur l'air de Eu Sei Que eu Vou Te Amar avec Tom Jobim au piano :




Vinicius de Moraes, PoétIca :




Vinicius de Moraes, O mais que perfeito :




Vinícius de Moraes, Soneto do Amor Total :




Vinícius de Moraes, Poema de Natal :




Vinicius de Moraes, Soneto de despedida et Soneto de separação (Tom Jobim au piano) :




Vinícius de Moraes, Feijoada à minha moda :





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227. Vinicius de Moraes, Toquinho, Tom Jobim, Maria Creuza, Astrud Gilberto

Vinicius de Moraes, Toquinho, Tom Jobim, Maria Creuza et Astrud Gilberto.

Les chansons publiées sur cette page sont illustrées d'images fixes, le plus souvent d'amateurs, et non de vidéos des artistes en concert.

Vinicius de Moraes et Toquinho, Regra Três :




Paroles portugaises de Regra Três :

Tantas voçê fez
Que ela cansou
Porque voçê,rapaz
Abusou da regra três,
Onde menos vale mais
Da primeira vez
Ela chorou mas resolveu ficar
E que os momentos felizes
Tinham deixado raizes
No seu penar
Depois perdeu a esperança
Porque o perdão também cansa
De perdoar

Tem sempre o dia em
que a casa cai
Pois vai curtir seu deserto ,vai
Mas deixa a lãmpada acesa
Se algum dia a tristeza ensemble
Quiser entrar
E uma bebido por perto
Porque voçê pode estar certo
Que vai chorar


Traduction française des paroles de Regra Três :

Tu en as tant fait
Qu'elle s'est fatiguée
Car toi, mon gars
Tu a abusé de la règle de trois
Là ou moins vaut plus
Dès la première fois
Elle a pleuré Mais elle a décidé de rester
C'est que les moments de bonheur
Avaient laissé des racines
Dans sa souffrance
Après elle a perdu l'espérance
Parce que le pardon fatigue aussi
De pardonner

Il y a toujours un jour ou
la maison s'ecroule
Alors va courir ton désert, vas
Mais laisse la lampe allumée,
Si un jour la tristesse
Veut entrer,
Et une boisson tout près
Car tu peux être sûr
Que tu vas pleurer


Vinicius de Moraes et Toquinho, A Terra Prometida :




Vinicius de Moraes et Toquinho, Dora :




Vinicius de Moraes et Toquinho, A Rosa Desfolhada :




Paroles portugaises de A Rosa Desfolhada :

Tento compor o nosso amor
Dentro da tua ausência
Toda a loucura, todo o martírio
De uma paixão imensa
Teu toca-discos, nosso retrato
Um tempo descuidado

Tudo pisado, tudo partido
Tudo no chão jogado
E em cada canto
Teu desencanto
Tua melancolia
Teu triste vulto desesperado
Ante o que eu te dizia
E logo o espanto e logo o insulto
O amor dilacerado
E logo o pranto ante a agonia
Do fato consumado

Silenciosa
Ficou a rosa
No chão despetalada
Que eu com meus dedos tentei a medo
Reconstruir do nada :
O teu perfume, teus doces pêlos
A tua pele amada
Tudo desfeito, tudo perdido
A rosa desfolhada


Vinicius de Moraes et Toquinho, O Poeta Aprendiz :




Paroles portugaises de O Poeta Aprendiz :

Ele era um menino
Valente e caprino
Um pequeno infante
Sadio e grimpante
Anos tinha dez
E asas nos pés
Com chumbo e bodoque
Era plic e ploc
O olhar verde gaio
Parecia um raio
Para tangerina
Pião ou menina
Seu corpo moreno
Vivia correndo
Pulava no escuro
Não importa que muro
Saltava de anjo
Melhor que marmanjo
E dava o mergulho
Sem fazer barulho
Em bola de meia
Jogando de meia-direita ou de ponta
Passava da conta
De tanto driblar

Amava era amar
Amava Leonor
Menina de cor
Amava as criadas
Varrendo as escadas
Amava as gurias
Da rua, vadias
Amava suas primas
Com beijos e rimas
Amava suas tias
De peles macias
Amava as artistas
Das cine-revistas
Amava a mulher
A mais não poder
Por isso fazia
Seu grão de poesia
E achava bonita
A palavra escrita
Por isso sofria
De melancolia
Sonhando o poeta
Que quem sabe um dia
Poderia ser


Vinicius de Moraes, Maria Creuza et Toquinho, Samba em Preludio :




Vinícius de Moraes, Maria Creuza et Toquinho, Minha namorada :




Paroles portugaises de Minha namorada :

Se você quer ser minha namorada
Ah, que linda namorada
Você poderia ser
Se quiser ser somente minha
Exatamente essa coisinha, essa coisa toda minha
Que ninguém mais pode ser...
Você tem que me fazer um juramento
De só ter um pensamento
Ser só minha até morrer...
E também de não perder esse jeitinho
De falar devagarinho
Essas histórias de você
E de repente me fazer muito carinho
E chorar bem de mansinho
Sem ninguém saber porque...
E se mais do que minha namorada
Você quer ser minha amada
Minha amada, mas amada pra valer
Aquela amada pelo amor predestinada
Sem a qual a vida é nada
Sem a qual se quer morrer
Você tem que vir comigo em meu caminho
E talvez o meu caminho
Seja triste pra você...
Os seus olhos tem que ser só dos meus olhos
Os seus braços o meu ninho no silêncio de depois
E você tem que ser a estrela derradeira
Minha amiga e companheira
No infinito de nós dois.


Vinicius de Moraes et Tom Jobim, A Felicidade :




Astrud Gilberto, A Felicidade (composition Tom jobim et Vinicius de Moraes) :




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226. Scènes du film Vinicius de Moraes de Miguel Faria Jr.

La vie de Vinicius de Moraes racontée dans le film documentaire Vinícius de Moraes, de Miguel Faria Jr.





Canto de Ossanha (Vinicius de Moraes) :





Soneto de Separação (Vinicius de Moraes) récité par Camila Morgado :





Maria Bethânia, Adriana Calcanhotto, Tonia Carrero :





Olivia Byington chante Modinha, de Tom Jobim et Vinicius de Moraes :





Soneto da Fidelidade (Vinícius de Moraes) récité par Camila Morgado :





Toquinho et Chico Buarque de Holanda ; le générique de fin est illustré musicalement par Samba da Benção (V. de Moraes et Baden Powell), chantée par Vinicius de Moraes :





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225. Vinicius de Moraes et Toquinho

Vinicius de Moraes et Toquinho.

Vinicius de Moraes et Toquinho, Samba de Orly (Chico Buarque de Holanda) :




Paroles portugaises de Samba de Orly :

Vai, meu irmão
Pega esse avião
Voçê tem razão
De correr assim
Desse frio
Mas beija
O meu Rio de Janeiro
Antes que um aventureiro
Lance mão

Pede perdão
Pela duração
Dessa temporada
Mas não diga nada
Que me viu chorando
E pros da pesada
Diz que eu vou levando
Vê como é que anda
Aquela vida à toa
E se puder me manda
Uma noticia boa.


Traduction française des paroles de Samba de Orly :

Va mon frère
Prends cet avion
Tu as bien raison
De fuir ainsi
Ce froid
Embrasse
Rio de Janeiro
Avant qu' un aventurier
ne s'en empare

Je demande pardon
Pour l'omission
Quelque peu forcée
Mais ne dis surtout pas
Qu'on m'a vu pleurer
A tous les amis
Dis que ça peut aller
Dis moi où en est
La vie à vau-l'eau
Et si tu peux, envoie
Une bonne nouvelle de là-bas


Vinicius de Moraes et Toquinho, Tarde em Itapoã :



Paroles portugaises de Tarde em Itapoã :

Um velho calção de banho
O dia pra vadiar
Um mar que não tem tamanho
E um arco-iris no ar

Depois na praça Caymmi
Sentir preguiça no corpo
E numa esteira de vime
Beber uma agua de coco, E bom

Passar uma tarde em Itapoã
Ao sol que arde em Itapoã
Ouvindo o mar de Itapoã
Falar de amor em Itapoã

Enquanto mar inaugura
Um verde novinho em folha
Argumentar com doçura
Com uma cachaça de rolha

E com o olhar esquecido
No encontro
de céu e mar
Bem devagar,ir sentido
A terra toda a rodar, E bom

Depois sentir o arrepio
Do vento que a noite traz
E o diz-que-diz que macio
Que brota dos coqueirais

E nos espaços serenos
Sem ontem, nem amanhã
Dormir no braços morenos
Da lua de Itapoã, E bom


Traduction française des paroles de Tarde em Itapoã :

Un vieux maillot de bain
La journée pour flaner
Une mer infinie
Et un arc-en-ciel dans le ciel

Depuis la place Caymi
Sentir la flamme dans notre corps
Et avec une trace de vin
Boire de l'eau de coco, c'est bon

Passer une après-midi à Itapoã
Au soleil qui brule à Itapoã
Ecoutant la mer d'Itapoã
Parler d'amour à Itapoã

Passer une après-midi à Itapoã
Au soleil qui brule à Itapoã
Ecoutant la mer d'Itapoã
Parler d'amour à Itapoã

Pendant que la mer inaugure
Un nouveau vert
Argumenter en douceur
Avec une cachaça de rolha

Et avec le regard perdu
Dans la rencontre
du ciel et de la mer
Sentir tout doucement
Toute la terre tourner, cest bon

Puis sentir le frisson
Du vent que la nuit apporte
Et le doux bla-bla
Apporté par les coquillages

Et dans ces espaces sereins
Sans hier ni demain
Dormir dans les bras couleurs lune
De la lune d'Itapoã, c'est bon


Vinicius de Moraes et Toquinho, Meu Pai Oxalá précédé de Caramba, De Manhã et Mas Que Nada (Jorge Ben) :




Toquinho, pot-pourri instrumental de compositions de Dorival Caymmi (présentation de Vinicius de Moraes) :





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224. Vinicius de Moraes, Tom Jobim, Toquinho, Quarteto em Cy, Chico Buarque de Holanda, Nara Leão

Vinicius de Moraes, Tom Jobim, Toquinho, Quarteto em Cy, Chico Buarque de Holanda et Nara Leão.

Vinicius de Moraes, Quarteto em Cy, Toquinho et Tom Jobim, Carta ao Tom 74 :



Paroles portugaises de Carta ao Tom 74 :

Rua Nascimento Silva, cento e sete
Você ensinando prá Elizete as canções de canção do amor demais
Lembra que tempo feliz, ai que saudade, Ipanema era só felicidade
Era como se o amor doesse em paz
Nossa famosa garota nem sabia
A que ponto a cidade turvaria este Rio de amor que se perdeu
Mesmo a tristeza da gente era mais bela e além disso se via da janela
Um cantinho de céu e o Redentor
É, meu amigo, só resta uma certeza, é preciso acabar com essa tristeza
É preciso inventar de novo o amor

Rua Nascimento Silva, cento e sete
Eu saio correndo do pivete tentando alcançar o elevador
Minha janela não passa de um quadrado, a gente só vê cemento armado
Onde antes se via o Redentor
É, meu amigo, só resta uma certeza, é preciso acabar com a natureza
É melhor lotear o nosso amor


Toquinho, Quarteto em Cy, Chico Buarque de Holanda, Samba para Vinicius :




A la page 11, nous avons publié Essa moça tá diferente, un fameux titre de Chico Buarque de Holanda.


Tom Jobim et Toquinho, Wave :




Tom Jobim, Você e Eu (composition de Carlos Lyra et Vinícius de Moraes) :




Paroles portugaises de Você e Eu :

Podem me chamar
E me pedir e me rogar
E podem mesmo falar mal
Ficar de mal que não faz mal
Podem preparar
Milhões de festas ao luar
Que eu não vou ir
Melhor nem pedir
Eu não vou ir, não quero ir
E também podem me obrigar
Até sorrir, até chorar
e podem mesmo imaginar
O que melhor lhes parecer
Podem espalhar
Que eu estou cansado de viver
E que é uma pena
Para quem me conheceu
Eu sou mais você
E... eu


Nara Leão, Insensatez (composition de Tom Jobim et Vinícius de Moraes) :




Paroles portugaises de Insensatez :

A insensatez que você fez
Coração mais sem cuidado
Fez chorar de dor o seu amor
Um amor tão delicado
Ah! Porque você foi fraco assim
Assim tão desalmado
Ah! Meu coração quem nunca amou
Não merece ser amado
Vai meu coração, ouve a razão
Usa só sinceridade
Quem semeia vento, diz a razão
Colhe sempre tempestade
Vai meu coração
Pede perdão, perdão apaixonado
Vai porque quem não pede perdão
Não é nunca perdoado


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223. Vinicius de Moraes, Tom Jobim, Toquinho, Miúcha

Vinicius de Moraes, Tom Jobim, Toquinho et Miúcha.

Plusieurs titres interprétés en 1978 à Milan par Tom Jobim, Vinicius de Moraes, Toquinho et Miúcha :




Tom Jobim, Desafinado (présentation de Vinicius de Moraes, en italien) :




Paroles portugaises de Desafinado :

Se você disser que
desafino amor
Saiba que isso em mim provoca
immensa dor
So privilegiados
têm ouvido igual ao seu
Eu possuo apenas o que
Deus me deu

Se você insiste em classificar
Meu comportamento
de antimusical
Eu mesmo mentido
devo argumentar

Que isto é bossa nova
Que isto é muito natural
O que você não sabe
nem sequer presente
E que os desafinados
também têm um coração
Fotografei você
na minha Rolley-flex
Revelou se a sua
enorme ingratidão

So não podera falar assim do
meu amor
Este é o maior que você
pôde encontrar
Você com a sua musica
esqueceu o principal
E que no peito dos desafinados
No fundo do peito bate calado
E que no peito dos desafinados
também bate um coração


Traduction française des paroles de Desafinado :

Si tu dis que je chante
faux, amour
Saches que ceci provoque en moi
une immense douleur
Seuls les privilégiés
ont une oreille comme la tienne
Moi, je possède tout juste celles
que Dieu m'a données

Si tu insistes pour définir
Mon comportement
d'anti-musical,
Moi, même si je mens,
je dois argumenter

Que c'est de la bossa nova
Que c'est très naturel !
Ce que tu ne sais pas,
ni ne veux reconnaître
C'est que les désaccordés
ont aussi un coeur,
Je t'ai photographié
avec mon Rolley-Flex
Il t'a révélé
ton énorme ingratitude

Alors tu ne pourras plus parler comme ça
de mon amour
C'est le plus grand
que tu pourras rencontrer
Toi, avec ta musique,
tu as oublié le principal
C'est que dans la poitrine des désaccordés,
Au fond de la poitrine, bat muet
C'est que dans la poitrine des désaccordés
il y a aussi un coeur qui bat


Tom Jobim et Toquinho, Samba de uma Nota Só :




Paroles portugaises de Samba de uma Nota Só :

Eis aqui este sambinha
Feito numa nota so
Outras notas vão entrar
Mas a base é uma so
Esta outra é consequência
Do acabo de dizer
Como eu sou a consequência
Inevitavel de voçê

Quanta gente existe por ai
Que fala tanto e não diz nada
Ou quase nada
Ja me utilizei de toda a escala
E no final não sobrou nada
Não deu nada

E voltei pra minha nota
Como eu volto pra voçê
Vou cantar com a minha nota
Como eu gosto de voçê
E quem quer todas as notas
Ré mi fa sol la si do
Fica sempre sem nenhuma
Fique numa nota so


Vinicius de Moraes, Tom Jobim, Toquinho, Miúcha, Berimbau et Canto de Ossanha :




Paroles portugaises de Berimbau :

Quem é homen de bem
não trai
O amor que lhe quer seu bem
Quem diz muito que vai
não vai
E assim como não vai
não vem

Quem de dentro de si não sai
Vai morrer sem amar ninguém
O dinheiro de quem não da
E o trabalho de quem não tem
Capoeira que é bom
não cai
E se um dia ele cai, cai bem

Capoeira me mando
Dizer que ja chegou
Chegou para lutar
Berimbau me confirmou
Vai ter briga de amor
Tristeza, camara

Traduction française des paroles de Berimbau :

Qui est un homme de bien
ne trahit pas
L'amour que lui donne sa bien-aimée
Quelqu'un qui dit sans arrêt qu'il part
ne part pas
Et comme il ne part pas
il n'y a rien qui vient

Quelqu'un qui ne sort pas de lui-même
Va mourir sans aimer personne
L'argent de celui qui ne donne rien
Est le travail de celui qui n'en a pas
Le danseur de capoeira est bon
il ne tombe pas
Et si un jour il tombe, il tombe bien

Le danseur de capoeira m'a ordonné
D'annoncer qu'il est arrivé,
Arrivé pour lutter
Le berimbau m'a confirmé
Qu'il va y avoir une lutte pour l'amour
Et que la tristesse vaincra


Paroles portugaises de Canto de Ossanha :

O homen que diz « dou » não dà
Porque quem da mesmo, não diz
O homen que diz « vou » não vai
Porque quando foi jà não quis
O homen que diz « sou », não é
Porque quem é mesmo é « não sou »
O homen que diz « estou », não està
Porque nimguém està quando quer
Coitado do homen que cai
No canto de ossanha, traidor
Coitado do homen que vai
atràs de mandiga de amor

Vai, vai, vai, vai não vou
Vai, vai,vai, vai não vou
Vai, vai, vai, vai não vou
Vai, vai,vai, vai NÃO VOU

Que eu não sou nimguém de ir
Em conversa de esquecer
A tristeza de um amor que passou
Não, eu so vou se for pra ver
Uma estrela aparecer
Na manhã de um novo amor Amigo, sinhô

Saravà Xango me mandou lhe dizer
Se é canto de ossanha, não và
Que muito vai se arrepender
Pergunte pro seu Orixà
Amor so é bom se doer
Pergunte pro seu Orixà
Amor so é bom se doer
Vai, vai, vai, vai amar
Vai, vai, vai, vai sofrer
Vai, vai, vai, vai chorar
Vai, vai, vai, vai

Que eu não sou nimguém de ir
Em conversa de esquecer
A tristeza de um amor que passou
Não, eu so vou se for pra ver
Uma estrela aparecer
Na manhã de um novo amor Amigo, sinhô


Vinicius de Moraes et Tom Jobim, A Felicidade :




Paroles portugaises de A Felicidade :

Tristeza não tem fim
Felicidade sim

A felicidade é como a gota
De orvalho numa pétala de flor
Brilha tranquila
Depois de leve oscila
E cai como uma lágrima de amor

A felicidade do pobre parece
A grande ilusão do carnaval
A gente trabalha o ano inteiro
Por um momento de sonho
Pra fazer a fantasia
De rei ou de pirata ou jardineira
Pra tudo se acabar na quarta feira

Tristeza não tem fim
Felicidade sim

A felicidade é como a pluma
Que o vento vai levando pelo ar
Voa tão leve
Mas tem a vida breve
Precisa que haja vento sem parar

A minha felicidade está sonhando
Nos olhos da minha namorada
É como esta noite
Passando, passando
Em busca da madrugada
Falem baixo, por favor
Prá que ela acorde alegre como o dia
Oferecendo beijos de amor

Tristeza não tem fim
Felicidade sim


Tom Jobim et Vinicius de Moraes, Água de beber :




Paroles portugaises de Água de beber :

Eu quiz amar mas tive o mêdo
Eu quiz salvar meu coração
Mas o amor sabe um segrêdo :
O mêdo pode matar o teu coração

Água de beber Água de beber, camara
Água de beber Água de beber, camara

Eu sempre tive uma certeza
Que so me deu desilusão
E que amor é uma tristeza
Muita magoa demais para um coração

Água de beber Água de beber, camara
Água de beber Água de beber, camara

Eu nunca fiz coisa tão certa
Entrei p'ra escola do perdão
A minha casa vive aberta
Abre tôdas as portas do coração

Água de beber Água de beber, camara
Água de beber Água de beber, camara


Tom Jobim et Miúcha, Águas de Março :




A la page 13, nous avons déjà publié Águas de Março. Mais Tom Jobim y était accompagné d'Elis Regina.


Tom Jobim et Miúcha, Samba do Avião :




Paroles portugaises de Samba do Avião :

Eparrê, aroeira beira de mar
salve Deus e Tiago e Humaitá
Eta costão de pedra dos home
brabo do mar eh, Xangô, vê se
me ajuda a chegar

Minha alma canta
Vejo o Rio de Janeiro
Estou morrendo de saudade
Rio, teu mar, praias sem fim
Rio, você foi feito pra mim

Cristo Redentor,
Braços abertos sobre a Guanabara
Este samba é so porque
Rio, eu gosto de você
A morena vai sambar
Seu corpo todo balançar
Rio de sol, de céu, de mar
Dentro de mais um minuto estaremos no Galeão
Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, Copacabana
Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, Copacabana

Cristo Redentor,
Braços abertos sobre a Guanabara
Este samba é so porque
Rio,eu gosto de você
A morena vai sambar
Seu corpo todo balançar
Aperte o cinto, Vamos chegar,
Agua brilhando, olha a pista chegando
E vamos nos Pousar


Tom Jobim et Vinicius de Moraes, Se todos fossem iguais a você :





Nous avons déjà publié, en juin 2007, à la page 12 plusieurs vidéos de Vinicius de Moraes en concert.

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Page réalisée par Philippe Costa.



samedi 19 avril 2008

222. La vie de Vinicius de Moraes

Petite biographie en musique de Vinicius de Moraes, de son vrai nom Marcus Vinícius da Cruz de Melo Moraes :




Vinicius de Moraes interviewé en français sur la bossa nova par Pierre Kast en 1966. L'interview est suivie de deux chansons
« mystiques » du poète, Canto de Ossanha et Yemanja, avec Baden Powell et des habitants d'Ouro Preto, dans le Minas Gerais :



La ville d'Ouro Preto est classée comme patrimoine mondial de l'humanité par L'Unesco.


Photos de la vie de Vinicius de Moraes, toujours en musique :




Photos de la vie de Vinicius de Moraes sur l'air de Samba para Vinicius :




Vinicius de Moraes est mort à Rio de Janeiro le 9 juillet 1980 en compagnie de Toquinho et de sa dernière épouse. Ci-dessous l'hommage qui lui a été rendu par le gouvernement brésilien au Palácio do Itamaraty de Rio de Janeiro les 8 et 9 septembre 2006. Uma samba para Vinicius, pastiche de l'une de ses chansons, Samba para Vinicius, interprétée par des représentants des écoles de samba Mangueira et Portela :




Extraits du DVD Coisa Mais Linda, évoquant l'importance de Vinicius de Moraes dans la musique brésilienne :




Rio de Janeiro, cidade maravilhosa, capital da poesia. Ci-dessous, hommage à Vinicius de Moraes le long de la plage d'Ipanema à Rio de Janeiro le mois dernier, en mars 2008, à l'occasion de la 1ère Semaine de la poésie. Si nous avons bien compris, il est question d'ériger une statue de Vinicius dans une rue qui porte déjà son nom :



A la suite, deux anecdotes personnelles, une fois n'est pas coutume. Je me souviens de la terrasse d'un café d'Ipanema nommé Barrel 1800. C'était exactement il y a trente ans, en 1978, deux ans avant la mort de Vinicius. Un groupe de musiciens jouait dans le café.
Les Cariocas dansaient la samba et toute la clientèle chantait.
La batida et la caipirinha avaient déjà fait leur effet... A un moment, en parfaite innocence, j'ai levé mon verre à la santé de Vinicius. Je ne savais pas que j'allais déclencher un tel délire, il n'y a pas d'autre mot : les musiciens ont immédiatement entonné Samba para Vinicius et les danseurs et danseuses sont montés sur les tables pour continuer à y danser... S'en est suivi, dans la même ambiance, plusieurs autres titres du répertoire de Vinicius. Inoubliable ! L'une des plus grandes émotions de ma vie...

Mais ce n'était pas tout. A moi, après une heure ou deux à danser la samba, les trépidations m'ont valu, le lendemain, un hématome déclive à un pied, d'où un transport d'urgence en ambulance à l'hôpital où les médecins m'ont pratiquement ordonné de rentrer immédiatement en France car, selon eux, je risquais une embolie pulmonaire... Vai vai ! Le surlendemain, j'étais à Orly, puis de nouveau à l'hôpital ! Là, j'ai raconté mon histoire au médecin qui m'a fait comprendre que les collègues brésiliens s'étaient payés ma tête. Je n'ai jamais su qui disait la vérité...


La place Vinicius de Moraes à Rio de Janeiro (la fin de la vidéo est noire, sans son ni image) :


Vinicius de Moraes et Tom Jobim, A Garota de Ipanema :




Paroles portugaises de A Garota de Ipanema :

Olha que coisa mais linda
Mais cheia de graça
E ela menina
que vem e que passa
Num doce balanço
caminho do mar

Moça do corpo dourado
Do sol de Ipanema
O seu balançado é mais
que um poema
E a coisa mais linda
que eu ja vi passar

Ah ! porque estou tão sozinho
Ah ! porque tudo é tão triste
Ah ! a beleza que existe
A beleza que não é
so minha
Que também passa sozinha

Ah ! se ela soubesse
Que quando ela passa
O mundo sorrindo
se enche de graça
E fica mais lindo
por causa do amor


Traduction française des paroles de A Garota de Ipanema :

Regarde, quelle chose plus belle
Plus remplie de grâce
Que cette fille
qui vient et qui passe
Dans un doux balancement
sur le chemin de la mer

Jeune fille au corps doré
Par le soleil d'Ipanema
Son balancement est plus
qu'un poème
C'est la chose la plus belle
que j'ai vu passer

Ah, pourquoi je suis si seul !
Ah, pourquoi tout est si triste !
Ah, la beauté qui existe !
La beauté qui n'est pas
seulement mienne
Qui passe aussi seule

Ah, si elle savait !
Que quand elle passe
Le monde entier
se remplit de grâce
Et devient plus beau
grâce à l'amour


A Garota de Ipanema (« La fille d'Ipanema » souvent cité avec son titre anglais « The Girl from Ipanema ») est probablement la chanson la plus connue de la bossa nova. Elle fit un hit mondial dans les années 1960. Elle a été écrite en 1962, par Antônio Carlos Jobim pour la musique, et par Vinícius de Moraes pour les paroles portugaises originales. Les paroles anglaises de Norman Gimbel sous lesquelles la chanson est sans doute plus connue à l'extérieur du Brésil (The Girl from Ipanema) n'ont été ajoutées qu'ensuite.

Certains pensent que c'est la deuxième chanson la plus enregistrée au monde, la première étant Yesterday des Beatles. La version la plus connue est celle de Stan Getz, Astrud Gilberto et João Gilberto, sur l'album Getz/Gilberto de 1963. Le premier enregistrement commercial, par Pery Ribeiro, date de 1962. La chanson a souvent été utilisée dans des films, mais comme cliché de musique d'ascenseur souvent. En 2003, João Gilberto a essayé d'en interdire l'utilisation pour la publicité d'une marque de frites, sans succès.

Les paroles anglaises ont même été adaptées pour les chanteuses ; The Girl from Ipanema est devenu, dans certaines versions : The Boy from Ipanema...

Le titre en était d'abord Menina que Passa (Fille qui passe), et la première strophe complètement différente. Elle avait été composée pour une comédie musicale, Dirigível (Blimp), sur laquelle Tom et Vinícius travaillaient. Mais aucun des deux auteurs n'était satisfait de cette version.

Le texte définitif de la chanson a été inspiré par une jeune fille de 19 ans, Heloisa Pinheiro, qui vivait à Ipanema, quartier chic de Rio de Janeiro. Elle passait chaque jour pour aller à la plage devant le bar Veloso dont Tom Jobim et Vinícius étaient habitués.

Dans le livre Revelação : a verdadeira Garota de Ipanema Vinícius de Moraes la décrit comme : « O paradigma do bruto carioca ; a moça dourada, misto de flor e sereia, cheia de luz e de graça mas cuja a visão é também triste, pois carrega consigo, a caminho do mar, o sentimento da que passa, da beleza que não é só nossa - é um dom da vida em seu lindo e melancólico fluir e refluir constante. » C'est-à-dire : « Le paradigme de la Carioca pure et dure : une fille bronzée, entre la fleur et la sirène, pleine de lumière et de grâce mais avec un fond de tristesse, aussi portait-elle en elle, sur le chemin de la mer, le sentiment de ce qui passe, d'une beauté qui n'est pas seulement nôtre — c'est un don de la vie que son bel et mélancolique flux et reflux permanent. »

Depuis, le nom de « Vinícius de Moraes » a été donné à la rue Montenegro où vivait Heloisa Pinheiro, et le café Veloso s'appelle A Garota de Ipanema. Le nom de la chanson a aussi été donné à un jardin public des environs.


Vinicius de Moraes, Samba da Benção :



Paroles portugaises de Samba da Benção :

E melhor se alegre que ser triste
Alegria é a melhor
coisa que existe
E assim como a luz
no coração
Mas pra fazer
um samba com beleza
E preciso um bocado de tristeza
E preciso um bocado de tristeza
Senão,não se faz um samba não

Fazer samba não é
contar piada
Quem faz samba assim
não é de nada
O bom samba é
uma forma de oração
Porque o samba
é a tristeza que balança
E a tristeza
tem sempre uma esperança
A tristeza tem sempre
uma esperança
De um dia não ser mais triste não

Ponha um poco de amor
numa cadência
E vai ver que ninguém
no mundo vence
A beleza que tem um
samba não
Porque o samba nasceu la na Bahia
E se hoje ele branco
na poesia
Se hoje ele branco
na poesia
Ele é negro demais no coração


Traduction française des paroles de Samba da Benção :

C'est mieux d'être gai que triste
La joie est la meilleure
chose qui existe
Elle est comme la lumière
dans notre coeur
Mais pour faire
une belle samba
Il faut un verre de tristesse
Il faut un verre de tristesse
Sinon on ne peut pas faire une samba

Faire une samba ce n'est pas
raconter n'importe quoi
Celui qui fait une samba ainsi
n'est rien du tout
Une bonne samba est
une forme d'oraison
Parce que la samba
est une tristesse qui balance
Et une tristesse
qui a aussi l'espérance
Et une tristesse
qui a aussi l'espérance
D 'un jour où l'on ne sera plus triste

Prenez un peu d'amour
et de rythme
Et vous verrez que personne
au monde ne vaincra
La beauté que secrète
une samba
Parce qu'elle est née à Bahia
Et si aujourd'hui elle est blanche
dans la poésie
Aujourd'hui elle est blanche
dans la poésie
Elle est noire dans son coeur


Nous avons déjà publié, en juin 2007, à la page 12 plusieurs vidéos de Vinicius de Moraes en concert. Nous en publierons beaucoup d'autres à partir de samedi prochain 26 avril, notamment avec Toquinho, Tom Jobim, le Quarteto em Cy, Chico Buarque de Holanda, etc.

A la page 14, Essa moça tá diferente, un fameux titre de Chico Buarque de Holanda avec, en images vidéo, la plage d'Ipanema, les Cariocas qui dansent la samba et... tout à fait la même ambiance que celle relatée plus haut chez Barrel 1800.

En savoir plus sur Vinicius de Moraes en consultant Wikipédia : Lien

Lien vers le site officiel de Vinicius de Moraes (en portugais) : Lien

Tout savoir sur la samba et la bossa nova en visitant le site Bossa-mag.com, O Jornal da Bossa nova (en portugais) : Lien Notez que Bossa-mag.com, O Jornal da Bossa nova présente quelques articles ou chapeaux d'articles en français.

A bientôt ! Poétiquement vôtre

Page réalisée par Philippe Costa.



vendredi 18 avril 2008

221. Four, court-métrage de Yōko Ono

Yōko Ono, née le 18 février 1933 à Tōkyō dans une famille aisée de banquiers, est une artiste expérimentale, plasticienne, musicienne, chanteuse, compositrice, écrivain et cinéaste japonaise, connue notamment pour le couple qu'elle forma avec John Lennon. Artiste à part entière, Yōko Ono reste dans l'imaginaire collectif la muse du chanteur vedette des Beatles.

Son nom en kanji est 小野 洋子, Ono Yōko, mais les médias japonais écrivent désormais son nom en katakana, ヨーコ・オノ, écriture utilisée pour les noms étrangers (source : Wikipédia).


Yōko Ono, Four (1967). Souriez, vous êtes filmé !
data="http://ubu.artmob.ca/video/flash/flvplayer.swf?file=fluxfilm_16_ono.flv&autostart=false">





Ah, voilà ce qui manquait à l'art contemporain, que dis-je ? au patrimoine artistique mondial depuis Adam et Eve ! Elle l'a fait, bravo !


En savoir plus sur Yōko Ono en consultant Wikipédia : Lien


Page réalisée par Philippe Costa.



jeudi 17 avril 2008

220. Umekichi, « la maiko du jazz »

Umekichi (うめ吉) est une joueuse de shamisen, chanteuse et danseuse japonaise qui mêle la musique traditionnelle à des styles plus modernes, notamment au jazz. Elle a d'abord été formée à la musique occidentale. Elle joue aussi du piano. Umekichi est venue à la musique traditionnelle japonaise à l'adolescence. Elle a fait ses débuts professionnels en tant que musicienne pour le théâtre rakugo. Bien qu'elle ait un certain succès au Japon, ses détracteurs sont nombreux... Au fait, Umekichi n'est pas une maiko : elle utilise seulement leur costume pour son jeu scénique.

Umekichi, Shamisen Boogie Woogie (三味線ブギウギ) :




Umekichi, いいでしょこれ :




Dans la vidéo suivante, Umekichi, apparemment en concert aux Etats-Unis, joue et chante trois morceaux. Le premier, enregistré en play-back et sur lequel elle danse, est Gion kouta (Ballade de Gion) une célèbre chanson des années 30 évoquant les amours malheureuses d'une geisha, le second est Otemoyan (おてもやん - Petite Madame Otemo), un minyō (chant populaire) humoristique de la région de Kumamoto (île de Kyūshū), le troisième est apparemment aussi une chanson du début du XXe siècle :




Visiter le site d'Umekichi (en japonais et en anglais) : Lien



mardi 15 avril 2008

219. Guerre du Pacifique : film américain de propagande

Guerre du Pacifique : film américain de propagande (20 mn).

Our Enemy - the Japanese (première partie, 10 mn) :



Our Enemy - the Japanese (deuxième partie, 10 mn) :





lundi 14 avril 2008

218. Guerre de Chine et Guerre du Pacifique : films japonais de propagande

Guerre de Chine et Guerre du Pacifique : montage-assemblage américain de plusieurs films japonais de propagande. Le dernier tiers de la vidéo montre des images d'après la capitulation du Japon. Elles sont suivies d'autres films japonais de propagande. Durée totale de la vidéo : 57 mn.



Pour faire bonne mesure, la prochaine publication sera un film américain : Our Enemy - the Japanese.




samedi 12 avril 2008

217. Heitor Villa-Lobos, Bachianas Brasileiras n° 5

Les Bachianas Brasileiras n° 5 constituent l'œuvre musicale la plus célèbre du compositeur brésilien Heitor Villa-Lobos.

Bachianas Brasileiras n° 5 interprété par Bidu Sayão (1902-1999), la grande soprano brésilienne des années 30 et 40 :



Bachianas Brasileiras n° 5 interprété par Amal Brahim Djelloul (soprano) Gautier Capuçon (violoncelle), orchestre Du Violon Sur Le Sable (Les films Jack Febus) :


Bachianas Brasileiras n° 5 :


Bachianas Brasileiras nº5 interprété par Carlos Venturelli :



Paroles brésiliennes des deux mouvements :

Ária (Nuvem rósea)

Tarde uma nuvem rósea lenta e transparente
cruza no espaço sonhadora e bela
Surge no infinito a lua docemente
enfeitando a tarde qual meiga donzela
que se apressa a linda sonhadora mente
em anseios d'alma para ficar bela
grita o céu, a terra, toda a natureza
cala a passarada aos seus tristes queixumes
e empresta ao mar toda a sua beleza
Suave a luz da lua desperta agora
a cruel saudade que ri e que chora
Tarde uma nuvem rósea lenta e transparente
cruza no espaço sonhadora e bela.

Dansa

Irerê meu passarinho do sertão do Cariri,
Irerê meu companheiro,
Cadê viola ? Cadê meu bem ? Cadê Maria ?
Ai triste sorte do violeiro cantadô !
Ah ! Sem a viola em que cantava o seu amô,
Ah ! Seu assobio é tua flauta de Irerê:
Que tua flauta do sertão quando assobia,
Ah ! Agente sofre sem querê !
Ah ! Teu canto chega lá no fundo do sertão,
Ah ! Como uma brisa amolecendo o coração,
Ah ! Ah !
Irerê, solta o teu canto !
Canta mais ! Canta mais !
Prá alembrá o Cariri !

Canta cambaxirra ! Canta juriti !
Canta Irerê ! Canta, canta sofrê
Patativa ! Bem-te-vi !
Maria acorda que é dia
Cantem todos vocês
Passarinhos do sertão !
Bem-te-vi ! Eh ! Sabiá !
La ! liá ! liá ! liá ! liá ! liá !
Eh ! Sabiá da mata cantadô !
Liá ! liá ! liá ! liá !
Lá ! liá ! liá ! liá ! liá ! liá !
Eh ! Sabiá da mata sofredô !
O vosso canto vem do fundo do sertão
Como uma brisa amolecendo o coração
Irerê meu passarinho so sertão do Cariri ...
Ai !


En savoir plus sur Bachianas Brasileiras n° 5 en consultant Wikipédia : Lien

En savoir plus sur Heitor Villa-Lobos en consultant Wikipédia : Lien



mercredi 9 avril 2008

216. L'art japonais du tatouage ou irezumi

Le mot irezumi évoque l'injection d'encre sous la peau afin d'y laisser une marque décorative. C'est l'équivalent de notre mot tatouage. Irezumi s'écrit 入れ墨, 入墨, 紋身, 刺花, 剳青, 黥 ou 刺青.

Horimono (彫り物 ou 彫物) est un mot plus générique qui signifie sculpture, gravure ou ciselure. Il peut évoquer aussi l'irezumi.

Attention ! Certaines images de cette page sont déconseillées aux personnes sensibles.

Ci-dessous, un reportage du National Geographic sur le tatouage chez les yakuzas :


A la suite, d'autres vidéos sur le tatouage japonais.




















En savoir plus sur le tatouage japonais en consultant le site Escale Japon : Lien

En savoir plus sur le tatouage japonais en consultant le site lejapon.org : Lien

En savoir plus sur l'irezumi en consultant Wikipédia (en anglais) : Lien

En savoir plus sur le horimono en consultant Wikipédia (en anglais) : Lien



mardi 8 avril 2008

215. Une coutume japonaise : le hanami

Hanami (花見) signifie littéralement « regarder les fleurs », étant entendu qu'il s'agit des fleurs de cerisiers. Le hanami est une coutume qui daterait de l'époque de Nara (710-784). Elle consiste, à la floraison des cerisiers, à la fin du mois de mars et au début du mois d'avril, à aller les admirer. On pique-nique sous les branches, on discute, on joue de la musique, on danse et il arrive aussi qu'on boive un peu trop...









Et tombent les fleurs de cerisiers, comme les samurais et les kamikaze (voir la page 213) :



Le hanami, le soir, au sanctuaire de Yasukuni, à Tōkyō. Yasukuni est considéré comme le sanctuaire de la guerre :



Publié le 17/03/2009 à 11:27 | © 2009 AFP
ALERTE AUX CERISIERS EN FLEURS SUR MOBILE JAPONAIS

Pour choisir le meilleur moment afin de se pâmer et s'ennivrer sous les cerisiers en fleurs, les Japonais peuvent s'inscrire à des sites d'alerte sur téléphone portable, qui les avertissent du jour propice afin d'être aux premières loges, souvent prises d'assaut.

L'agence de météorologie privée nippone Weathernews, qui propose une large palette d'informations très précises sur la couleur du ciel et les phénomènes naturels, a ouvert mardi un service par courrier électronique mobile prévenant de l'éclosion des fleurs rose pâle et blanches des cerisiers.

Cet événement, qui scelle le printemps, est chéri des Japonais depuis la nuit des temps. En famille, entre amis et avec les collègues, chaque année, ils festoient et se soûlent dans les parcs et jardins, sous une pluie de pétales.

Comme le spectacle n'a pas lieu au même moment dans tout le pays (il progresse du sud-ouest à l'est puis au nord) et ne dure guère qu'une semaine par endroit, il faut se tenir au courant pour ne pas rater l'apothéose.

Les Nippons, aussi fanatiques des « sakura » (cerisiers) qu'accros à leur « keitai denwa » (téléphone portable) s'inscrivent tous les ans par dizaines de milliers pour être prévenus, sélectionnant au préalable plusieurs lieux parmi les 600 les plus réputés pour
« hanami » (admirer les fleurs).

Le moment venu, ils reçoivent automatiquement un message pour chacun des emplacements retenus, du genre: « c'est la bonne période pour aller admirer les fleurs au parc Yoyogi », avec en prime la météo prévue au lieu mentionné.

« De nombreuses personnes ont manqué hanami, faute d'informations précises », assure un concepteur de ce service qui fait florès.

Weather News s'appuie sur ses propres clients pour suivre l'éclosion des fleurs et établir ainsi une cartographie ultra-détaillée des cerisiers et de leur vie. L'agence a également ouvert une plate-forme qui permet aux admirateurs de signaler toute l'année les arbres malades pour que des spécialistes puissent leur venir en aide.

La consultation intégrale du site pour portable de Weathernews et l'accès aux divers services sont proposés sur abonnement mensuel à 315 yens (2,50 euros).


En savoir plus sur le hanami en consultant Wikipédia : Lien



vendredi 4 avril 2008

214. Miyako odori ou Danses de la Capitale

Miyako odori signifie « Danses de la Capitale », sous-entendu Kyōto, l'ancienne capitale impériale jusqu'en 1869. Miyako odori est en fait un festival qui se tient chaque année au théâtre Kaburenjō de Kyōto à partir du 1er avril. Il dure quelques semaines. Le Miyako odori a été créé en 1872 à l'occasion de l'Exposition pour la promotion de l'industrie nationale.



Toutes les participantes sont des geishas (geiko dans le langage de Kyōto) et des maiko du quartier de Gion, plus particulièrement du district de Kobu. Les danses sont l'occasion d'évoquer les quatre saisons.